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de ces derniers cétacées d’une grande taille est resté
cinq ou SIX minutes à une vingtaine de toises du
navire : toute sa tête était couverte d’une croûte blanchâtre
formée sans doute par des madrépores et des
coquilles.
Nous avons reçu un grain de g rê le , et dans la nuit
le thermomètre descend jusqu’à 9°. C ’est le cas de
faire remarquer combien la température est basse
dans ces parages, bien que le soleil approche du solstice
d’été de cet hémisphère. A peine y a-t-il une
différence sensible entre la température actuelle par
44o laG S ., au milieu de l’été, et celle que nous
éprouvâmes l’année dernière, au fond de l’hiver austral
, par 39 et 40» lat. S . , tant il est vrai que les indications
du thermomètre doivent osciller entre des
limites très-rapprochées l’une de l’autre dans les saisons
les plus opposées de l’hémisphère austral, surtout
en pleine mer.
Nous obtenons enfin des observations qui nous
apprennent que le courant nous a entraînés de quarante
huit milles au N. N. E . , dans les soixante-douze
heures qui viennent de s’écouler. Nous gouvernons à
l’est pour augmenter promptement notre longitude.
Nous avons cheminé toute la nuit sous le grand
hunier, deux ris pris et la misaine, avec une forte
brisé de N. O. par rafales. A son lever, le soleil s’est
montré, mais son disque était tout rouge, et dans le
N. O. 1 horizon était chargé de sombres nuages dont
la teinte livide et bronzée annonçait une tempête
prochaine.
Je fis carguer la misaine, hisser le petit foc et
amener le grand hunier sur le ton, en continuant de
fuir vent arrière. Aussitôt que cette manoeuvre fut
exécutée, un grain très-pesant, chargé de pluie, grêle
et vent, éclata du N. O. à l’O. N. O. Il dura deux
heures, puis le ciel sembla s’éclaircir; mais à sept
heures et demie, dans un second grain plus impétueux
encore, le grand hunier fut mis en pièces en un
clin-d’oeil. Cependant on en ramassa les morceaux
restés sur la vergue, et nous demeurâmes sous le
petit fo c , filant encore près de huit noeuds sous cette
unique voile au travers d’une houle énorme. Dans
l’après-midi, la force du vent a encore augmenté ; les
lames sont devenues monstrueuses ; les tourbillons
de vent faisaient voler leurs cimes en poussière argentée.
Le thermomètre est descendu à 8<> et le froid
est piquant.
Dans la matinée, les grains ont cessé, le vent s’est
apaisé, etnous avons eu beau temps dès midi. Nous
avons obtenu des observations sûres, ce qui nous a
causé beaucoup de satisfaction, attendu que nous
approchons de terre.
A midi, nous avons reconnu que le courant qui
nous portait jusqu’alors au N. E. avait beaucoup diminué,
et nous avons mis le cap à l’E . ’fi N- E. La
présence d’un fou à tête fauve nous annonce la proximité
de la terre.
En effet, dès neuf heures sept minutes du matin,
le premier j ’aperçois très-distinctement le rocher
Mewslone à quatre ou cinq lieues de distance dans
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