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1827.
Juillet.
I'l. c v .
d’un des instrumens iournis par Lenoir à Paris. Je
me suis aperçu qu’ils ne sont point munis d’un tube
capillaire, ce qui rend déjà leur usage très-difficile
avec le faible mouvement du navire au mouillage. A
la mer, ils nous deviendront complètement inutiles.
Qui jamais aurait pu imaginer que, pour une pareille
expédition, on nous enverrait des instrumens incapables
de servir !...
A partir d’aujourd’h u i, deux hommes armés couchent
à terre pour veiller à la forge qui est établie sur
la plage. Les naturels nous ont paru l’examiner avec
une curiosité avide et intéressée, et nous avons de
justes motifs pour soupçonner leur probité. Au premier
signal d’alarme, un canot se porterait au secours
de nos deux gardes.
Nous profitons de la suite du beau temps pour continuer
de faire notre eau et notre bois : en outre, on
travaille à bord à remettre en vergue diverses voiles
réparées et à nettoyer complètement le navire.
Mes douleurs persistent et m’empêchent de me
livrer à mes recherches. La température à l’ombre
s’élève à 27 et 28° du thermomètre centigrade, et
cette chaleur est d’autant plus gênante que nous sentons
à peine la brise à l’endroit où se trouve la
corvette.
Le temps, assez beau dans la matinée, a été suivi
de grains de peu de durée. L ’eau a été complétée, et
l’on a exécuté quelques réparations dans le gréement.
Les sauvages se sont montrés de temps en temps à
quelque distance du navire. Leurs trois pirogues ne
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sont montées chacune que par six ou huit hommes,
et leurs intentions ne paraissent nullement hostiles.
Toutefois, pour éviter toute occasion de querelle
entre eux et nos hommes, j ’ai défendu qu’on les laissât
débarquer à l’endroit où notre forge est montée el où
les matelots coupent le bois. On leur a fait connaître
cet ordre, et ils n’ont point insisté.
Ce matin mes douleurs de venti-c ont pris un
caractère plus intense. Cependant je ne les ai considérées
encore que comme une simple attaque de coliques,
indisposition à laquelle je suis sujet; et j’ai cru
qu’avec une volonté ferme et un exercice forcé, je
parviendrais à les chasser comme à l’ordinaire. Après
un déjeuner fort léger, j ’ai pris mon fusil, e t , suivi
de Jacques, je me suis enfoncé dans les forêts de l'île
aux Cocos. Durant deux ou trois heures, j’ai réussi à
dompter le mal ; mais sa violence est devenue te lle,
qu’il m’a fallu reprendre le chemin du bord, non sans
de grandes peines et sans être obligé de m’arrêter à
chaque instant pour reprendre haleine, tant j’étais
faible cl même défaillant. Je n’ai rien pris, et me suis
mis au lit à quatre heures, espérant que la nuit et
le repos me soulageraient; mais les souffrances ne
m’ont pas permis de fermer l’oeil.
La moitié de l’équipage a été envoyée à terre pour
laver son linge à l’aiguade, et l’autre a continué de
travailler an gréement. La journée a été superbe,
ainsi que la nuit qui l’a suivie.
Pour moi, les douleurs sont devenues insupportables,
et le siège du mal, invariablement fixé dans
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