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cité par la suite quïl ne m’ait pas suivi en France,
car j’eusse été à la fin fort embarrassé de sa personne,
et il n’est ancimement probable que le gouvernement
m’eût indemnisé des frais que l’entretien de cet homme
m’aurait occasionés. On sait ce qui arriva à Bougainville
au sujet d’Aoulourou , et j ’eusse peut-être
éprouvé des désagrémens semblables pour Kokako.
J’ai consacré toute cotte journée à travailler à mon
courrier pour la France. Dans la soirée, je suis descendu
dans la ville avec M. Jacquinot pour faire quelques
visites; mais presque toutes les personnes chez
lesquelles nous nous sommes présentés étaient absentes.
Madame Paape, la seule que nous ayons eu
l’avantage de rencontrer chez elle, nous a appris que
toutes les autorités d’Amboine assistaient en ce moment
aux fiançailles d’un Chinois opulent, cérémonie
dans laquelle ces peuples déploient toute leur étiquette.
Cette dame nous a fait voir la tunique, le
chapeau et le costume complet du capitaine chinois
pour le moment en fonctions. Quelque bizarre que
nous paraissent ces ajustemeus, si différens de nos
modes françaises, on est forcé de convenir que ces
vêtemens ont une certaine élégance, et quïls sont
surtout d’une grande magnificence.
L ’équipage a travaillé toute la journée à rider les
haubans et les étais. MM. Gressien et Guilbert se
sont rendus à l’invitation de quelques jeunes gens de
la colonie qui leur avaient proposé une partie de
chasse au cerf et au sanglier ou babi; mais leur chasse
a été infructueuse et ils n’ont rien tué.
Toujours affaissé sous le poids d’un accablement
et d’une faiblesse générale, je quitte peu le bord, où
ma présence est d’ailleurs utile pour que notre départ
d’Amboine éprouve le moins de retard possible.
Je tiens beaucoup à remettre en mer avant que la
mousson d’ouest ait eu le temps de se déclarer.
Comme je descendais à te rre, dans la matinée, en
passant devant la maison de la douane, j ’ai vu une
foule considérable assemblée, et j ’ai appris que l’on
procédait à la vente des effets du capitaine baleinier
pour subvenir à la solde de ses dettes. La plupart des
acheteurs étaient des Chinois qui sont, dans toute
cette partie de l’Orient, pour l’esprit de négoce et
d’usure, ce que sont les juifs en Europe.
M. Paape m’a conduit chez le jeune Chinois qui se
marie, et dont la maison reste ouverte au public durant
tout le temps qui doit s’écouler entre ses fiançailles
et son mariage. L ’époux est un jeune homme
de dix-huit ou vingt ans, d’une complexion faible et
délicate, avec des traits doux et agréables, bien qu’efféminés
; au demeurant ayant dans toute sa personne
le type chinois au suprême degré. Sa maison, petite
et fort propre, n’offrait rien de curieux que le lit nuptial
composé d’une double estrade, dont l’une, celle
du fond, plus large que l ’autre, est aussi plus élevée
de trois ou quatre pouces. L ’on m’a dit que c’était
celle que le mari occupait. L ’appartement nuptial
offrait en outre quelques fauteuils, des cassolettes ,
des caisses contenant les bardes et les bijoux, quelques
talismans et deux inscriptions chinoises en let-
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1827.
Oclotre.
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