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1827. fait jadis, j ’ai admiré la propreté, la tranquillité et
Septembre, l’honnêteté de ces petits marchands, sous tous ces
rapports bien supérieurs aux Européens si fiers de
leur civilisation. J’ai poussé ma promenade et mes
observations jusqu’à un pont brisé hors de la v ille ,
où j ’ai été contraint de m’arrêter et de revenir sur
mes pas.
Plusieurs personnes de l’état-major sont allées
assister à une soirée musicale avec danses chez monsieur
et madame Paape. Ces réunions imprégnées de
fumée de tabac ne m’offrent que peu d’attraits.
I octobre. Le uavirc baleinier anglais le Castor est mouillé
sur la rade d’Amboine depuis quelques jo u r s , et le
motif de sa relâche avait été la maladie de son capitaine
, qui se trouve très-mal, et qui s’est fait transporter
à l’hôpital dans l’espoir de s’y rétablir plus
promptement. Ce bâtiment devait repartir demain,
sous le commandement du second, pour continuer
sa pêche dans les Moluques et revenir plus tard reprendre
son capitaine. Mais le gouvernement hollandais
s’y opposa formellement, et le départ se trouva
ainsi retardé. Héritier du caractère défiant et ombrageux
de l’ancienne compagnie, le gouvernement local
a placé à bord de ce navire six ou huit soldats pour
épier les moindres actions des hommes de l’équipage,
et nul canot ne peut déborder sans gardes. On nous a
fait entendre que ce n’a été que par une faveur spéciale
que nous avons été exemptés de ces dispositions
rigoureuses.
L ’année dernière, le Castor toucha à la baie des
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Ile s , où il prit quatre Nouveaux-Zélandais à Korora-
Reka pour renforcer son équipage.
Notre fidèle Kokako a renouvelé connaissance avec
ses compatriotes qui appartiennent à de bonnes familles
du pays, et qui, le voyant bien vêtu et bien
traité à bord de notre navire, lui ont fait beaucoup
d’amitiés, et l’ont même sollicité de passer avec eux
sur le Castor. Kokako, pauvre esclave dans Korora-
Reka, a été tellement flatté de se voir ainsi accueilli
par des hommes d’une condition bien supérieure à la
sienne, qu’il a bien vite cédé à leurs instances ; il
est venu non sans quelque embarras me demander
son débarquement. Comme je n’avais aucun droit
positif sur sa personne, et qu’au fond il y aurait eu
de ma part quelque apparence d’injustice à lui refuser
les moyens de revoir son pays, je lui accordai sur-le-
champ sa requête. Le coeur gros et l’air honteux, il
prit congé de l’Astrolabe pour se rendre sur le Castor.
Sans doute il n’aura pas été long-temps à se
repentir du changement. A la place du service dou x,
de la bonne nourriture et des égards qui étaient
son partage à bord de l’Astrolabe, il n’aura trouvé
que les fatigues, les privations, la mauvaise chère, et
surtout les mauvais traitemens auxquels les sauvages
sont exposés sur les baleiniers. La veille encore,
Kokako me jurait dans toute l’effusion de son ame
qu’il ne voulait jamais remettre les pieds dans son
pays, et qu’il voulait m’accompagner en France pour
y rester avec moi.... Véritable enfant, incapable d une
réflexion suivie !... Du reste, je me suis souvent féli-
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1827,
O c lo b i ’i'.