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 active  à  l’exécution  du  voyage  de  T Astrolabe  G  
 Des  deux  points  qui marquent  l’entrée  de  la  baie  
 Humboldt,  celle  du  nord-ouest  a  reçu  le  nom  de  
 pointe  Caillié,  et  celle  du  sud-est  le  nom  de  pointe  
 Bonpland.  Elles  sont  l’une  et  l’autre  d’une  hauteur  
 médiocre,  escarpées ,  et la  première est  dominée par  
 un petit pic assez remarquable. 
 D’un  côté les monts Cyclopes,  et de l’autre le mont  
 Bougainville,  comme  deux  sentinelles  gigantesques,  
 signaleront aux navigateurs l’approche de la baie Humboldt  
 à plus de vingt lieues de distance.  Il est probable  
 que ces deux énormes montagnes  sont  les mêmes que  
 Bougainville  nomma Cyclopes; mais  je   n’ai conservé  
 ce  nom  qu’à  celle  qui  se  trouve  à  l’ouest  de  la  baie  
 Humboldt,  et  qui  offre  une  hauteur  plus  considérable, 
   avec  divers pitons  à peu près égaux. 
 Nous avons établi  l’entrée de  la baie Humboldt  par  
 2"  23’  latitude  S.  et  138°  24’  longitude  E. C ’est  un  
 point  qui  mérite  toute  l’attention des navigateurs  futurs  
 ,  et  qui  probablement  deviendra  d’une haute importance  
 lorsque  la Nouvelle-Cuinée  offrira  quelque  
 intérêt aux  spéculations commerciales. 
 Au  moyen d’une faible brise du S . E . ,  nous  continuâmes  
 à suivre la côte à dix milles de distance.  Sous 
 >  Aujourd’h u i,  complètement  et  pour  toujours  désabusé  des  illusions de  
 ma  jeunesse,  touchant  le   mérite  positif  de  la  plupart de nos  académiciens,  
 payé surtout pour  être éclairé sur leur  esprit de justice,  je  désire  néanmoins  
 que M. de Humboldt trouve dans cette  espèce d’hommage une  preuve  de  ma  
 gratitude pour les services qu’il rendit à la mission de VJs trolahe avant qii’elle  
 fût décidée. 
 les  flancs des monts Cyclopes,  elle  est haute,  escarpée, 
   couverte  d’arbres jusqu’à  la  mer,  et  sans  clairières  
 ni lisières ,  ce  qui  lui  donne  un  aspect sauvage  
 et désert. 
 Des baleines  se  jouent à la surface des  flots,  et  les  
 serbes  d ’ e a u   qu’elles lancent  par  leurs  évens  imitant  
 de loin l’effet des brisans,  tiennent souvent notre vigilance  
 en  haleine.  .  , 
 Le calme a régné toute la nuit. Comme il a persiste,  
 au retour  du  jour,  nous  n’avons  pu  avancer  quavec  
 une grande  lenteur, A l’ouest des monts Cyclopes,  la  
 côte descend en pente plus  douce jusqu’à la plage,  et  
 elle offre quelques calanques accompagnées de pointes  
 plus  ou  moins  saillantes. Plus  profonde  que  les  autres, 
   l’anse Matterer ’  offrirait sans doute un mouillage  
 contre la plupart des vents du  sud et de l’est. A l  ouest  
 de cette crique, une  pointe basse et couverte d arbres  
 (la pointe Brama)  s’avance beaucoup  au  nord-ouest,  
 et à la suite de  cette  pointe la  réte creuse de nouveau  
 pour  former la baie Walckenaër. 
 A l’aide d’une  petite brise  du  nord et du nord-est,  
 nous avons pu avancer encore de quelques milles dans  
 l’après-midi; mais  cette  direction  du  vent  nous  enga- 
 ,  M.  Mattorei-, mou  ancien  compagnon  de  voyage  dans  le Levant  e l la  
 Mer-Noive,  commandait  nn  bâtiment  sur  la  rade  de  Toulon  a  l’epoqne  ou  
 S   mais  lA r o U b e .   Loin  d’imiter  l’égoisme  peu  généreux des antres  capt-  
 riines  de  ia  rade,  ii  s’empressa  de  remettre  â  ma  disposiuon deux mme  
 de  bonne  volonté  qui  s’offraient  pour  servir  sous  j   "  ! 
 „•ouvé  partout  d’aussi  nobles  sentimens,  l’éqnipage  i .   M a i e   e  t  c  
 .ont  a n L e n t   composé,  et  bien des soucis  et  des  inquiétudes m eussent ete  
 épargnés,  ainsi  qu’aux  braves  officiers  appelés  a me  secondei. 
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