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 nous  contenter  des  renseignemens  obtenus  par  la  
 bouche des Espagnols que nous avons arrachés à leur  
 triste  condition.  Plus  heureux  que  nous,  d’autres  
 voyageurs  auront  la  satisfaction  de  procurer  à  la  
 science  des  documens  plus  complets  sur  ces  nombreuses  
 îles  G 
 I  Voyez  n o te s   3  e t  4. 
 CHAPITRE  XXVI. 
 TRAVERSÉE  DES  ILES  V IT I   AI7  HAVRE  CARTERET . 
 Échappés  à  la  périlleuse navigation  des  îles  Viti,  
 nous  respirions  enfin  plus  librement;  la  mer  était  
 large,  et notre corvette s’y trouvait désormais à l’aise.  
 Grâce  à  une  fraîche  brise  du  S.  S.  E . ,  T Astrolabe  
 se  frayait  assez  rapidement  un  sillon  pénible  au  travers  
 d’une mer soulevée en houles pesantes. 
 Dans  les  deux  journées  qui  suivirent,  le  vent  se  
 soutint à l’E.  et à TE. N.  E. ; nous poursuivîmes notre  
 route  sans  que  rien  de  nouveau  vînt  signaler  notre  
 navigation;  seulement, dans chacune de ces journées,  
 notre  corvette  était  entraînée  à  TO.  par un  courant  
 de  quarante  milles.  Quels  dangers  couraient  les  premiers  
 navigateurs  lorsqu’ils  n’avaient  que  leur  grossière  
 estime pour  se  guider  dans  ce vaste Océan ?...  
 Il  est  vraiment  étonnant  qu’il  n’en  ait  pas  péri  davantage. 
 Dans l’après-midi,  le vent ayant un peu molli, nous  
 fûmes ballottés  par  le  roulis.  Une  brume  épaisse ré- 
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