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1827. habitans de Guebe ou de Guilolo, tandis que d’autres
Septembre, g g rapprochent par des nuances insensibles des Papous
ou des Mélanésiens.
Mais les véritables Papous noirs, à la figure douce,
aux formes molles et arrondies, et à la chevelure en
ballon, doivent appartenir à une race étrangère, dont
il serait aujourd’hui très-difficile de tracer l’origine,
et qui vint im jour occuper tous les rivages de Waigiou
et de la Nouvelle-Guinée, au moins jusqua
Doreï.
A ces nuances de couleur et de constitution, m’a
paru se rattacher directement l’influence des divers
individus dans l’ordre social. Les koranos, les capi-
lans, les rajas, en général tous les chefs sont pris
dans la seconde variété ; c’est aussi dans cette classe
que se trouvent les véritables négocians, ceux qui
font des voyages en pirogues ou en korokoros le long
de la plage. Leur ton de supériorité se décèle à l’instant
dans leurs rapports avec les hommes des autres
classes, et la plupart d’entre eux savent parler le malais
plus ou moins couramment.
Les Papous forment la masse du peuple ; parmi eux
je n’ai presque point vu d’individus qui affectassent
une autorité positive sur les autres. Ils ne connaissent
ordinairement que très-peu de mots malais ; ils parlent
le papoua, qui en diffère essentiellement ; et ils
portent rarement les étoffes indiennes ou chinoises
dont sont presque toujours vêtus les métis un peu
aisés.
Les véritables indigènes sont les plus misérables.
La plupart semblent réduits à un état de servitude ou
au moins de domesticité. Il est probable qu’ils sont les
descendans d’une race conquise. Nous avons déjà raconté
que les Arfakis des environs de Doreï vivent
dans un état d’hostilité perpétuelle avec les Papous,
à l’exception d’une petite peuplade qui avait fait alliance
avec ceux-ci. Néanmoins ces derniers Arfakis
ne parlaient ni le malais ni le papoua, et les Papous
exerçaient une sorte de monopole sur les productions
de leur sol.
Tous les habitans de Doreï reconnaissent la suzeraineté
du sultan de Tidore, e t , malgré la distance,
chaque année un navire va porter à ce souverain les
hommages et les tributs de ses sujets de Doreï. Ces
tributs consistent en esclaves des deux sexes, écailles
de tortues, oiseaux de paradis, cire, etc.
Les habitans de Doreï sont distribués en quatre
villages situés au bord de l’eau; deux sont sur la
rive septentrionale du hâvre, et les deux autres sur
les îles Mana-Souari et Masmapi. Chaque village
renferme de huit à quinze maisons établies sur des
pieux ; mais chaque maison se compose d’une rangée
de cellules distinctes, et reçoit plusieurs familles.
Quelques-unes de ces maisons contiennent une double
rangée de cellules séparées par un couloir qui
règne dans toute leur étendue. Ces édifices, entièrement
construits en bois grossièrement ^travaillé,
sont percés de toutes parts à jour et branlent souvent
sous les pas du voyageur. Du reste, les jolis dessins
de M. Sainson en donnent l’idée la plus exacte. Toute
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