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1827.
Octolirc.
ces officiers, et sollicite .pour eux diverses récompenses
méritées à bien juste titre.
En retour des bons offices que nous avions reçus
de M. Elgeneuze, surtout de la part active quïl avait
prise, comme chef de la marine, k nous faire obtenir
tous les objets de remplacement qui nous étaient si
nécessaires, je lui ai offert, au nom de la mission, un
des micromètres de Rochon qu’elle possédait. L ’acquisition
de cet instrument était pour lui un objet d’un
grand prix, et celui qui nous restait suffisait pour nos
travaux. Il était heureux pour nous de pouvoir reconnaître
à si bon marché les services importans que
cet officier nous avait rendus.
La pluie a encore tombé par torrens durant la nuit,
et n’a cessé qu’à neuf heures du matin. Le calme ou
de folles risées de l’ouest ont suivi ces averses. A une
heure la brise ayant soufflé à l’E . N. E . , assez fraîche
, j ’ai cru que je pourrais sortir de la rade. Les
ancres ont été levées, et trois embarcations du port
placées de l’avant pour nous remorquer. Mais à
peine commencions-nous à nous mettre en mouvement
que le vent a repris au S. O . , et la corvette
a été entraînée sur les pêcheries devant le quartier
malais.
Pour éviter de tomber sur le banc, il a fallu de
nouveau mouiller ; puis je me suis décidé à passer encore
celte journée en rade, remettant notre départ au
lendemain, car je ne me souciais point d’être obligé
de passer la nuit à courir des bordées dans un canal
où le vent varie à chaque instant, et qui n’offre pas
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un seul endroit où laisser tomber l’ancre, tant scs
rives soni acores.
Dans la soirée un brick est venu mouiller sur la
rade ; j’espérais qu’il arrivait de Java, et qu’il allait y
retourner bientôt pour y porter nos lettres. Mais j ’ai
appris que ce navire venait de Timor, chargé d’oignons
et de pommes de terre qui ne croissent point
à Amboine. Ce sont les Chinois qui achètent ces cargaisons
en b lo c , pour les revendre ensuite en détail
aux prix qui leur conviennent, aux Malais et meme
aux Européens.
Toute la nuit la pluie a encore tombé en abondance
, et, loin de cesser au jour, elle a même redoublé.
Néanmoins en exécution de la demande que j ’avais
adressée à M. Elgeneuze, les canots du port el du
Daphne s’étaient rendus à mes ordres. A six heures
du matin j ’ai fait déraper les ancres et gouverner pour
sortir de ia baie. A sept heures les huniers et perroquets
ont été bordés pour profiter des faibles souffles
de vent qui venaient par intervalles rider la surface
des eaux.
Du reste la pluie n’a guère cessé de tomber par
torrens, avec du tonnerre et des éclairs. Il en résultait
une brume si épaisse qu’elle nous cachait parfois
la vue de la côte que nous suivions à moins d’un demi-
mille de distance. Heureusement nous fumes aidés
par le jusant qui nous conduisit hors de la baie. A dix
heures el demie la brise s’établissant au N. E ., les
basses voiles furent amurées, et je congédiai les
trois embarcations hollandaises. De onze heures à
1827.
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