
 
        
         
		1i 
 'i itf  -  
 l ' ï 
 ft ./ 
 ri 
 i î ' i 
 T 
 ri' 
 652 
 1827, 
 Octobre. 
 onze heures quarante minutes,  nous restâmes encore  
 en  calme  plat sans  gouverner. Puis  le  vent  revint  à  
 l’E.  S.  E . ,  où  il  souffla  avec  plus  de  force.  Enfin  à  
 midi nous  nous  trouvions  précisément  entre les  deux  
 pointes  N oessa-Niva  et Allang,  et  à  un  mille  de  la  
 première.  Désormais  le  courant  nous  emporta  rapidement  
 au  large vers  l’O.  S.  O. 
 Nous quittons Amboine avec cinq hommes malades  
 de  la  fièvre,  savoir  ; M. Faraguet,  les  deux  maîtres  
 Collinet  et  Bérenguier,  et  les  deux  matelots  Aubry  
 et Fabry. Le troisième seulement nous inspire de vives  
 inquiétudes  sur son état.  Son moral est profondément  
 affecté,  et  il  paraît  convaincu de  lïdée  que  le  terme  
 de  son  existence  est  proche. Toutefois je  me  plais  à  
 espérer  que cet estimable marin verra  son  état s’améliorer  
 peu à peu par son  retour  dans des  climats  plus  
 tempérés. 
 Sous tout autre  rapport  la relâche  d’Amboine a été  
 très-utile  à  la  mission.  Toutes  les  pertes  faites  à  
 Tonga-Tabou  sont  réparées ;  les  vivres  consommés  
 sont  remplacés,  et l’équipage , fatigué  et presque  démoralisé  
 par  les  dangers  qu’il  avait  courus,  a repris  
 de  la confiance  et  de nouvelles  forces.  J’ai  lieu  d’augurer  
 d’heureux résultats pour le reste de notre  laborieuse  
 entreprise. 
 Mon  projet,  en  quittant Amboine,  est  de  me  diriger  
 vers la Tasmanie, de visiter Hobart-Town,  chef-  
 lieu  de  cet  intéressant  établissement ;  lieu  qu’aucun  
 navire français n’a vu  depuis  que d’Entrecasteaux  en  
 fit ia découverte.  Puis je me  rendrai  sur  les plages de 
 D E   L ’A S T R O L A B E . 65.3 
 la Nouvelle-Zélande pour explorer la côte occidentale  
 d’Ika-Na-Mawi,  comme  nous  avons  déjà  exploré sa  
 côte orientale;  de-là  nous  nous porterons  dans  le détroit  
 de Torrès,  d’où nous  opérerons  notre retour en  
 France.  Cette  seconde  partie  de  la  campagne,  bien  
 remplie,  doit  assurer  à l’expédition  de  l’Astrolabe  
 de nouveaux  titres  à l’estime  des géographes. 
 1827. 
 Octolfvc. 
 I,