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 K -  i  .  S 
 1827. 
 Octobre. 
 29. 
 3o. 
 31. 
 Déjà  nous ne  sommes plus  qu’à quarante  lieues de  
 distance  des  côtes  de  l’Australie  septentrionale.  Si  
 ces  vents-ci  persistent,  je  pousserai  jusqu’à  la  vue  
 des terres,  et j ’irai mouiller dans le golfe d’Exmouth,  
 près  le  cap  Guillaume.  Tous  les  matériaux  qu’on  
 pourrait  recueillir  sur  cette  plage  à  peine  connue,  
 doivent  offrir  beaucoup  d’intérêt  aux  sciences physiques. 
 ,  A  six  heures  du  soir la sonde  a enfin  rencontré  le  
 fond avec  une  ligne  de  cent vingt  brasses,  et  le  suif  
 a rapporté du  sable vasard,  de  la  glaise et  des  débris  
 de  coquilles. La température de ce fond n’était que  de  
 3°,  7  inférieure  à  celfe  de  la  surface  qui  était de  27°. 
 Toute la joui’née la mer  a  été couverte  de méduses  
 de diverses  espèces;  quelques-unes, jaunâtres et  globuleuses, 
   sont fort grosses. 
 Nos malades  se rétablissent,  et  il  ne reste plus  au  
 poste  que  Béringuier,  Aubry  et  Blanchet.  Encore  
 ces deux derniers  sont sensiblement mieux. 
 Le vent ayant enfin varié à l ’O.  N.  O . ,  désormais  
 nous  gouvernons plus près  de  la vraie route que nous  
 avions  à faire. 
 A midi  et  à  six  heures  la  sonde  a  indiqué  quatre-  
 vingt-quinze  brasses,  fond  de  sable  vaseux  et  fragmens  
 de  coquilles. Mais  à minuit  elle n’a plus  donné  
 que quatre-vingts brasses. 
 Les  observations  d’amplitude  qui  ont  lieu régulièrement  
 soir  et  matin  s’accordent  à  nous  donner  encore  
 une variation nulle. 
 A mesure que nous  avançons lentement au S.  O . , 
 le  fond  a décru  assez  régulièrement,  et  à dix heures  
 du  soir  il  n’était  déjà  plus  que  de  cinquante-cinq  
 brasses. Si nos longitudes  s’accordaient avec celles de  
 King,  en  ce moment nous  n’étions  pas à plus  de  dix  
 lieues  dans  le nord  des  îles  Bedout.  La  brise  avait  
 beaucoup fraîchi à  l’O.  N .  O . ,  et nous  avons pris  les  
 amures  à bâbord. 
 A trois  heures  un quart  après  midi,  nos  yeux  ont  i  novembre,  
 été subitement frappés par uii changement de couleur  
 très-prononcé  dans  les  eaux.  Tout  à  l’entour  de  cet  
 espace  décoloré,  la mer  était plus calme et plus  irrégulièrement  
 agitée par un petit  clapotis. 
 Ces  divers  indices  étant  tout-à-fait  semblables  à  
 ceux  c[ui  se manifestent  sur les haut-fonds ou bancs  à  
 fleur  d’eau,  j ’expédiai M.  Pâris  dans  la  petite  yole  
 pour en connaître la cause.  Cet officier sonda dans les  
 eaux  décolorées,  à  diverses  reprises,  jusqu’à  cinquante  
 brasses  sans  trouver  fond;  il  reconnut  en  
 même temps  que  ces  eaux n’étaient  salies  qu’a la surface  
 de  la mer,  et  cette apparence  ne  pouvait  s’attribuer  
 qu’à un lit de courant assez considérable. 
 La  bordée  que  nous avons  courue  au  nord  nous  a  2.  
 encore  une fois  rapprochés des écueils  du Rowley,  et  
 à midi nous  avons  dù  virer  de  bord  à  seize milles  au  
 plus au  S. S.  O.  du xéoïImpérieuse.  Cependant une  
 ligne de  deux cents  brasses n’a  point  trouvé  le  fond. 
 Mais  à six  heures du soir nous avons eu  fond de sable  
 vasard à cent quarante brasses. 
 Dans cette journée,  et les trois  suivantes ,  les vents  
 continuellement  à l’ouest nous contraignirent de cou