Alimens.
quefois dans ces dernières des effigie^ grossièrement
taillées, auxquelles les naturels paraissent attacher
peu d’intérêt.
Leurs meubles se réduisent aux objets suivans,
savoir : un ou deux bols en bois pour servir le kava,
quelques gourdes pour contenir l’eau, des coques de
coco ou de melodinus pour renfermer l’huile dont ils
se frottent souvent, des coussinets en bois, et quelquefois
des escabeaux pour servir de sièges aux maîtres
de la maison.
Les maisons des naturels se trouvent ordinairement
rassemblées en petits villages, dont plusieurs
sontdéfenduspar des fortifications. Ln outre, àTonga-
Tabou comme à Vavao, les principaux chefs del’île sont
réunis dans une sorte de capitale qui porte le nom de
Moua, tandis que les villages fortifiés se nomment
Kolo. Tous ces villages sont traversés en divers sens
par des sentiers bien battus, bordés de palissades artistement
travaillées, et recouverts de grands arbres
de manière à offrir presque toujours les ombrages les
plus délicieux.
L ’igname, le taro, la banane, le fruit à pain, la
noix de coco, le poisson et les coquillages forment la
nourriture habituelle de ces insulaires dans toutes les
saisons de l’année; les cochons, les volailles et les
tortues sont des friandises réservées pour les chefs. Le
bas peuple mange les rats.
Le plus souvent ils font cuire leurs alimens dans
des fours creusés dans le sol, qu’ils recouvrent ensuite
de feuilles de bananier et de terre. D ’autres fois
ils les font simplement rôtir sur les charbons ardens ;
enfin quelquefois ils les font bouillir dans les vases en
terre qu’ils tirent des iles Viti.
Leurs mets principaux sont ;
TVa:i-hou, soupe de poisson, faite avec une préparation
d’eau et de noix de coco.
TFa:i-oufi, ignames bouillies et écrasées dans une
émulsion de noix de coco.
PFaï-hopa, bananes môres, coupées par tranches
et bouillies dans une émulsion de noix de coco.
fFaï-tchi, espèce de gelée faite avec le ma et le jus
de la racine Ichi, dracoena terminalis.
Waï-vi, espèce de fruit, spondias cytherea, rapé
et mêlé avec de l’eau, dont on extrait ensuite la partie
liquide.
Boboï, préparation de ma et de tchi, formant une
gelée semblable au wai-tchi, mais plus compacte.
Boï, semblable à la précédente, sans être congelée.
Faï kakaï lolo toutou, fruit à pain, battu et coupé
par petits morceaux pour le manger ensuite avec une
émulsion de noix de coco et le jus du tchi ou de la
canne à sucre.
Faï kakaï lolo mata, la même substance mangée
avec le suc exprimé de la noix de coco.
Lou-loloï, feuilles de taro chauffées ou bouillies
avec le jus de la noix de coco.
Lou-ef/eniou, feuilles de taro cuites avec de la noix
de coco râpée et fermentée.
Lou alo lie bouaka, feuilles de taro cuites avec un
j'; .,‘, 1 . i (n