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 Navou-Toka. 
 Le onzième,  Toubo-Nai-Afou,  chef de  Olonha. 
 Le  douzième,  Tahofa,  aujourd’hui  le  chef le plus  
 puissant de Bea,  par sa  réputation militaire et le  nombre  
 de  ses  guerriers. 
 Le treizième, Faka-Fanoua,  chef de  la baie de Pangaï 
 Modou. 
 Le  quatorzième,  Touï-Wakanou,  chef de Nogou  
 Nogou. 
 Le quinzième, Nougou,  chef de Hapaï. 
 Le  seizième, Vahai,  chef de Hifo. 
 Le dix-septième, Matoua-Pouaka,  chef de Tekiou. 
 Le dix-huitième,  Lavague, etc., etc.  Puis  une  foule  
 de  mata-boulais,  autant  que  le  cercle  peut  en  contenir. 
   Il est  à  remarquer  que  les deux  derniers nommés  
 sont  les  deux  premiers  mata-boulais  de Tonga ;  
 ce  sont  eux  qui,  assis  immédiatement  à  côté  du  président, 
   du  touï-kana-kabolo  ou  de  celui  qui  prend  
 sa place,  sont  chargés  de  la préparation du kava. Du  
 reste,  ces  grandes  réunions  sont devenues  fort  rares  
 par  l’absence  du  touï-tonga,  par  la  vacance  du touï-  
 kana-kabolo,  et  surtout  par les prétentions de Palou  
 et  de Tahofa,  qui ont soin d’éviter des réunions  où ils  
 ne  pourraient pas  occuper  les  premiers  rangs. 
 Le  vent  a  soufflé  de  la  partie  de  l’E.  S.  E .,  et  la  
 pluie  n’a  pas  cessé  de  tomber  par  torrens  toute  la  
 journée.  Comme ce temps  contrariait  toutes nos  opérations, 
   on  en a  du moins  profité  pour  faire  laver le  
 linge et les hamacs de  l’équipage. 
 _ Palou  et Tahofa  sont venus  nous  rendre  visite  un  
 instant,  puis  ils  sont  retournés  chez  eux.  Ritchett  
 m’a prié aujourd’hui de  l’emmener hors de file ;  il parait  
 en  avoir  assez  de  son  séjour  avec  les  naturels.  
 Comme il m’a semblé être un homme doux et paisible,  
 je lui ai promis d’accéder  à son  désir.  Du  reste, je me  
 propose d’examiner encore sa conduite d’ici au départ. 
 Enfin  la  pluie  a  cessé  au  point  du  jour,  et  l’équipage  
 a pu mettre ses bardes au sec. La chaloupe  a fait  
 un  voyage  à  l’eau  sur  Pangaï-Modou.  L ’eau  est  loin  
 d’être d’une bonne qualité ;  mais  il  faut  bien  nous en  
 contenter,  comme  ont  fait  Cook,  d’Entrecasteaux  et  
 tous  ceux  qui  sont  venus  après  eux. D’ailleurs je ne  
 sais pas trop où je  pourrai désormais en  faire,  et il est  
 l'ort  essentiel  pour  moi  de  ne  partir  d’ici  qu’avec  une  
 provision  complète. 
 Toubo  est venu me voir  avec  ses  cousins  Ohila  et  
 Houla-Kaï;  je  les  ai  reçus  avec  politesse  et  amitié,  
 car  tous  trois  sont  de  bonnes  gens,  très-doux  et  
 incapables  de nous  faire du mal.  J’ai promis  à  Toubo  
 de  lui  faire  un  présent  quand  je  partirais ;  mais  
 je n’ai pu m’empêcher  de  lui montrer un  front  sévère  
 quand il m’a fait demander par Ritchett combien nous  
 jirendrions de  tonneaux d’eau et  ce que je  lui paierais  
 pour cela.  D’un  ton  très-froid,  je lui  ai  fait  répondre  
 qu’à  l’égard  du  bois  et des vivres,  il  était juste  de  les  
 payer,  et que j ’étais  disposé à  le faire au double  et  au  
 triple  de  leur valeur;  mais  que dans  tous  les  pays du  
 monde  l’eau  appartenait  à  tous  les  hommes,  et  que  
 nos  canons  et nos mousquets  seraient chargés de solj  
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