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 Septembre,  ^  ¡J  jjggg  raconta  que  le  douyong  se  trouvait  à 
 Saparoa ;  il s’en  était procuré deux de  la taille de huit  
 ou  neuf  pieds  pour  le  docteur  Reinwartz;  mais  ils  
 avaient  été  perdus,  n’étant arrivés  qu’après  le départ  
 de  ce  naturaliste.  —   M.  de  Haart  a  souvent  vu  le  
 véritable  animal  du  nautile  flambé  qui  recouvre  en  
 partie  la coquille lorsqu’il est déployé.  Dans  la mousson  
 d’ouest,  il est commun  à la pointe d’Allang. —  Le  
 muscadier mâle  est nécessaire pour féconder les plantes  
 femelles,  et  l’on  a  toujours  soin  d’en  laisser  à  
 cet effet  un  de ce  sexe  sur  cinquante,  dans  les plantations. 
   .—   Il  n’y   a  qu’un  giroflier  mâle  dans  Saparoa  
 ,  et  on  n’a  jamais  pu  le  faire  reproduire,  de  
 quelque  façon  qu’on  s’y  soit  pris;  ses  boutons  ne  
 fleurissent jamais,  et cet arbre paraît être un monstre  
 dans  son  espèce. —  A  l’égard  de la  reproduction des  
 perles,  M.  de Haart  diffère d’opinion avec  M.  Elgeneuze  
 ,  en ce que le premier pense que  ce phénomène  
 n’a  lieu  que  dans  l’eau  de  mer,  tandis  que  l’autre  
 prétend  qu’il  faut  nourrir  les  perles  avec  des  grains  
 de  riz. 
 La  pluie  a  recommencé  à neuf heures  du  soir  et  a  
 duré  toute  la  nuit.  Une  chaloupe  du  port  a  apporté  
 notre biscuit et notre  riz. 
 Un jeune  officier  de  la  garnison  m’a  expliqué  que  
 le prince  Dipo-Nigoro,  régent de Djoutchou-Karta,  
 était bien  le  même  que  j ’avais  vu  prisonnier  à  Amboine  
 lors  de mon  passage  sur  la  Coquille.  A  peine  
 avait-il  obtenu  sa  liberté,  qu’au  lieu  de  servir  les 
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 Hollandais,  comme on l’avait espéré,  il avait levé des  1827.  
 troupes,  et  avait  marché  contre  Sourabaya  et  Sa-  Septembre,  
 marang.  H  avait  tenu  ces  deux  villes  cernées  tout  
 l’été,  et  la mousson  d’hiver  seulement  l’avait  forcé  
 de  se  retirer  avec  ses  troupes.  Dipo-Nigoro  était  un  
 homme  d’un  caractère  énergique,  et  son  coeur  était  
 profondément  aigri  par  les  mauvais  traitemens  qu’il  
 avait reçus  des Hollandais. 
 3o. 
 Dans la soirée,  nous  avons encore eu un déluge de  
 pluie accompagné d’éclairs et de  tonnerre. 
 A  dix  heures,  j ’ai  annoncé  à  tous  les  hommes  de  
 l’équipage  rassemblés  sur  le  pont  que  chacun  d’eux  
 avait  reçu un  avancement  en  paie,  et  que je  demandais  
 au ministre  la confirmation  de  cette proposition. 
 J’ai  profité  de  cette  occasion pour  leur  adresser  une  
 courte  allocution,  et  les  exhorter  à  redoubler  de  
 zèle et de  dévouement  pour  le reste  de  la  campagne. 
 Tous  ont  paru  satisfaits  de  la  nouvelle  que  je  leur  
 annonçais,  et j ’espère  qu’elle produira un  effet  favorable  
 sur  leur esprit.  Du reste,  cette  faveur est bien  
 légère,  et  tout  me  porte  à  croire  que  chacun  d’eux  
 l’eût obtenue,  quand  bien  même  il  n’eût  été  attaché  
 qu’à une  campagne  ordinaire  et  sans  avoir  pris  part  
 aux périlleuses  épreuves  de  VAstrolabe.  Mais  il m’était  
 défendu de  faire plus pour eux— 
 C ’était aujourd’hui dimanche ;  il y  a eu  repos  complet  
 ,  et  plusieurs  matelots  ont obtenu  la  permission  
 d’aller passer la  soirée en ville. 
 Après  mon  dîner,  je  suis  allé  faire  un  tour  au  
 quartier  chinois  et  au  bazar.  Comme  je  1 avais  déjà