Danses.
lions grotesques et plaisantes ; l’autre les principaux
événemens arrivés durant la visite de Cook ; un autre
la visite de d’Entrecasteaux ; un autre la révolution
de Tonga elles grands combats qui la suivirent, etc. G
Le Heiva, nommé le Fala-Niouha , n’est jamais
accompagné de danse , ni même de gestes. C ’est
pourquoi ils nomment aussi Heiva les chants des
Européens.
Le chant Taou-Alo se borne toujours à de courtes
chansons qui servent à accompagner et même à régler
le mouvement des pagaies dans les pirogues.
Oube; cette espèce de chant est toujours accompagnée
par \e/arigo-/ango ou flûte à nez ; le ton en
est grave et monotone.
Le Lave n’est jamais joint à la danse , mais il est
accompagné de mouvemens des mains.
Au contraire les chants suivans, Laou-Fala, Fan-
gui mei taon pagai, Hea et Oula, s’unissent toujours
aux danses qui portent ces noms 2.
Cook ne fit mention que de deux sortes de danses,
savoir : Mei-Laoa-Fala et Mei-Laou-Pagui; mais il y
en a encore deux autres, savoir ; le Hea et VOula.
Le Mei-Laou-Fala, qui prend aussi le nom de
Boa Mei, attendu qu’elle a lieu durant la n u it, est
une des plus anciennes danses nationales de Tonga.
L ’orchestre est formé par dix ou douze chefs et principaux
mata-boulais qui chantent les paroles , tandis
qiiun homme assis au milieu d’eux bat la mesure sur
. Mariner, I I , a , , . _ , Mariner, I I , p. aiG.
le nafa. Pendant ce temps, les danseurs, qui sont
toujours des hommes, exécutent une foule de gestes et
de mouvemens à la fois rapides, gracieux et nobles,
tels qu’il convient seulement à des hommes d’un rang
distingué. Le Mei-Laou-Fala est toujours accompagné
par des chants de Tonga.
Le mai-taou-pagui est une danse de jour, dans laquelle
les acteurs, munis de petites pagaies, exécutent
également plusieurs sortes de gestes et de
mouvemens. Anderson nous en a donné une description
très-minutieuse. C ’est une danse de Niouha,
accompagnée de chants de Hamoa.
Le hea s’exécute quelquefois le jour, mais le plus
souvent la nuit. On le croit d’origine hamoa, et des
chants de ce pays l’accompagnent ordinairement.
Le oula est une danse de nuit. Abandonnée d’abord
aux basses classes, elle reçut des habitans de Hamoa
des embellissemens qui lui donnèrent une grâce toute
particulière, et la mirent à la mode, même parmi les
personnes les plus distinguées de Tonga. Elle est
accompagnée de chants de Hamoa i .
Les habitans de Tonga reconnaissent une foule de
divinités qui portent le nom générique de Hotoua, et
qui ont entre elles divers degrés de prééminence.
Parmi ces dieux, ceux d’un rang supérieur peuvent
distribuer le bien et le mal suivant leur pouvoir respectif;
leur origine échappe à l’intelligence de l’homme,
el leur existence est éternelle.
Religion.
Mariner, II, p. 214 el suiv.
TOME IV .