1S27. des perles, l’origine de la mouche-feuille, etc. Du
Septembre, ^ ¡J jjggg raconta que le douyong se trouvait à
Saparoa ; il s’en était procuré deux de la taille de huit
ou neuf pieds pour le docteur Reinwartz; mais ils
avaient été perdus, n’étant arrivés qu’après le départ
de ce naturaliste. — M. de Haart a souvent vu le
véritable animal du nautile flambé qui recouvre en
partie la coquille lorsqu’il est déployé. Dans la mousson
d’ouest, il est commun à la pointe d’Allang. — Le
muscadier mâle est nécessaire pour féconder les plantes
femelles, et l’on a toujours soin d’en laisser à
cet effet un de ce sexe sur cinquante, dans les plantations.
.— Il n’y a qu’un giroflier mâle dans Saparoa
, et on n’a jamais pu le faire reproduire, de
quelque façon qu’on s’y soit pris; ses boutons ne
fleurissent jamais, et cet arbre paraît être un monstre
dans son espèce. — A l’égard de la reproduction des
perles, M. de Haart diffère d’opinion avec M. Elgeneuze
, en ce que le premier pense que ce phénomène
n’a lieu que dans l’eau de mer, tandis que l’autre
prétend qu’il faut nourrir les perles avec des grains
de riz.
La pluie a recommencé à neuf heures du soir et a
duré toute la nuit. Une chaloupe du port a apporté
notre biscuit et notre riz.
Un jeune officier de la garnison m’a expliqué que
le prince Dipo-Nigoro, régent de Djoutchou-Karta,
était bien le même que j ’avais vu prisonnier à Amboine
lors de mon passage sur la Coquille. A peine
avait-il obtenu sa liberté, qu’au lieu de servir les
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Hollandais, comme on l’avait espéré, il avait levé des 1827.
troupes, et avait marché contre Sourabaya et Sa- Septembre,
marang. H avait tenu ces deux villes cernées tout
l’été, et la mousson d’hiver seulement l’avait forcé
de se retirer avec ses troupes. Dipo-Nigoro était un
homme d’un caractère énergique, et son coeur était
profondément aigri par les mauvais traitemens qu’il
avait reçus des Hollandais.
3o.
Dans la soirée, nous avons encore eu un déluge de
pluie accompagné d’éclairs et de tonnerre.
A dix heures, j ’ai annoncé à tous les hommes de
l’équipage rassemblés sur le pont que chacun d’eux
avait reçu un avancement en paie, et que je demandais
au ministre la confirmation de cette proposition.
J’ai profité de cette occasion pour leur adresser une
courte allocution, et les exhorter à redoubler de
zèle et de dévouement pour le reste de la campagne.
Tous ont paru satisfaits de la nouvelle que je leur
annonçais, et j ’espère qu’elle produira un effet favorable
sur leur esprit. Du reste, cette faveur est bien
légère, et tout me porte à croire que chacun d’eux
l’eût obtenue, quand bien même il n’eût été attaché
qu’à une campagne ordinaire et sans avoir pris part
aux périlleuses épreuves de VAstrolabe. Mais il m’était
défendu de faire plus pour eux—
C ’était aujourd’hui dimanche ; il y a eu repos complet
, et plusieurs matelots ont obtenu la permission
d’aller passer la soirée en ville.
Après mon dîner, je suis allé faire un tour au
quartier chinois et au bazar. Comme je 1 avais déjà