
 
        
         
		IH 
 -,  I 
 :  ri'! 
 CHAPITRE  XXX. 
 TRAVERSEE  D  AMROÏKF.  A  VAW-DtEMEN S-LAN Ü . 
 1827. 
 Octobre. 
 Le  jour  de  notre  départ  nous  ne  fîmes  que  très-  
 peu de chemin ,  à  cause  des  brises faibles et variables  
 de  la  partie du  S.  E.  au S. S.  E.  Nous  avions  en  vue  
 beaucoup de baleines,  des bandes nombreuses de fous  
 et des  troupes de marsouins. 
 A  trois  heures  après midi  nous eûmes  calme  plat ;  
 le  ciel  se  chargea  de  toutes  parts,  e t ,  durant  liuit  
 ou dix heures de suite,  il tomba de l’eau par véritables  
 torrens  ,  avec  des  éclairs  redoublés  et  de  violens  
 coups  de tonnerre. La nuit fut  très-obscure  :  heureusement  
 nous nous  trouvions  alors  sur  un  espace  dégagé  
 d’îles,  ce qui  nous délivrait de toute  inquiétude. 
 Au moyen  de  faibles brises de l’E.  et de l’E.  S.  E.,  
 nous avons continué à nous avancer lentement au sud. 
 A  six heures  du  soir  nous  passions  à  huit  ou  dix  
 milles,  dans  l’ouest,  des petites  îles  de la Tortue.  Ce  
 sont  trois  îlots b a s ,  boisés et rapprochés  les  uns des  
 autres. En même  temps  on  distinguait  déjà  confusément, 
   de  la hune  d’artimon,  les îles Lucapinha  dans  
 le S.  S.  O . , et  à douze ou  quinze milles  de  distance.  
 Les  relèvemens pris sur ces deux  groupes d’îles nous  
 ont  servi à diriger notre  route  durant  toute la nuit.  A  
 huit heures  et  demie  un  feu  s’est  montré  quelques  
 instans à bâbord,  dans un grand éloignement, et provenant  
 sans doute du dernier de ces groupes. 
 La brise du  .S. E . , mieux établie,  nous  pousse aujourd’hui  
 plus  régulièrement.  Vers  deux  heures  et  
 demie,  après  midi,  l’île  Counong-Api  s’est  tout-à-  
 coup montrée au travers de la brume,  à  deux  quarts  
 au vent  à  nous.  Notre route  nous  en  a  fait  passer  à  
 huit milles environ  à l’ouest,  ce  qui m’a  fort  étonné,  
 car je comptais la  laisser  à  cette  même  distance  dans  
 l’ouest. J’en  ai conclu  que la  carte d’Arrowsmith plaçait  
 mal cette île  par  rapport  à  Amboine. 
 Counong-Api  {Mont  de  Fea  en  malais)  est  un  
 cône  peu  régulier,  échancré  au  sommet,  à peu près  
 nu dans  toute  son  étendue,  d’un  demi-mille  de  diamètre, 
   et  de  deux  ou  trois  cents  toises  de  hauleur.  
 Du reste il ne m’a pas offert plus  d’apparence de feu ,  
 ni même de  fumée,  qu’à  l’époque de mon passage sui'  
 la  Coquille. A  trois  heures  huit  minutes du  soir,  ce  
 rocher nous restait au sud du monde  ,  et à  six heures  
 trente-deux minutes  à l’est. 
 En  dirigeant  toujours  ma  route  d’après  la  carte  
 d’Arrowsmith  ,  je  m’attendais  à  donner  aujourd’hui  
 dans  le  canal  formé  par  Wetter  et  Roma. Je  restai  
 donc assez surpris  en voyant  au  point du jour  que  la  
 partie la plus occidentale  des hautes terres  de Wetter 
 43' 
 1S27.  
 Oct()l)re = 
 I  : 
 i/' 
 ri"  ' 
 / S r i , 
 'riViri 
 'H ri/ 
 '"riri 
 ririih 
 ISS 
 ri"! 
 / [ / i 
 / s : S : 
 »■à:;!!