
Sa population de fept cens trente-quatre mille
fix cens âmes.
C ’eft dix-fept cens foixante-douze habitans par
lieue quarrée.
Une femblable proportion mérite d’être obfer-
vée j elle eft prefque double du terme moyen ,. &
nul! z généralité du royaume ri e ftfi peuplée , en
raifon de Ton étendue.
La généralité de Lille eft franche de gabelles,
exempte , de plus, des droits d’hypothèque & du
papier timbré , des oétrois municipaux , de la
marque des fers, du contrôle fur les ouvrages d’or
& d’argent, du privilège exclufif du tabac & des
aides, levées pour le compte du roi j mais c’ eft en
partie avec des droits fur les confommations, que
la Flandre & l’Artois pourvoient à leurs dépenfes,
& à l’acquit de leurs engagèmëns envers le tré-
for royal. Les droits de contrôle des aétes font
abonnés , & les chemins font faits à prix d’argent,
fur le produit des impofitions générales. La Flandre
& l’Artois jouilfent, comme on vient de le
voir , de beaucoup d’ exemptions ; mais ces provinces
& leurs principales villes , font affujetties
à de très - grofies dépenfes pour le fervice des
troupes.
Les contributions de cette généralité, y compris
l’impôt des chemins, peuvent être eftimées à
environ quatorze millions huit cens mille livres.
C ’eft vingt livres trois fols par tête d’habitans.
Le port de Dunkerque communique librement
avec l’ érranger, & fon commerce eft alfez étendu 5
diverfes manufactures de tabac y font établies, &
la pêche forme un objet principal d’occupation.
' Le nombre des nailfances dans les principales
villes de la généralité , multiplié par vingt-huit ,
porteroit la population de Lille^ à environ foixante-
lept mille âmes.
C elle de Dunkerque, à vingt-fept mille âmes.
Celle d’Arras, à vingt-un mille cinq cens âmes.
Celle de Douay , à dix-neuf mille cinq cens
âmes.
L I M O G E S .
Cette généralité comprend le Limoufîn , & 1 a
plus grande partie de l’Angoumois.
Son étendue eft de huit cens cinquante-quatre
lieues quarrées.
e Sa population eft de fix cens quarante -fîx mille
cinq cens âmes.
C ’eft fept cens cinquante-fept habitans par lieue-
quarrée.
La généralité de Limoges eft rédimée de gabeln
,* exemPte des oéh’ois municipaux & des aides,
a l exception des droits de courtiers-jaugeurs &
d infpeéfceurs aux boiflons : le droit fur la marque
des fers n’eft pas établi dans la partie de cette gé-,
neralité qui eft du reffort du parlement de Bordeaux
s la dépenfe des chemins eft prife fur les
fonds d’une impofition fixe & déterminée.
Les contributions de cette généralité, y compris.
1 impôt des chemins, peuvent être eftimées à environ
huit millions neuf cens mille livres.
C eft treize livres quinze fols par tête d’habitans.
Le nombre des nailfances à Limoges & à An-
goulême , multiplié par vingt-fept, indiqueroit,
dans la première v ille , une population d’environ
vingt-deux mille âmes 5 & dans la fécondé , de
treize mille.
L Y O N .
Cette généralité comprend le Lyonnois, le Forez
& le Beaujolois.
Son etendue eft de quatre cens feize lieues &
un quart quarrées.
Sa population, de fix cens trente-trois mille fîx
cens araes.
C ’eft quinze cens vingt-deux habitans par lieue
quarrée.
La généralité de Lyon fait partie des petites gabelles}
mais le fel s’y vend plus chèrement_que
dans les autres provinces de cette dénomination ,
& Je prix eft de quarante quatre à quarante-cinq
livres le quintal : cette généralité fe trouve d’ailleurs
affujettie à toutes les impofitions du royaume
, & les travaux dès chemins y font exécutés par
corvees. La ville de Lyon , pour fubvenir à fes
dépenfes, & pour acquitter les intérêts de fes emprunts
, fupporte des droits d’oélrois confîdéra-
bles } & , après Paris, c’eft à Lyon que le produit
de la loterie royale s’élève le plus haut.
Les contributions de la généralité de Lyon, peuvent
être évaluées à environ dix-neuf millions.
C ’eft trente livres par tête d’habitans.
Les nombreufes manufactures de L y on , & ft/à
grand abord , y attirant beaucoup d’habitans , nés
hors de la ville , on croit devoir multiplier par
trente, le nombre des naiflances} & comme elles fe
montent de cinq mille trois cens, à cinq mille quatre
cens , on pourroit eftimer la population de
cette ville à environ cent foixante mille âmes.
Les nailfances à Saint-Etienne en Forez, multipliées
par vingt-fept, annonceroient une population
de vingt-fept mille am.es.
M E T Z ,
M E T Z . T
Cette généralité comprend les trois Evêchés de
M e tz , Toul & Verdun , le Luxembourg François,
les principautés de Sedan & de Raucour, & quelques
petits diftriCté de l’Alface & de la Lorraine:
Son étendue eft'de cinq cens quatorze lieues
quarrées.
Sa population, de trois cens quarante-neufmille
trois cens âmes.
C ’eft fix cens quatre-vingt habitans par lieue
quarrée.
Toute la généralité t k exempte des droits d’ aides
, à l’exception des droits de couitiers-jaugeurs
& d’infpeCleurs aux boiflons. Le pays Melfm fait
partie des gabelles de falines , & le fel s’y vend a
environ trente huit livres le quintal. La principauté
de Sedan & de Raucour eft franche de gabelle ,
& la ferme eft obligée de l’approvifionner de tabac,
à des conditions modérées. Les travaux des
chemins font faits principalement par corvées.
Les contributions de cëtte généralité peuvent
être évaluées à environ fix millions huit cens mille;
livres.
C ’eft dix-neuf livres neuf fols par tête d’habitans.
Les trois Evêchés communiquent librement
avec l’étranger:} mais il y a des droits établis aux
frontières de cette généralité , du côté de la
France.
Les nailfances de Metz , multipliées par vingt-
huit , indiqueroient, fans la garnifon , une population
d’environ quarante mille âmes.
Et. celles de Sedan , multipliées par vingt-fept,
une population d’environ dix-fept milia! cinq cens
aines.
M O N T A U B A N.
Cette généralité, connue, fous le nom de haute-
Guyenne depuis l’époque de l’adminiftration provinciale
qui y a été établie en 1779 , comprend Je
Rouergue & le Quercy.
Son étendue eft de cinq cens quatre-vingt-trois
trois lieues un quart quarrées.
Sa population , de cinq cens trente mille deux
;eens âmes.
C ’eft neuf cens huit habitans par. lieue quarrée.
Cette généralité eft exempté des aides, à l’exception
de.quelques droits fubfidiaires payés par
abonnement : le Quercy; eft rédimé de l'impôt du
fel , & le Rouergue n’eft. alfujetti qu’aux petites
gabelles 5 mais les tailles -de cette généralité font
/ortes. Les travaux des chemins s’y font à prix
Financés. Tome II. *
d’argent, & il y a , pour cette dépenfe, une impofition
fixe & déterminée.
Les contributions de cette généralité , y compris
l’impôt pour les chemins ,. peuvent être eftimées
à environ onze millions huit cens mille
livres.
C ’eft vingt-deux livres .cinq fols par tête d’habitans.
Les nailfances multipliées par vingt-huit, indiqueroient
une population à^Montauban , d’environ
vingt mille aines.
Et à Cahors, de neuf à dix mille. '
M O N T P E L U E R.
Cette généralité comprend tout le Languedoc.
Son étendue eft de deux mille cent quarante
lieues trois quarts quarrées.
Sa population , de un million fix cens quatre-
vingt-dix-neuf mille deux cens âmes.
C ’eft fept cens ■ quatre-vingt-quatorze habitans
par lieue quarrée.
La généralité de. Montpellier fait partie des petites
gabelles 5 l ’on ÿ eft exempt des aides royaux ,
à l’exception de quelques droits fubfidiaires abonnés
, mais la province perçoit une impofition du
même genre , fous le nom à’ équivalens. Les travaux
des chemins s’y font à prix d’ argent , & la
partie de la taille deftinée à cette dépenfe j eft con?
fidérable ; mais' elle fe trouve comprife dans la
fnaffe des impofitions, dont on va donner le ré«-
fultat.
Les contributions de cette généralité peuvent
être eftimées à environ trente-fept millions cinq
cens mille livres.
C ’ eft vingt deux livres un fol par tête d’habî-
tans.
Les naiflances , multipliées par vingt-huit, in-
diqueroient, pour Montpellier , une population
d’environ. trente- deux mille âmes.
Pour Touioufe, de einquante-fîx mille.
Pour Nifmes, de cinquante mille.
Les nailfances du Puy , principale, ville du Vé-
lay , & celles de Carcafîonne , multipliées par
vingt-fept, annonceroient dans la première de ces
deux villes , une population d’environ dix-fept
mille âmes}
Et dans F autre, une de quinze mille cinq cens.
M O U L I N S.
Cette généralité comprend le Bourbonnois, la
plus grande partie du Nivernois, la haute-M arche,
6c le petit pays de Combr ailles en Auvergne.
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