
Montant brut de la vente, de l'autre part , ...................................... / .............. I j734>000 livres.
Frais à déduire.
Droit d’induit j à cinq pour cent ( * ) , .................... 76,700
Droits des fermes 3 évalués à cinq pour c e n t , ............................. 76,700
Frais de débarquements de difpofîtion,livraifon,à deux pour cent, 3 4,680
Commiflion de vente, à deux pour c e n t , .................... ................. 34,680
# Intérêt, pendant trois ans , des trois cens mille livres de fonds
d’avance........................................................................................................ 45,000
Intérêt du vaifleau & de la mife-hors pendant deux ans , ......... 20,050
Intérêt des neuf cens mille livres chargées en efpèces , pendant
deux anss . . . . . . . ....................................... . . . . . ................................... 90,000
^ Afluranse de la totalité de la mife de quatorze cens mille livres,
à neuf pour cent, prime lié e ................................................ , ............. 126,000
503,810
Produit net de la vente, ...........
A ajouter le prix du vaiffçau au retour ,
1,230,190
80,000
i,3 io,ï9©
A déduire pour le défarmemettt du vaijjeau.
En gratification à titre de port permis , ........................................... 41,000 ” \
Seize mois de folde à cem vingt hommes i ................................... 24,000 f
Appointemens à huit petfonnes de l’état major, pour un a n , . . . 8,420 (
Reliant de table au capitaine , 4,000 3
Refie n e t , 1,231,670
R éfuitat.
La mife - hors e l i d e .................................................................................................. .. 1,404,409
La rentrée net, de ......................................................... .................... .......... 1,231,670
ï*erte»................. ................................................................ . 172,839
C e qui revient a douze , & environ cinq feizièmcs, pour cent de perte.
{*) Que les Q_^a^ue «droit & ceux des fermes qu’à cinq pourcent, pour n’être pas foupçonnc d’exagération j car il eft fût
dix lois pour livre auxquels ils font fajets, les font monter chacun à fept & demi pour cent»
Si Ton n*a pas contracté par des fonds d’avance V le bénéfice de l’achat à la vente ne pouvant être que
de foixante pour cent, la perte fe trouve être de deux cens trente-trois mille neuf cens cinq livres, ou
feize & environ deux tiers pour cent.
La perte eft bien plus confidérable encore dans les expéditions pour la côte de Coromandel.
Avec un fonds d’avance de trois cens mille livres , Sc un chargement en efpèces de neuf cens mille
livres, fur un vaifleau de neuf cens tonneaux, la mife-hors eft de quinze cens vingt mille livres ; la
mafle des frais indifpenfables dans le voyage, eft de cent quatre-vingt-un mille cinq cens livres, enforte
qu'il ne refte pour l'achat des marchandifes, qu'un million dix-huit mille cinq cens livres , qui , à foixante
& dix pour cent de bénéfice , ne donnent que fept cens douze mille neuf cens cinquante livres ,
c i ............................. .............. . . f .......................................................................— . . . . . . . . . 7 12,950 liv.
. Valeur en marchandifes, .................................... ................................................................. 1,018,500
1,731 >4Jo
Si l’on déduit de cette fomme, le montant des droits d’induit, Sc de ceux qui font payés à la ferme ,
les uns & les autres évalués à cinq pour cent j les frais de débarquement, de commiflion , de livrai-
fon , & .les intérêts de l'argent , & les frais d'aflurance , on trouvera qu'il s'agit de cinq cens vingt-huit
mille huit cens quatre-vingt-huit, enforte qu’il ne refte plus fur le produit de la vente de 1,731,459
Q u e .................................— ........................ . . . . . . . ............. .................................................I l 1,202,562
La valeur du vaifleau , eftimé.............................................................................. ............... 100,000
1,302,562
E f t , à-peu-près., abforbée par les gratifications de port-permis , le refte de la
folde de l'équipage & de la table du capitaine, qui montent à. , . . . . . . . . ___. . . . . 94.5-20
Ainfî il refte net , ................................................................................ ............... 1,208,042
La mife-hors eft de ............................................................. ................................... 1,520,000
C ’eft une perte de vingt & demi pour c en t, ou . . ..................................................... 3 1 1,95s
Si l'expédition eft faite fans fonds d'avance , la perte s'élève naturellement à vingt-cinq pour cent»
Le commerce de la Chine , qui a toujours été
bien moins . défavantageux que celui de Y Inde,
peut le devenir par les circonftances aéhielles.
L Angleterre vient de prendre des mefures pour
empecher l'introdu&ion frauduleufe des thés, &
I ° n y en portoit annuellement pour plufîeurs millions.
Les Anglo-Américains ont envoyé dife&ement
à la Chine , pour y charger les denrées & marchandifes
qu'elle fournit à l'Europe. Les thés
compofent la plus grande partie des cargaifons des
bâtimens revenans de cet empire ; ce font de
nouveaux concurrens dans le commerce. On ne
dirâ pas qu'on^ y chargera d'autres marchandifes
que les thés , à moins que ce ne foit des étoffes
de,foie j-car pour les foies de Nankin, il ne s'en
expo-rte. que de très-petites quantités , bien au-
deflous des demandes , & divifées en raifon du
»ombre des bâtimens de la même nation.
D'après ces ^différentes hypothèfes pofées par
l'expérience , il femble donc que le parti le plus
raifonnable feroit d'abandonner un commerc in^
grat , qui femble être une fource conftanté de
pertes pour ceux qui voudront l’entreprendre > &
peut-être même faudroit-il aller jufqu’à le défen-r
dre , fi la fageffe de cette prohibition pou voit fe
concilier avec les grandes vues de la politique.
Un roi ne feroit-il pas bien de défendre à fes fu-
jets de mettre à une' loterie étrangère , qui , fous
des formes attrayantes, n'offriroit en réalité qu'une
perte certaine.
Le commerce de Xlnde une fois interdit, alors
au lieu d'employer annuellement fept où huit
millions à l'adminiftration des ifles de France &
de Bourbon , & des comptoirs de Y Inde , on
pourroit deftiner une fomme de douze à quinze
cens mille livres pour la police & la conferva?ion
de ces ifles 5 & le furplus des huit millions feroit