giliid inales qui conservent chacune la l'orme d’une
dent, et qui ont d’un à quatre pouces de longueur.
Chacun de ces fragmens est percé du côté le plus
épais pour y passer un cordon ; puis tous ces fragmens
sont ajustés ensemble de manière à former autour
du cou un ornement à peu près semblable à ces
colliers de force hérissés de pointes qu’en Europe on
attache quelquefois au cou des chiens de basse-cour.
Quoi qu’il en so it, cet ornement, exclusivement
réservé aux chefs les plus puissans, est singulièrement
estimé. Les dents de cachalot étaient une propriété
spéciale de la couronne ; Finau I“' fit assommer
sans pitié un malheureux insulaire et sa femme qui
avaient été tentés de soustraire à leur profit quelques-
uns de ces précieux objets provenant d’une baleine
échouée g Encore aujourd’hui ces dents sont le meilleur
article de commerce qu’on puisse offrir aux habitans
de Tonga et de Viti.
Tofuanga ta maka sont ceux qui construisent les
voôtes en pierre pour la sépulture des chefs. Les
pierres dont on se sert ont environ un pied d’épaisseur,
et sont coupées dans les dimensions nécessaires;
on trouve ces pierres en couches sur le rivage
de certaines îles, et elles sont de formation madré-
porique.
Dgia-kobenga, ou fabrication des filets. On s’y
prend absolument de la même manière qu’en Europe ;
le fil se fait avec l’écorce intérieure d’un arbre nommé
I M a n n e r , 1. , p. a S i e l a S z .
olonga. Mais les grands filets sont fabriqués avec des
tresses formées de la bourre des noix de coco.
Tofounga lotaïika, pêcheur. Tous ceux qui suivent
cette profession sont marins , ils se servent habituellement
du filet, bien qu’ils fassent aussi quelquefois
usage de la ligne et de l’hameçon.
Langafale, construction des maisons. Chaque
bomme sait bâtir sa maison ; mais cette expression est
réservée pour désigner ceux dont le métier est d’é-
lever de grands bâtimens sur un malaï, les maisons
sacrées et les demeures des chefs.
Ta tatou, le tatouage. Le toui-tonga seul n’était
jamais tatoué aux îles Tonga, attendu qu’il n’eôt pas
été convenable d’assujettir un chef si éminent à une
opération si pénible. Quand il desirait être tatoué, il
était obligé, pour cela, de se transporter aux îles
Hamoa.
Tongui akao, l’art de ciseler les casse-têtes. On
avait coutume autrefois de ciseler l’instrument tout
entier; maintenant cet ornement se borne à la poignée.
On l’exécutait anciennement à l'aide d’une dent de
requin; aujourd’hui les naturels emploient un clou
aplati, aiguisé et fixé dans un manche G
Faï-kava, faire la barbe. Les naturels ont deux
manières de faire cette opération, l’une avec les deux
valves d’une certaine espèce de coquillage nommée
bibi, l’autre avec une pierre-ponce. Ce dernier moyen
est employé par les personnes qui veulent elles-
1 M a r in e r , I I , p , i ()2 e t s u i v .
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