
V 8c dernier.
les 20 mille aftionnaires feraient libres chacun, pendant la première anne'e qui fuivrait immédiatement
celle du prêt, de convertir leur billet en une reconnoiflance, portant promefle de palier
contrat de rente perpétuelle à j pour ioo; au moyen de quoi, fa majeité deviendrait proprietaire
«les billets ainfî convertis, & en- encourrait elle-méine la chance. r
Diftribution des 10 mille lots, en forme de rentes perpétuelles,
à chaque Jemefire.
L o t s .
1 .................................................................... 50,00®
1 d e ... . . . . . . . . . . . ..................... ; .................... 10,000
1 .................................... ................................................ 6,©oo
1 ...................................................................................... 3,00o
1 de...................................... 1,500
5 de 1100 liv-.............................................. 6,000
10 de 300................................ ......................... 3,000
10 de 150........... ............ ........................ . . . . . . . 3,000
60 de 120............................................ 7,100
î°o de 36 (à 6 p. | . ) ........ ......................... 10,800
3,-éoo de 30 (à 5 p. £.) ..................................... 108,oso
16,000 de 24 (à 4 p. £.) ................................ ....384,000
20,000 lots du premier fémeitre............................... 592,500
20,000 lots du feeond fémeitre............................... 592,500
Frais relatifs à l'emprunt........................................... 15,000
Somme égale 1,200,000
Par M. C aminade de C astres.
LU B E C K . L'flne des villes anféatiques, dans
laquelle le fyftême des finances elt le même à-
peu-près qu'à Hambourg, Bremen & Dantzig,
fuivant les mémoires recueillis à ce fujet &
imprimés dans la colleétion de M. de Beaumont,
intendant des finances , de laquelle nous avons
déjà tant tiré de fecours.
“ Les impofitions'quife lèvent, &Ies droits qui
fe perçoivent,dans les villes anféatiques, font pref-
que femblables & font dirigés par les mêmes principes,
Le peuple y eft peu nombreux, fon zèjje
pour la patrie, eft celui d’un père pour fa famille;
chacun confient & s'empreffe d’acquitter lesimpofi-
tions & les taxes dont la néceflite & l'utilité font
reconnues. L'efprit patriotique fi v if par-tout ,
où régnent la confiance & une forte d’égalité,
fait qu'on attache même une efpèce de honte à fe
trouver en retard.
. Ces circonftances pourroient faire préfumer que
le peuple a quelque part à l’adminiftration , ou
qu’ au moins il en connoît les- refforts j cependant
cette àdminillration n’ eft conque que du petit
nombre de citoyens, auxquels elle eft confiée.
Perfonne n’eft inftruit de leurs vues ni de leurs
opérations, & par ce moyen ils parviennent à
leurs fins , fans obltacle , & fans éprouver ni
haine, ni jaloufie de la part de leurs, concitoyens.
On va rendre compte de ce qui concerne les
droits j on rappellera ;enfuite ce qui a rapport aux
impofitions.
Les droits qui fe perçoivent à Lubeck comme à
Hambourg * font de deux efpèces. Les droits
généraux ou de commerce . & les droits particuliers.
Les droits généraux, font ceux qui fe perçoivent
dans les douanes fur les marchandifes, foit
à l'entrée , foit à la fortie , tant par terre que
par mer , à l'exception de celles qui font privilégiées
? tels que les grains & les métaux.
Ces droits font perçus dans plufieurs douanes
, déiignées pour différentes efpèces de mar-
dhandifes fuivant leur nature.
Les marchandifes font taxées, les unes félon.
leur valeur, les autres par ballots , par barriques
ou barils. Les droits font énoncés dans un
tarif général qu'on tient fecret, & ils font plus
ou moins forts , fuivant que lds marchandifes
viennent de telle ou telle nation.
Les droits fur les marchandifes de France, reviennent
à un demi pour cent fur celles qui
arrivent d'Hollande ou d'Angleterre, à trois
quarts pour cent j & fur celles d'Efpagne & de
Portugal , à deux pour cent.
Les vins & eaux-de-vie , payent des droits
beaucoup plus confiderables. La tonne d'eau-de-
vie eft taxee à dix livres quatre fols j la barrique
de vin à trente quatre fols.
L'Etat a des moulins où l'on paye un d ro it,
fuivant la quantité de grain qu'on y fait moudre.
Les droits particuliers font de plufieurs efpèces.
Les premiers confïftent dans les droits des charges
& offices. 11 y a une commiffion établie pour
’ les vendre & en recevoir le prix, qu'elle remet à
la chambre des finances. C e prix varie fuivant
les circonftances.
Les droits fur les places, les échoppes & étaux
des bouchers, forment encore un produit allez
confidérable. Il eft telle place, qui eft louée juf-
qu'à deux cent trente-fept livres par an.
Les droits qui fe perçoivent fur les Juifs, fous
le nom de droits de protection , forment encore
un objet de revenu d'environ trente-trois mille livres.
Les anciens de la fynagogue , règlent la
fomme que chaque famille Juive doit fupporter ;
ils remettent cette taxe à deux d'efttr’eux qui font
prépofés pour la percevoir, & lorfqtie la fomme
eft complette, ils la portent à la chambre au terme
preferit.
On perçoit auffi des droits de maîtrife , des
droits de port & de corderies.
-Lès droits de maîtrife confïftent dans une fom-
meque chaque corps & communauté donne annuellement
a la chambre des finances, & au fénateur
patron , pour le maintien de fes privilèges.
Les droits de port 8c d'ancrage, fe paient à
m ê m 3 au bureau établi à cet effet. Le proprietaire,
capitaine ou commiffionnaire de chaque
navire, fait fa déclaration au bureau du port,
du montant de fa cargaifon & du lieu d’où il arr
iv e , & il eft taxé en conféquence.
Les droits de corderies confïftent dans le produit
de la vente des places deftinées pour les cor-
denes. Chaque place eft vendue trois mille quatre
cens livres j & les cordiers font obligés de
goudronner lés cordes au magafîn de l'amirauté'
en payant un droit fixé par quintal de cordes.
Le produit des confifeations & amendes, forme
encore une branche de revenu j il eft perçu par
un officier prépofé à cet effet, & qui verfe fes
fonds dans la caiffe de la chambre des finances j
elle en difpofe comme bon lui femble.
Tout bourgeois ou habitant qui quitte la ville
pour aller s'établir ailleurs, eft tenu de payer le
dixième, de ce qu'il poftede ; ceux qui font compris
dans le contrat, c eft-a-dire, qui paient annuellement
une fomme convenue, ne font pas
obligés d'acquitter ce dixième , mais feulement le
montant de quatre années de ce qu'ils paient annuellement.
La fabrication des monnoies eft confiée a un
entrepreneur, qui rend une certaine fomme par
marc, des matières qu'il emploie.
La bourgeoifîe à Hambourg & Lubeck, eft
perfoimelle j le fils d'un bourgeois n'eft point
bourgeois de droit } il eft obligé d'acheter la
bourgeoifîe , & l'on appelle droits de bourgeoi-
fïe , le prix qu'on paie pour acquérir cette
qualité.
L'étranger ou l'habitant qui ne veut pas acheter
la bourgeoifîe, eft obligé d'entrer dans le
contrat étranger 5 c’eft-à-dire, de payer annuellement
à la ville une fomme convenune pour obtenir
la faculté de faire le commerce , indépendamment
des autres impofitions.
Les villes de Lubeck & d'Hambourg , ont un
lombard ou un^ mont-de-piété, dans lequel on
! P^tê fur gages à üx pour cent d'intérct par ap.