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 Toa ,  Vouna et leurs guerriers.  Puis on fit  route vers  
 les  îles Viti,  et de  là vers  la Chine G 
 Là cessent  les  notions  que  Slariner nous  a laissées  
 sur l’histoire des îles Tonga;  l’on voit  qu’elles  se  rapportent  
 généralement  plus  aux  îles  Hapaï  et  Vavao  
 (jii’à Tonga-Tabou même,  où  cet Anglais n’eut l’occasion  
 de se  trouver  que  temporairement. 
 Depuis cette époque,  jusqu’au moment oit  l’Astrolabe  
 vint mouiller  à Pangaï-Modou  en  avril  1827,  les  
 annales de  ces  îles  offrent une  large lacune  que nous  
 sommes obligés de remplir d’une manière  très-incomplète. 
 La métropole  continua  de  rester  divisée  en  petits  
 Ltats qui reconnurent chacun leurs chefs particuliers.  
 Hata  paraît  s’être  toujours maintenu à Hifo.  Le  chef  
 de  Bea,  Tarkaï,  mourut  il  y  a  quelques  années,  et  
 laissa le pouvoir à Tahofa qui a hérité en même temps  
 de  l’ambition,  des  talens  et de l’astuce  de  son  frère.  
 Palou,  autrement  dit  Fatou,  occupe  aujourd’hui  le  
 premier  rang  dans  le district  de  Moua,  où  la famille  
 de  Vea-Tchi  et  de  la  tamaha  n’ont  guère  conservé  
 que  les  droits  honorifiques  dus  aux  descendans  des  
 Fata-Faï.  Le  touï-tonga actuel,  ou du moins  celui qui  
 jiourrait  prétendre  à  cette  dignité,  Lafili-Tonga,  
 exilé  à Vavao,  est  réduit  à une  mince portion du patrimoine  
 de  ses  divins  aïeux,  et se voit privé du  rang  
 suprême qui lui était dù.  Enfin dans Nioukou-Lafa,  le 
 successeur des  fiers  et  puissans  Toubo,  ne jouit plus  
 que d’un  pouvoir  précaire  sur  ses  propres  sujets  ,  et  
 paraît avoir renoncé  à  toutes  prétentions aux charges  
 si importantes  de  toiurhata-kalawa et de touï-kana-kabolo, 
   exercées  par  ses  ancêtres Mari-Wagui,  Mbu-  
 mouï, Finau, Tougou-Aho,  etc. 
 Du reste les habitans de Tonga-Tabou,  fatigués des  
 guerres  civiles  qui  avaient  si  long-temps  désolé  leur  
 île,  se  trouvaient  en  paix  depuis  plusieurs  années.  
 Chaque  chef  se  contentait  des  limites  de  son  territoire. 
  Mais  l’ambitieux Tahofa paraissait viser au pouvoir  
 suprême,  et  si  les autres  chefs ne  s’opposent pas  
 à  ses  projets,  il  pourrait  bien  rétablir à son profit  la  
 puissance  des  anciens  Toubo.  Tout  au  moins  son  
 adroite politique  tend à l’établir  sur la tète d’un de ses  
 enfans  qu’il  a eu  l’adresse  de  faire  adopter à la fafine-  
 toui-tonga,  et  auquel  il  rend  lui-même  les honneurs  
 dus  au  chef de  l’État.  On  pourrait  dire  que  Tahofa  
 voudrait  cimenter  sa puissance en appuyant les droits  
 de son fils  sur une quasi-légitimité  '. 
 Quant aux  îles  Hapaï et Vavao,  j’ignore les  événemens  
 qui  y ont eu  lieu.  Seulement  j ’ai  appris  que  Finau  
 II vécut peu de temps après le départ de Mariner,  
 et  le  nom  de  son  successeur  m’est  échappé. Toubo-  
 Toa ,  chef des  îles Hapaï,  est mort  aussi,  et  son  fils  
 Toubo-Totaï lui a succédé. 
 J’ai vainement  cherché des  détails  sur  l’histoire  et  
 la politique des  îles Tonga dans  les  registres des  misr  
 il 
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