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702 N O T E S .
L e s déesses que la prêtresse in v oq u e sont G o u lio -Z a v a zo ct
G o li-K o ro .
T o u s ees dieux h ab iten t les c ie u x , que les V itien s nomment
L o um a -L an b i.
O n d e n -h é ï, nommé p lu s souvent enco re O n d e n -h i, est le
créateur du s o le il, de la te r r e , de to u t ce qui existe , et de tous
les dieux.
L e s V itien s disent q u ’à la mor t l ’ame v a rejo indre O n -
d e n -b i.
L ’ame de ceux q u ’ils tu en t , l’ame de ceu x q u ’ils m an g en t ,
l ’ame des su p p lic ié s , l ’ame des bons et l’ame des méchans vont
également rejoindre O n d en -h i.
I l n’y a p o in t de cérémonies religieuses à l ’o ccas ion de la
naissance et de la mort des V it ien s . L e p rê tre ne v ien t les v o ir
que pendant leu r maladie, p arc e q u e , disent-ils , il est in u tile
q u ’il vienne lorsque le malade est mor t, puisque l ’ame du mort
est allée rejoindre O n d en -b i.
L e s V it ien s ne font p o in t de sacrifices humains. Ils offrent
seulement à leurs dieux des co ch on s , des b an an e s , des étoffes,
e tc ., etc.
Ils n ’ont p o in t de fétiches, mais beaucoup de maisons sacrées
nommées Amb o u ré .
A la mort du ro i ou de la r e in e , ils se coup en t un d o ig t de
la main ou du p ied .
Q u an d les chefs ou les parens sont malade s , les Vitien s
offrent des présens à leurs p r ê t r e s , mais jamais ne se co u p en t
les d o ig t s , comme fo n t , en pareilles circo n s tan c e s , les h a b itans
de T o n g a -T a b o u .
L e s V itien s ne mâchent p o in t le bé te l n i le tabac : ils ne font
usage d’aucune espèce de masticatoire.
Ils prennent le ka va t o u t - à - f a i t comme les insulaires de
T o n g a .
A l ’âge de quinze an s , on fend le p répuc e à tous les ga rçons .
Cette opération .se fait avec un e co q u ille mince et tranchante
ou avec un couteau ; p o u r arrêter l ’h émorragie qui en résulte,
NOTES. 703
les Vitiens se servent d’une étoffe très-fine de mûrier à papier.
L e s V itien s sont mariés de très-b onne h eu r e , mais ils ne
d o iv en t coh ab ite r avec leurs femmes qu’à Tâge de v in g t a n s ,
quand ils ont la barbe assez lo n gu e . S i , av ant ce lte ép o q u e ,
ils coh ab ita ien t avec leurs femmes, ils m our raien t, me disait
T o um b o u a -N ak o ro .C ’est sans doute une in terdiction religieuse.
L es ch e fs , selon leurs rich e s se s , ont depuis dix ju sq u ’à
soixante femmes. Le s hommes du p euple ne do iven t en av o ir
q u ’une seule.
O n ne marie les jeunes filles que quand elles ont eu cin q ou
six fols leurs é vacuations périodiques.
L e s femmes ne mangent p o in t avec les h om m e s , mais après
eu x . L e s femmes v o n t à la p ê c h e , à l ’ex clu s ion des hommes;
elles font la cu is in e , von t che r ch e r Teau et les alimens. Les
hommes font la g u e r r e , tra v a illen t la te r r e , construisent les
p iro g u e s , les m a ison s , etc.
L es femmes ont o rdinairement de deux à six enfans : i l en
meurt q u e lq u e s -u n e s en co u ch e . Le s médecins vitiens donn
en t à b o ire une déco ction des bois du pays aux femmes prises
de m al d’enfant. I l existe quelques exemples d’a ccoucbcmens
de deux enfans à la fois.
L es V it ien s ne vendent p o in t les femmes.
L e s V itien s se co u ch ent à la n uit e t se lè v en t avec le jo u r .
Dès qu’ils sont le v é s , ils prennent le ka va c l ils mangent
ensuite.
L e v égéta l qui p ro d u it le ka va se nomme an gon a . Le s excès
de ka va sont fréqu en s , (mais les suites n’ cn sont pas dangereuses,
disait T o um b o u a -N ak o ro . L o rsq u e les V itien s n ’ont
r ien à manger, ce qui ar riv e q u e lq u e fo is , ils se contentent du
ka va .
Ils allument le feu p a r le frottement d’un morceau de bois
dans un autre cannelé.
Ils montent sur les co cotiers au moyen d ’une corde qui jo in t
leurs pieds.
Ils ne se font p o in t la barbe. Ce n’est que d’après les E u ro -
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