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morceau de gras de porc, et conservées jusqu’à ce
que le goût en soit fort.
Lou-taï, feuilles de taro cuites avec un peu d’eau
de mer.
Ma me, fruit à pain fermenté. Mahopa, pâte de
banane fermentée. Ma matou, bananes fermentées ,
bien pétries et cuites. Ma lolo'i, bananes fermentées
et cuites avec le suc exprimé de la noix de coco.
L o lo ifeke , chien de mer séché, cuit avec le suc de
la noix de coco.
Tao goutou, espèce de gâteau cuit et composé avec
la racine de mahoa, la noix de coco et le suc de cette
noix.
Faka lele, poudre de racine de mahoa, répandue
dans l ’eau chaude jusqu’à ce qu’elle forme une substance
demi-gélatineuse.
V-¡-halo, préparation de jeunes noix de coco, cuites
avec leur lait.
Aoutaî, le dedans des jeunes noix de coco, et jus
de la racine tchi, mêlées avec le lait de coco G
Les habitans de Tonga n’étaient point anthropophages;
mais, par un point d’honneur militaire, il
arrivait quelquefois que les jeunes guerriers, à l’imitation
de ceux de Viti, dévoraient la chair de leurs
ennemis tués au combat,
n.ibiiicmciit. L ’habillement des hommes, comme celui des femmes
, se compose d’une pièce d’étoffe ou d’une natte
de six pieds de large sur six ou huit pieds de Ion-
DE L ’ASTHOLABE. 283
gueur, qui enveloppe le corps de manière à faire un
tour et demi sur les reins où il est arrêté par une ceinture.
Par devant ce vêtement se trouve ainsi doublé
et tombe comme une robe jusqu’au milieu des jambes.
La partie supérieure forme plusieurs plis qui suffisent,
quand l’étoffe est développée, pour couvrir
les épaules qui restent presque toujours nues. Les
femmes cachent ordinairement leur sein, mais les
hommes ont le plus souvent la poitrine découverte.
Tel est le vêtement habituel des insulaires d’un rang
distingué pour les deux sexes ; le bas peuple ne porte
que des pièces d’étoffe, mais amples, et d’une qualité
plus grossière ; souvent leur costume se réduit à un
pagne en simple feuillage, ou bien au maro des Taïtiens,
morceau d’étoffe étroit, semblable à une ceinture
et suffisant seulement pour cacher les parties
naturelles.
Outre le costume dont nous venons de parler, les
naturels en revêtent souvent d’autres dans leurs
fêtes ou cérémonies publiques, mais la forme reste
assez généralement la même. Seulement il est certaines
occasions où les femmes sont obligées de s’envelopper
dans une grande quantité d’étoffes de tapa, de manière
à ressembler à un ballot de toile.
Les petits garçons jusqu’à l’âge de sept ou huit
ans vont à peu près nus, ou ne portent qu’un maro.
Les petites filles sont plus tôt habillées '.
Les hommes et les femmes ont quelquefois de
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