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1827. la population de Doreï ne doit pas monter à plus
Soptcmiirc. (|g quinze cents ames.
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Naturellement défians et très-jaloux de leurs femmes
, les Papous ne nous admettaient dans leurs cases
qu’avec la plus grande répugnance, de sorte que nous
ne présenterons aucuns détails sur leurs habitudes
domestiques. Nous garderons le même silence sur
leurs cérémonies religieuses et la forme de leur gouvernement
, matières sur lesquelles nous sommes réduits
à de simples conjectures.
Toutefois les idoles que l’on trouve sur leurs tom-
n. cxxx. beaux, les amulettes qu’ils portent au cou et aux
oreilles, et leur maison sacrée, annoncent évidem-
l ’ i. cxxv. ment des traces d’un culte quelconque. Divers morceaux
de leurs grossières sculptures rappellent le
style égyptien dans son enfance. Les coussinets en
bois ornés de deux têtes de sphinx ont une parfaite
identité avec les ustensiles de même nature que l’on
trouve tous les jours dans les lombes égyptiennes. 1S27.
Cette similitude est telle, que la première fois que je Septemiae.
visitai le cabinet de feu M. Denon, je crus que ces
objets avaient été rapportés de la Nouvelle-Guinée
et placés par erreur parmi ceux d’industrie égyptienne.
Enfin, les fréquentes effigies de crocodiles,
de chiens, et autres animaux qu’on trouve sur leurs
maisons, sont-ils de simples ornemens, ou ne se rapportent
ils pas plutôt à une sorte de culte rendu à
ces animaux? Il est certain, dans tous les cas, que
les Malais ont apporté à ce peuple quelques notions
confuses de l’islamisme.
Les habitans de Doreï rendent certainement une
espèce de culte aux restes de leurs parens; leurs tombeaux
sont entretenus avec un grand soin, et garnis
d’offrandes qu’on a soin de renouveler a certaines
époques. Quelques-uns de ces tombeaux, dans leur in. cxxxi.
construction, offrent certaines idées de goût et même
:ance.