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 Les  autres,  d'un degré moins  élevé,  sont  les  ames  
 des  eguis  et  des mata-boulais  décédés,  qui  jouissent  
 également,  mais dans une proportion moindre,  d’une  
 influence favoi’able ou funeste. 
 En  outre,  il  y  a  des  Hotoaapou,  ou  dieux  de  la  
 nuit,  espèce  de  malins  génies  qui  ne  peuvent  faire  
 aucun bien,  mais qui  sont les  auteurs des maux et des  
 troubles,  non  point  comme  des  châtimens imposés  à  
 l’homme,  mais par suite de leur nature perverse g   
 A la tête des  principaux  dieux ,  Cook  place Kala-  
 Foiitonga,  du  sexe  féminin,  qui aurait  créé  la  plupart  
 des  choses,  qui  réside  au  ciel,  qui  préside  aux  
 élémens,  et dont la colère est  funeste  aux hommes et  
 aux animaux. Mais  on  peut  l’apaiser par  des  prières  
 et  des  offrandes  2.  Cette  divinité  est  la  même  que  
 Wilson  nomme  Kala-Fila-Tonga  3.  Il  est  singulier  
 que Mariner  n’en  ait  fait  aucune mention.  Peut-être  
 cette  divinité  n’est-elle  pas  reconnue  ailleurs  qu’à  
 Tonga-Tabou. 
 Tali-Àï-Toubo  était  le  dieu  particulier  du  roi  ou  
 hou  à Vavao  et  aux  iles Hapaï. C’était aussi le dieu  de  
 la guerre.  Il  avait  quatre  chapelles  à  Vavao,  deux à  
 Lefouga,  une à Haano, une  à Voiha,  et deux ou trois  
 autres  sur  les  autres  iles.  Ce  dieu  n’avait  point  de  
 prêtre particulier,  et ne venait  jamais  inspirer  que  le  
 roi lui-mème,  ce qui lui arrivait fort rarement. 
 Tottï-foua-bolotou,  ou  chef  de  tout  le  Bolotou. 
 î  Mariner,  II,  p.  çjg  et  suiv.  —   2  Cook,  trois. V o y .,  II,  p.  8 4   et  
 -   3  W ilson ,  p.  272. 
 Blalgré  ce  titre  imposant,  ce  dieu  est  fort  inférieur  
 au  précédent. Néanmoins  il  est  souvent  invoqué  par  
 les  grands chefs  dans  les  cas  de  maladie  ou  de  détresse. 
   Il a plusieurs chapelles  et  trois  ou quatre prêtres  
 qu’il  vient inspirer  de  temps en temps. 
 Higouleo  est  un  dieu  puissant,  vénéré  principalement  
 par la  famille du touï-tonga.  Il n’a ni prêtres ni  
 chapelles,  et ses  attributions  sont peu  connues. Toutefois  
 C ook,  qui  le  nomme Gouleho,  dit qu’il habite  
 le  Bolotou,  et  penche  à  croire  qu’il  représentait  le  
 pouvoir  de la mort. 
 Toubo-Totaï,  littéralement  Toubo-le-Marin ,  était  
 le dieu  des voyageurs,  et  le  patron  de  la  famille  de  
 Finau. On l ’invoque  à la veille de  s’embarquer,  et  ses  
 principales  fonctions sont de veiller au salut des pirogues. 
   Il  a des  chapelles et des  prêtres. 
 JM -F a lo a   est  le  dieu  tutélaire  de  la  famille  du  
 Hou,  et  particulièrement  de  Touï-Oumou,  tante  de  
 Finau L g   Un  grand malaï lui  était  consacré  à Ofou,  
 l’une des îles du voisinage de Vavao. 
 Alo-Alo,  suivant Mariner, dieu des  élémens,  avait  
 de nombreuses  chapelles  et  plusieurs prêtres,  car  il  
 était  souvent  invoqué  pour  la  conservation  des  récoltes. 
   Il paraîtrait que Alo-Alo jouissait  aux  îles Hapaï  
 des attributions qu’à Tonga-Tabou l’on accordait  à  
 Tali-Aï-Toubo. 
 Après  ces  dieux  venaient  Hala-Api-Api et  Touï-  
 Bolotou  qui présidaient en  sous-ordre à la mer  et aux  
 voyages ;  Togui-Oakou-Mea  et  Toubo-Bougou,  investis  
 d’attributions à peu près semblables. Tangaloa, 
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