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 jours  après,  Toubo-Toa  s’en  relourna  avec  tous  ses  
 guerriers  aux îles Hapaï,  et le jeune Moe-Ngongo alla  
 visiter ses  propriétés  sur  l’ile Foa,  avec  Jlariner  qui  
 lui tint compagnie dans  ce voyage  >. 
 Quelque  temps  après,  Maka-Papa,  Lolo-Hoa-Bi-  
 bidgi  et  trois  autres  chefs  ou  guerriers  de  Vav ao,  
 quittèrent  secrètement  leur île,  et  allèrent  se joindre  
 à Tarkaï,  chef de  Bea,  dans Tonga-Tabou.  Cette démarche  
 leur  fut  suggérée  par  la  crainte que  Finau ne  
 voulût se venger  plus  tard  de  ce  qu’ils  avaient porté  
 les armes contre lui. 
 Slariner alla,  vers  cette époque,  à la  suite du jeune  
 prince,  sur  l’île  Tofoua,  et visita  le  volcan  qui  la domine. 
   Il  vit  aussi  le  lieu  oti  est  enterré Norton,  cet  
 Anglais du  canot  de  Bligh,  qui  fut  assassiné par  les  
 naturels.  Ceux-ci ont  remarqué que l’herbe  a cessé de  
 pousser  sur  toute  l’élendue de  terrain  où  le  cadavre  
 de  cet Européen fut  tramé,  depuis  la plage jusqu’à sa  
 tombe, comme aussi sur le lieu même où il resta exposé  
 deux ou trois jours 2. 
 Vers lafm de  1807, ou au commencement de  1808,  
 un vaisseau de Botany-Bay ramena un chef de Tonga-  
 Tabou,  nommé Palou-Mata-Moenga,  avec  sa  femme  
 Fata-Faï,  qui  venaient de  passer deux  ans  à Sydney.  
 Ces  deux  individus,  ayant  trouvé  leur  patrie en proie  
 aux  guerres  civiles,  prirent  le parti de  retourner  à la  
 Nouvelle-Galles  du  Su d ,  bien  qu’ils  eussent  fait  à  
 leurs compatriotes un  tableau  peu flatteur de  la géné- 
 >  Mariner,  I ,  p.  192  et  suiv.  —  2  Mariner,  I ,   p.  208  et  209. 
 rosité  et  de  l’hospitalité  qu’ils  avaient  rencontrées  
 parmi les Européens ■. 
 Finau  fit  un voyage  aux  îles  Hapaï,  où  il  passa  six  
 semaines,  puis  il  retourna à Vavao,  et  fit  tuer  tous  
 les  chiens  sous  prétexte  qu’ils  détruisaient  le  gibier  
 nommé  kalaï.  Mariner  a  souvent mangé  de  la chair  
 de  chien  qu’il a toujours trouvée  fort bonne.  Le  gras  
 en  est particulièrement  d’un  excellent goût. 
 Une  fois  qu’il  eut  distribué  à  ses  principaux  officiers  
 les nombreuses  îles  soumises à son  pouvoir,  Finau  
 s’occupa  de divers réglemens  de police et d’ordre  
 dans  Vavao. Sur un simple  soupçon  de  rébellion,  au  
 milieu d’une partie  de  kava,  il  tomba  sur les chefs de  
 Vavao et les  fit périr  de  la  manière la plus  cruelle. A  
 leurs  derniers momens,  plusieurs  de  ces  infortunés  
 déployèrent un courage  et une grandeur d’ame  dignes 
 d’un meilleur  sort 2. 
 Après  cet  acte  de  rigueur,  Finau  passa  tranquillement  
 son temps dans des parties de plaisir, et Mariner  
 s’établit  dans  une  campagne  agréable dont  le  roi  lui  
 garantit  la  paisible jouissance.  Un jour  qu’il  était occupé  
 à pêcher des homards pour la  femme favorite du  
 jeune prince,  Toubo-Mo-Lakepa,  qui se trouvait alors  
 enceinte,  il  courut  le plus  grand  danger.  Après avoir  
 plongé  le long du  récif,  il était  revenu  sur l’eau  pour  
 prendre  haleine, lorsqu’il  vit la nageoire dorsale  d’un  
 énorme requin qui s’avancait  rapidement de  son coté.  
 A peine  eut-il  le  temps  de  remonter  sur  le  récif,  que 
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 Marine/-,  I ,  p.  a to   el  211.  —   2  Mariner,  1,  p.  282  et  siiiv.