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11! S'
q u ’a y an t eu la p o itr in e un peu lé sé e , se ré tab lit peu à peu II
se nommait B e llan g e r , c t était un de ceu x que les naturels de
lo i ig a -T a b o u enlev èrent. I l est en co re heureux p o u r nous et
p o u r nos recherches que ce t événement a it eu lieu à la fin de notre
re lâ ch e . A u trem en t on n’eût p u se hasarder dans des bois
touffus ou i l est si fa c ile de déco che r des flèches sans être
ap e rçu . Ces sauvages A lfa q u is ne paraissaient a v o ir d’autre but
que de tuer un homme et d’emporter q u e lq u e p a r tie de lu i -
meine comme nn trop hée. C ’est du moins ainsi q u ’ils agissent
envers les P a p o u s , qui de leu r côté aussi conservent leu r tôtc
lo rsqu ils p eu v en t en tuer.
[E x t r a i t du J o u rn a l de M . Quoy. )
P A G E 648.
Aux récits de MM. Gaimard et Sainson, qui eurent
plus de patience que moi.
L e s acco rds du mariage se fon t entre le s p aren s , sans que
les futurs y participent en r i e n , ca r ils ne se sont jamais v u s ,
usage en Chine étant de seques trer les filles ju sq u ’à ce q u ’elles
so ien t m ariée s; et alors même elles ne sortent que rarement et
voilees . L e s p réliminaires durent quarante jo u r s , p endan t le s quels
les parens du jeu n e homme et lo i-m ême re ço iv en t les
nombreuses visites de leurs amis q u ’ils réga len t de confitures et
de v in. ( A A m b o in e . )
N o t tc Chin o is éta it nn r ich e m a rch an d , p a ren t du ca p itan ;
1 entree de sa maison était ornée de devises , et le p remie r a p i
partement était un e v ra ie ch a p e lle é c la iré e p a r des b o u g ie s et
des to r c h e s , e t dans la q u e lle on b rû la it des aromates. L ’autel
représentait les emblèmes de la re lig io n ch in o ise , avec force
inscriptions. L e d ra gon éta it figuré p a r tou t. Des musiciens
entendre la plus b ruyan te m u s iq u e , formée de trom p e tte s , de
co rn em u se s , de tam-tam et d’autres timbres métalliques.
NOTES. 74 9
L e fu tu r jo ig n a it T é lég an c c du costume à d’assez bonnes
manières. I l m on trait, ainsi que son p è re , d’autan t p lus de c o n ten
temen t que la fo u le éta it plus nombreuse; tant l ’opinion a
de fo r c e , p u isq u ’elle l ’emporte sur une extrême a v a r ic e qui est
la passion dominante de ces hommes q u i représentent dans les
co lonies les juifs de chez nous.
Pen d an t le s qu a ran te jo u rs on fa it p a r la v ille diverses p ro ce
ss ion s , portant des drapeaux de co u le u r , des lanternes de
p ap ie r d o ré . L e s amis des ép oux su iv en t p o u r faire b on n eur.
L e dernier jo u r est le p lus so len n el ; c ’est ce lu i où la m a r ié e ,
p rise chez e l l e , est amenée à son ép ou x q u i devant le p u b lie
lè v e le vo ile q u i lu i co u v re la f ig u r e , et re çoit la première impression
de ses traits. Nous étions dans la compa gnie de M . le
g o u v e rn eu r e t aux premières p lac es ; ca r il v ien t un instant où
la foule est considérable.
P en d an t que le marié dans un rich e p a lan q u in et à la tête
d’un e g ran d e p rocession éta it a llé ch e r ch e r sa femme, nous
visitâmes l ’appartement des é p o u x , orné de to u t ce q u ’ils ont
de p lu s p ré cieu x . L e l i t , to u t doré c t en jo liv é de b r illa n s , e.st
u n e sorte d’a lcô v e où sont d eux couches co llées Tune à l ’au tre
; ce lle de la mariée est plus élevée de deux p o u c e s , et a p o u r
défense un simple rideau. Même après le mariage elle doit en
dé fen dre l ’ap p ro ch e à son mari au moins pendant trois jours .
C ’est l’usage que l’entrée de cette co u ch e doive être prise
d’assaut.
U n e t a b le , co u v e r te de m e ts , de b o n b o n s , de confitures de
to u te e sp è c e , de biè re et de v in , éta it dressée p o u r ceux qui
• v o u la ien t en prendre. Indépendamment de c e la , des serviteurs
faisaient constamment c ir cu le r des p lateaux co u v e rts de petits
p la ts d’argent con tenan t les confitures les p lus fines que l ’on
p ren a it a v e c une fourch e tte d’o r . On sait que les Chinois e x ce llen
t dans ces sortes de préparations.
L c s ép ou x a r r iv è ren t magnifiquement h ab illés . I ls n ous d ir
e n t , ce q u i est tr è s -v ra i, que cette solennité était ce lle qui
ap p a r ten a it , en C h in e , p o u r le lu x e , aux mandarins. L eurs
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