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 1827. 
 Août. 
 naturels sans  doute  occupés  à  contempler  la  marche  
 de notre corvette. 
 A   midi,  nous  nous  trouvions  précisément  sur  le  
 parallèle  et  à  trois  milles  à  l’ouest  de  l’île  V ulcain ;  
 c’est  encore  un  cône  immense  revêtu de  la plus  belle  
 végétation,  et  qui  n’a  pas  plus  de  douze  milles  de  
 circuit.  A deux milles au nord-ouest s’élève  une autre  
 ile  beaucoup  plus  petite,  mais  encore  fort  élevée,  
 que  M.  Duperrey  a  nommée île Aris ,  en  la  figurant  
 incorrectement  sous  la  forme  de  deux  îlots.  Depuis  
 onze  heures,  nous  distinguions  ,  au  travers  de  la  
 brume  et à plus de trente milles  de  distance,  la  plus  
 orientale des  îles Schouten,  nommée  par  M.  Duperrey  
 île  Lesson;  car  nous  adoptons  la  nomenclature  
 de  ce  navigateur,  fidèles  à  la  loi  que  nous  nous  
 sommes  imposée de  rendre  rigoureusement  à chacun  
 ce qui  lui appartient. 
 Avec  une  brise  assez  fraîche du  S.  E . ,  nous  prolongeâmes  
 de très-près  la  côte qui,  dans  cet  endroit,  
 est  fort  basse  et  couverte  de  grands  arbres.  Nous  
 traversions  une  baie  ouverte,  dominée  par  le  mont  
 Jullien,  lorsque nous  nous  trouvâmes  tout-à-coup  au  
 milieu  d’eaux  décolorées  :  leur  teinte  était  d’un  vert  
 très-sale,  et plus  près  de  la  côte  tout-à-fait jaunâtre.  
 Persuadé  que cet  accident n’était dû qu’à la  présence  
 d’une  rivière  sur  cette  partie  de  la  côte,  je  voulais  
 poursuivre  ma  route  le  long  de  la  terre  ;  mais  je  vis  
 que l’équipage était épouvanté de ma résolution.  Plusieurs  
 matelots s’écrièrent  qu’ils distinguaient  les  biâ-  
 sans  sous  l’eau ;  le  jeune  Cannac  que  j ’envoyai  en 
 vigie,  soit conviction,  soit effet de la frayeur,  appuya  
 lui-mème  cette  opinion.  Par malheur ,  en ce moment  
 la brise  était  très-fraîche  et  le  clapotis  assez  violent,  
 tellement que nous eussions été entraînés sous le vent  
 avant de pouvoir envoyer un canot en reconnaissance. 
 La  prudence  me  contraignit  donc  à  serrer  le  vent  
 tribord  pour  sortir  de  la  limite  des  eaux  décolorées  
 ou  des  prétendus  brisans.  Cette  considération  fut  
 cause que nous  traçâmes d’une manière moins precise  
 les vingt lieues de la côte de la Nouvelle-Guinée,  comprises  
 depuis  le cap della Torre jusqu’à l’île Gressien.  
 Aujourd’hui je regrette d’autant plus  celte lacune que  
 je  suis  convaincu  que  le  danger  n’existait  point  et  
 que  cette  partie  de  la  côte  devait  être  bien  peuplee.  
 Tout donne  lieu  de  croire  que  c’est  là  que  Schouten  
 et Le Maire  eurent  des  communications  avec  les  canots  
 des  habitans ,  qu’ils  nous  désignent  comme des  
 hommes parfaitement semblables  aux  Papous.  Leurs  
 maisons,  comme  celles  de  ces derniers,  étaient  aussi  
 exhaussées  sur  des  piliers  de  huit  ou  dix  pieds  audessus  
 du  sol  G 
 Quoi qu’il en soit, notre nouvelle route nous conduisait  
 au milieu des îles Schouten.  A six heures du soir,  
 nous étions à peu  près  à mi-chemin des îles Lesson et  
 Blosseville  et  à  cinq  milles  de chacune.  La premiere  
 est encore un cône  fort  élevé,  assez régulier,  de  cinq  
 ou  six  milles  de  circuit;  l’autre  est  trois  fois moins  
 grande et deux  fois moins  élevée.  L’une  et l’autre ont  
 un abord sain et  sont couvertes d’une riche verdure. 
 .  Fo r ez  l’Appendice  à  la  fin  de  cc  volume. 
 1-827. 
 Aoûl. 
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