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1827.
Septembre.
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compagnée dans l’ouest par les îlots moins élevés de
Laun et Kekek.
Dans le cours de cette journée, ia faiblesse et l’inconstance
des brises ne nous ont permis de faire que
très-peu de progrès vers le sud ; sans le courant, nous
bougerions à peine de place. Mais grâce à son action
nous avons vu fuir derrière nous le double piton de
Pisang, et dans la soirée, au travers de la brume,
nous avons entrevu quelquefois les hautes montagnes
de la grande île Ceram.
J’avais projeté d’aller mouiller deux ou trois jours
dans la baie de Savaï, sur la côte septentrionale
de Ceram, pour jeter un coup-d’oeil sur les productions
d’une île encore à peine connue. Mais le vent du
S. S. E . , ou plutôt le calme joint au courant, me
force à renoncer à cette attrayante relâche, et je me
dirige lentement vers le détroit de Bourou.
Malgré les brises variables et un temps très-chargé,
je cherchais à suivre cette direction, quand à midi et
demi, la brume s’étant dissipée, je reconnus avec
surprise que je n’étais pas à plus de deux milles des
terres de Ceram et de Bourou, et déjà à l’entrée du
canal formé entre ces deux îles. Ne voulant point
m’engager dans cette étroite passe, je profitai d’une
légère brise du sud pour contourner Bonoa par le
nord.
A trois heures quarante-cinq minutes du soir, des
angles horaires furent observés, tandis que nous n’étions
qu’à trois milles au nord de la pointe N. O. de
cette île qu’accompagnent trois ou quatre roches isolées,
à un ou deux milles dans l’ouest. Puis nous passâmes
la nuit en panne devant les îles du détroit de
Bourou.
Line brise du sud, opiniâtre et très-fraîche, nous
contraignit tout ce jour à courir des bordées devant le
détroit, et le soir tout ce que nous avions gagné se
borna à nous être rapprochés de douze milles de Ma-
nipa et de Kelang. Nous restâmes toute la nuit à sept
milles de la côte septentrionale de Manipa. La violence
des courans occasioné fréquemment des remoux
rapides et bruyans que l’on prendrait pour l’effet des
brisans, si l’on n’était instruit d’avance de la cause
qui les produit.
Dès la pointe du jour, malgré le vent toujours fixé
au S. et S. S. E . , j ’ai recommencé à louvoyer sous
toutes voiles pour donner dans le détroit. Favorisés
par la marée, nos efforts ont eu du succès. A midi
nous étions parvenus sur le parallèle et à trois milles
de la pointe N. O. de Manipa , et le soir nous avions
tellement gagné que nous avions déjà doublé la pointe
S. E. de la même île.
En approchant d’assez près la côte orientale de
Bourou, nous n’avons point vu de traces du grand
récif qui l’environne sur la carte dressée par M. Duperrey
dans l’atlas de T Uranie. Mais en prolongeant
toute la côte méridionale de Manipa, à quatre milles
de distance, nous avons remarqué un joli village avec
deux mosquées , et quelques bateaux thés à la plage;
puis un peu plus à l’est, la petite île basse nommée
Touban, sur la même carte de M. Duperrey.
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1827,
Septembre.