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Ces naturels paraissaient, en général, aussi misérables
que méchans et perfides.
L e n au .soir, après d în e r , le ca lme nous a y an t mis à env
iro n quatre milles de la c ô t e , près d ’une sorte de b a ie , nous
vîmes venir quinze p iro gu e s p o r tan t en viron une quarantaine
de naturels . Ils paraissaient a v o ir employé to u t le jo u r à se
décider à nous ab order . L o r sq u ’ils fu ren t à portée de canon
ils poussèrent de grands cr is. P eu à peu ils ap p roch è ren t ju sq u ’à
p ortée de p is to le t , sans a lle r p lu s lo in , causant et ge s ticu lan t
b e a u co u p . T o u s étaient armés d’arcs et de flèches q u ’ils a g itaient
p a r fo is , hésitant cependant à en lan c e r . En fin il en p artit
un e . P o u r p r é v en ir to u t engagement q u i p û t leu r être fa t a l ,
le commandant le u r fit tire r deux coups de fu s il à b a lle . Incon
tin en t ils re v irè ren t de b o rd et p a g a y è ren t p o u r se re tire r,
mais assez lentement. On essaya de tire r un coup de canon au-
dessus de leu r tête. L ’effroi qu’ils en euren t et la vitesse avec
la q u e lle ils cb ercb aient à s’ é lo ign e r étaient vraiment c o -
migues .
Ils étaient n u s , les parties génitales couvertes d ’une co q u ille .
Quelques-uns av a ien t des fruits rouges sur la tête. L e u r co u leu
r n éta it pas t r è s -n o ir e , mais ils a v a ien t le ventre g ro s . Le s
petites embarcations q u ’ils montaient étaient à b a lan c ie r , sans
élégan ce . T o u s leurs gestes tenda ient à nous engag er à a lle r à
te r r e , et la len teu r q u ’ ils mirent à nous r e c o n n a îtr e , leu r
g ran d nombre de p iro g u e s , leurs a rmes , sans aucun objet
com e s tib le , in d iq u a ien t q u ’ils n ’av a ien t que des intentions
hostiles.
[E x t r a i t da J o u rn a l de M . Q u o y .)
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Le kangarou d’Arrow et une petite espèce de mammifère
nouvelle.
T o u s les con tours de la rade sont b a s , m a ré c a g eu x , e t la
plus gran de p artie sans p la g e , de sorte q u ’on est dans les fo rêts
aussitôt à ter re. L e so l est entièrement formé de ca lcaire
madrép or ique. Nous l ’avons également trou v é te l au sommet
de la p etite montagne q u ’h ab iten t quelques A lfa q u is près du
v illa g e de D o re y proprement d it. P a r une la titude aussi ch aude,
la v égéta tion ne souffre p o in t d’un aussi mauvais so l. C ’est
même le p o in t oû je l ’aie vu e atteindre les dimensions les plus
gigantesques . S u r la montagne d ont je v iens de p a r le r , près
des m a iso n s , i l est un arbre déraciné et tom b é , au q u e l j ’ai
compté quarante-sept bons pas de tig e ju sq u ’à la naissance des
premières grosses b ranches ; sa gro.sseur est p ro p o r tion n e lle .
C ’est en marchant sur la tig e même que je la mesurai. I l est
quelques-uns de ces énormes v égétaux du sommet desquels
pendent ju sq u ’ à ter re le lo n g du tronc des rameaux déliés en
forme de cordes. D ’autres fois ce sont des lianes qui p roduisent
ce t effet qui fixe toujours l ’atten tion du v o y a g eu r . M a lg ré l ’embarras
q u ’o ccasionent p arfois des plan te s rampantes épineuses,
des lianes ou des troncs m o r ts , on ne p eu t pas dire que ces
forêts soient impénétrab les. I l est même des endroits où l’on
marche assez à l’aise et à l ’ab ri du so le il le plus v io len t. T o u te s
ces forêts sont animées p a r une fo u le d’ oiseaux ornés des c o u leurs
les plus variées et les p lus b r illan te s , et dont nous entendions
le matin , à la naissance du jo u r , les ramages divers.
C e lu i des cassicans et des co rb i-ca lao s éta it su rtout remarquable
p ar sa force et sa durée. I l p récède c e lu i des autres
oiseaux. On entendait p ar in te rv a lle le son m é ta lliq ue d ’un
oiseau qu’on ap p e lait p o u r ce la co r de chasse. C ’est très-prob
ablement le même dont la trachée-a rtère sort de la p oitrine
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