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 quelques  différences  lo ca le s , qu’on p arle aux S a n dw ic h ,  .à T a ït i  
 c t   h  la N ouvelle-Zélande. 
 La guemba  paraît être  la   seule  île   où  se soient  fixés  un nombre  
 de T o n g a s   mêlés  aux   F id jien s .  L e   ch e f   que  nous  avions  à  
 bord  éta it  u n   de  ees  métis.  P a r   la   co u leu r   de  la   peau  c t  des  
 ch e v eux   ,  i l   tenait  des F id jien s ;  mais, p a r   l ’ensemble des  traits  
 c t   l’o b é s ité ,  i l   é ta it  de  la   race  ton g a .  L e   jeu n e   Esp agn o l  qui  
 v in t des  premiers  à bo rd avec  des T o n g a s ,  éta it o c cu p é  sur  une  
 île   à  construire  des  p irogues  p o u r   être  conduites  .à  T o n g a -   
 T a b o u .  Ils   choisissent p o u r  ce la un beau  temp s , et  franchissent  
 c e t  espace en  deux jo u rs   sans  relâcher. 
 C e   fut  en  v ain   que  nous  cherchâmes  à sa v o ir  si Lapérouse  
 a v a it  passé  aux  F id ji  où  il  aurait  bien  p u p é r ir .  P o u r   cela  il  
 eût  fallu a lle r   à  terre  et s’adresser aux p lu s   v ieux   habitans. 
 [E x tr a i t  du.  Jo u rn a l de M .  Quoy. ) 
 T o um b o u a -N a k o ro ,  d ’Em b a o u ,  est  un  homme  très-remarq 
 u a b le ,  supér ieur à  son  p a y s ,  et  ch a rg é   par  le   ro i  d’Em b a o u ,  
 d ont  il  est le   n e v e u ,  de  re cu e illir  les  tr ibuts  payés  à  ce  souverain  
 par  un  grand nombre  d'îles de  l ’a r ch ip e l  des V it i.  I l   resta  
 à  bo rd  de  l'A s tro la b e   du  a5  mai  au  2  ju in   1 8 2 7 ,  jo u r   où  il  
 fu ir a is   à  ter re  sur  l’île  M o u a la .  T o um b o u a -N a k o ro ,  venu  à  
 b o rd   lorsque  nous  étions d evant L a gu em b a ,  con n a ît à peu près  
 toutes  les  îles V it i  qu’il  a  visitées  lu i-m êm e  ;  i l   les  nommait  de  
 nouveau  à mesure  que  nous  en  faisions  la  g éo g rap h ie .  T o u t   cc  
 q u ’il  a  dit  para ît mériter  beaucoup   de  confiance.  T om b o u a -   
 Nakoro   est  le  don  L u is   de  T o r rè s   de  ce t  a r ch ip e l  :  c’est  une  
 mine  que  j ’ai  soigneusement  exploitée. 
 Plusieurs  chefs de  l ’île  L a g u em b a ,  les uns V it ie n s ,  les  autres  
 de T o n g a -T a b o u ,  v in ren t  à  bo rd  de  VAs tro la be ,   le   25 m a i ,  
 en même  temps  que T o um b o u a -N a k o ro .  L e   v ent  nous  é lo ign a   
 de ce tte île   ;  et Us c o n ç u r e n t ,  non  sans fondement,  de très-vives  
 craintes.  Nous ne pouv ions   plus   espérer  de  gagner  La gu em b a;  
 et  il  n’é ta it  pas  sûr  q u ’on  p û t  les déposer  sur  que lque   autre  île 
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 de  ce t a r ch ip e l. T a b é o u n i c t M o u a la  étaient  les seu le s ,  disaient-  
 i l s ,   où  on  p û t  les mettre  sans danger . D a gon ro b é   e tV i t i-L é v o u   
 sont moitié amis e t moitié ennemis :  dans  une partie de  ces île s,  
 ils   seraient  b ien   reçus ;  e t ,  dans  l’a u t r e ,  ils  étaient  certains  
 d’êlre   mangés.  D ’un  autre  c o t é ,  en  con tin u an t  à  v en ir   avec  
 n o u s ,  ils  s’élo ign a ien t  p eu t-ê tre   p o u r   toujours   de  leu r   pays.  
 L e u r  position  était  réellement p énib le   et  inquiétante  :  ils  p le u ra 
 ien t tous à chaudes larmes,à  l ’ex cep tion  de T o um b o u a -N ak o ro   
 dont  la  fermeté  ne  se démentit  pas  un  instant.  «  Q u an t  à  m o i,  
 »  mc  d is a it- il, je   p ou rrais   être  absent pendant un an, a lle r  dans  
 »  une autre  te r re ,  et même  en  F r a n c e ; mais  p o u r   ces  hommes  
 »  que  vous  v o y e z ,  dont  l ’u n ,  T o h i ,  est  le   frère  du  roi  de  L a -   
 »  g u em b a ,  l ’île   la   p lus   riche  de  toutes  les  V it i  :  c ’est un  ch e f  
 »  trè s-re co ram an d ab le ,  tr è s - r ich e ,  q u i  possède  p lus   de  c in -   
 »  quante  fem me s ,  et  que  je   serais  fâché  de  v o ir   lo in   de  son  
 »  pays.  Lou a la la   est  aussi  l ’un  des  chefs;  et  il est  cousin  du  roi  
 »  de  La guemba.  De  p lu s ,  a jo u ta it - il,  s’ils  restaient absens pen-  
 »  dant  un  m o is ,  on  les  croirait  m or ts ;  e t ,   dans  le u r   î l e ,   on  
 »  tu e r a it ,  d’après  l’u s a g e ,  plusieurs de leurs  femmes.  » 
 L ’île   qui  a  donné  le  nom  à  to u t  l’a r ch ip e l est appelée  p ar les  
 naturels  V i l i -L é v o u ,  c ’est-à -dire V it i  la   g r a n d e ,  la p lu s  p op u leuse  
 de toutes les îles : e lle  a 2 0,000 habitans d’après T oum b oua-  
 Na k o ro .  L e s   insulaires des V it i  s’ap p e llen t eux-mêmes K a i  V i t i   
 comme ils ap p e llen t ÛTaf  Ton-ha  les habitans  des  île s T o n g a   ou  
 des Am is , e t K a ïP a p a la n -h i tous les p euples civilisé s ,  ou mieux  
 tous les hommes à ve tem cn s  qui les visitent. L eu r s  connaissances  
 g éo g rap h iqu e s   sur  no tre  g lo b e   paraissent  se  b o rn e r  à  savoir  
 q u ’il  est  hab ité  par trois  races  d’hommes ou  trois p euples  différens  
 :  les  K a ï - V i t i ,   les  K a ï   T on-h a   e lle s  K a ï  P a p a la n -h i.  Il  
 est  donc  constant  que  leu r   a r ch ip e l  d o it  s’ap p eler  l ’A r ch ip e l  
 des  V it i. 
 L ’origine  du  nom  de  F id j i  est  due  prob ab lemen t aux  h ab itans  
 des îles T o n g a   qui  nomment V it c h l-L é v o u  la  gran de V it i,  
 et  V itch i  les  hab itans  de  to u t  l ’a r ch ip e l.  Quelques-uns même  
 disent  assez  souvent  F ilc b i-L é v o u   ,  et  p armi  les  V itien s   eu x -