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ï i .
Chaque billet fera cotnpofé de 10 numéros quelconques, dont 5 feront choifîs dans les 30 premiers
aumeros de ladite loterie, pour participer aux tirages deséo«-, & t dans les 30 derniers numéros,
pour participer aux tirages des primes,
1 ^'a J?ncon.tre de ccs S numéros liés enfemble fur une feule & même ligne, déterminera le bénéfice
des actionnaires.
I I I.
Une heure après les fept tirages confécutifs, qui viennent d’être décrits , il paroîtra une lifte im-
primee des 60 numéros de ladite Loterie, dans Tordre numérique de chacun d'eux.
I V.
La loterie nationale, en forme d‘abonnement , fera compofée de 141 mille 506 billets de cinquante livres*
ot chacun des billets fera partage en 15 coupons du prix de quarante fols.
Les 24 premiers coupons participeront, chacun alternativement, aux 24 tirages qui feront exécuté*
les 0 & 24 de chaque mois : le 25e. coupon participera au 25e. tirage, appelle « tirage de faveur» , qui
fera exécuté la furveille du jour de Tan. g | ^ J |
V I.
A chaque epoque de tira ge sil fortira de la roue dè'fortune 1 j millcS^6 lots ou primes; les 25*coupons
produiront par conféquent 39^ mille 900 lots ou primes , q u i, répartis entre 142 mille J06 billets,
formeront près de 3 lots ou primes pour un feul bille-t.
V I I.
Comme un pareil abonnement exigeroit une fomme un peu forte d'avance , les actionnaires auront la
faculté de ne lever leurs billets que de 3 en 3 mois : de cette manière , ils paieront 12 livres en décembre,
pour concourir aux tirages de janvier , février & mars} 12 livres en mars, pour concourir aux tirages
d avril, mai & juin, Iz “ vres en juin, pour concourir aux tirages de juillet, août & feptembrej Sc
14 livres .en feptembre, pour concourir aux tirages d’oCtobre, novembre décembre.
Y I I I .
. J:es aâionnaires qui n auront point renouvelle le prix de leur abonnement à Tune des époqnes fuf-
meyquées , ne feront plus admis a concourir au bénéfice du tirage de faveur : pour prévenir toute fur-
pnfe a cet egard, chaque abonné fera tenu de faire faire, dans les délais £xés par le préfent arrêt, la
mention de fon renouvellement, à la fuite de l'article où le numéro de f<?n billet fera enregiftré.
i X
L a&ionnaîre gagnera, félon la chance qui lui fera échue, pour le prix de foi? abonnement, à raifon
de jo livres par an 5
S A y o 1 r :
A chacun des 24 premiers tirages.
Lots,
: 1 de.
. 1 de.
. 1 de.
21 de.
56 de.
20000 livres.
. hÙOOO ‘
. 2000
. . 4OO
. . 200
Primas, S de,
i ' 5*5° 4 de,
jo
I 3
■ ■ ■ ■
Lots,
L O T L O T
Au 2 je. & dernîet tirage, appelle « tirage de faveur ».
. . . 1 de,
. . . 1 de,
... 1 de.
. .21 de.
..jé de.
200.000 livres.
100.000
j o ,000
. 2,000
. I ,ooo
7 ^ 3
Primes. { . . . i j i de.
i j ,504 de.
200
IOO
X & dernier.
Les articles III & IV du plan de la loterie royale de France, rapporté à la fuite de l'arrêt du
50. juin 1776, feront exécutés , à Tégard de la loterie nationale, félon leur forme Sc teneur.
O n p r é v o it d ’ avance qu e lq u e s obje ctions } & l ’ on s ’ emprejfe d ’y répondre.
Peut-être dira-t-on que ce feroit trop rifquer, que d'accorder une fois la mife pour chaque prime
d'extrait fimple ?
Il y auroit fi peu de rifques , que Taétionnaire qui prendroit les 90 numéros , auroit feulement un
avantage de 80 fur 90 : fa perte feroit donc évidente. Si Ton veut même y faire attention, il fera aifé
de voir qu'un feul numéro ne fauroit à la fois produire un lot & une prime ; d'où il réfulte que les
lots & ‘primes feroient prefque aufli diyifés que les billets : ceci doit- s'appliquer à chacune des autres
chances.
N e diroit-on point encore que ce feroit diminuer un peu trop les bénéfices de la loterie royale,
que de borner le prix des mifes à quarante fols pour les plus modiques, & à cinq cents livres pour les
plus confidérables ?
Comme les primes en elles-mêmes deviendroient un furcroît d’appât, il paroîtroit indifpenfable de
contenir ainfi la cupidité. Au refte, il dépendroit, en tout tems, d’une adminiftration fage & vigilante ,
d'apporter à cet égard telle modification qu’il lui plairoit, félon les circonftances. M a is , fuppofoïis que
Je facrifice des plus fortes recettes de la loterie royale fût de 4 à j millions, ce qui équivaut à-peu-
près à 12 cents mille livres de bénéfice n e t, on conviendra que les produits de la loteree nationale
indemniferoient, & au-delà, de ce déficit. Le tableau qui fuit peut fervir de preuve. Il y a plus j c'eft
que dans un befoin urgent, l'Etat pourroit ouvrir un fécond abonnement de 1 ƒ o livres, lequel, joint
à celui de yo livres, affureroit un revenu de 8 millions 800 mille livres, fans que les actionnaires
fuflfent aufli expofés qu’à la loterie royale de France , attendu que la perte feroit répartie à l'infini , &
n'infiueroit conféquemment qu'à peine fur la fortune de chaque individu.