
romain. Il s’en trouve un exemplaire très - Bien
conditionné dans la bibliothèque de S. Marc à
.Venife. Cette pièce eft rare & peu connue} je ne
me fouviens pas que perfonne en ait parlé, fi ce
n eft Apofiolo Z en o , dans Ton ouvrage contre Fort-
tanini.
L a fécondé en date pour l ’ancienneté , eft le
Temple de VAmour, par le marquis Galleotto de
Caretto : j’ai celle-là dans mes recueils.
Les Écarts de VAmour, de Gua\^o , & le
Timon , de Boiardo , tirés des dialogues de Lucien,
furent imprimés à Venife en 1528. Je crois pourtant
qu’i l y a une plus ancienne édition de cette fécondé
comédie.
Le Cocu ( i l Becco ) , & le Pédant, comédies de
François Belo , imprimées à Rome en 1538.
Les Trois Tyrans, pièce de R ic ch i, de Luques,
imprimée en 1.533, ira-4°«
L a même année, deux pièces de Guérin, pareillement
in - 4 0 y fans nom d’auteur ni d’impri-
' meur.
Quatre comédies ( i ) de YArioJle , imprimées
d’abord enprofe, puismifesen vers , & réimprimées
en 1562. La même année, l’Écolière, autre comédie
commencée par YArioJle , & finie par fon frère.
L es Ménechmes (i Simillimi)J comédie tirée de
Plaute , imprimée en 154 7, au rang des bonnes
pièces d’Italie
Le Philofophe , Y Hypocrite , le Maréchal, la
Courtlfane, & Y A tla n te , comédies de YArétin,
d’une très-belle édition. Trois de ces pièces ont été
imprimées à Vicence, fous le nom de Louis Tanjille,
& fous le titre du DiJJimulé, du Sophijle, & du M a quignon.
L ’AIchimijle, de Lombardi ; le Médecin, de Caf-
tellini ; YÊmilie & le Tréfor, de Grotto l ’aveugle,
font des pièces à ne pas omettre.
Graitfini, dit le Lafca , a fait plufîeurs comédies.
L a Sorcière, la S y b ille , la Bigotte , le
Parentage, la Jaloujie, & la Femme extravagante
, font de ce nombre ; mais celles qu’on regarde
comme les meilleures de cet auteur, font
la Fefeufe de paniers ( la Cofanaria ) , & le
Larcin.
L a Plore. de Louis Alamanni, comédie en vers,
dont la mefure fingulière & bizarre fait tort au fond
de la pièce.
Le Voilier ou le Marchand de voiles , de
Nicolas Mafucci , de Recanati ,*la Veuve , pièce
du même auteur en grande partie ; & la Veuv e,
par Jean B. Cini, font encore d’auez bonnes comédies.
Mais un des Bonis auteurs du Théâtre italien ,
c’eft J^an-Maxie CeccKi. Ses comédies font eftimées
pour la pureté du ftyle & le fel des penfées : telles
font le V a le t , le Damoifeau, la D o t , YEnchan-
( 1 ) La CaJJaria, la Lena , i l Negromante, e i Sup-
pojitu
tentent, YEpoufe, les E fp r its , la Femme efclave
' ( la Schiava ).
Louis Dôlce eft l ’auteur du Capitaine, du Mari,
du Garçon , & du Rufiano , pièce du fécond
ordre.
Le Sot & Y Épine font deux comédies qui mettent
le chevalier Léonard Salviati parmi les auteurs
comiques de la première claue.
Le Diogène accufé, de Melchior Z o p p io , eft
une pièce de la plus rare extravagance.
La Clitie & la Mandragore , de Machiavel,
occupent un rang diftingué parmi les comédies en
profe.
Il eft forti de l ’Académie des fciences , connue
fous le nom des Stupides (g lln tron a ti.) , des
comédies fort eftimées, qui [furent imprimées en
deux volumes in -n , l ’an 1611. Celles a Alexandre
Piccolomini paffent pour les meilleures de ce recueil.
La Nourrice, la Confiance, la'Femme aveugle,
par Ra\\i ; le Fourbe, les Extravagances de
Vamour, les Torts des amants, par Cajleletti,*
le Pèlerin & le Voleur , de Comparini ; Y Amour
écolier, de Martini ,* & les Deux Courtifanes,
par Louis Dominique y font des meilleures comédies
&des plus corre&es que nous ayons.
U Amant furieux & la Fille confiante, de Raphaël
Dorghini.
Un volume in- 12 , de 1560, contient Y Hermaphrodite
, le Marinier, la N u it , le Pèlerin,
Jeàn-Baptifte de la Porte mérite un- éloge particulier
y car il avoit plus de ce génie vraiment
comique que la plupart de ceux que j’ai nommes.
Cet auteur a fait les deux Frères rivaux , les
Frères rejfemblants, la Cabaretière , la Charbonnière,
la Portéufe , la Trompeufe, la Furieufe ,
la Turque, le More, YAJlrologue, &c. Il y a
auffi une comédie du Guarini, intitulée Y Hydropique.
O&ave d’ J fa , de Capoue, eft l ’auteur du Malmarié
, & de plufieurs autres comédies.
Je pourrois encore doubler au moins ma litfte ,
avant de venir à nos auteurs modernes les plus
connus : mais il faut faire grâce du relie y car quelle
que foit la curiofité du leéteur , je doute que fa
patience pût y tenir. Je vas palier à l ’article des
tragédies, qu’on me permettra aulfi d’abréger.
Mettons à la tête de toutes nos tragédies la So-
phonijbedxx Triffin, & citons l ’édition de 1525».
Une autre tragédie du même nom> par Galleotto
de Carretto , fut imprimée en Î546.
Les Combats de VAmour , tragédie de Marc
Guatfp , 1518 , Rofemonde , de Jean Rucellai,
1568.
Canacée , tragédie de M. S péroné Sperani , à
Florence, 1546. I l Tçrrifmondo , tragédie du Tajfe,
à Vérone , 1587.
L ’ Athamantc, tragédie des académiciens connus
fous le nom des Enchaînés (-Catenati), 1579*
Romilde. tragédie de Céfare de Céfari, 15 51 •
Tancrlde, Tragédie de Rodolphe Campeggio, i
Bologne. |Jh3 . . .
P rogné, tragédie de Louis Dominique. 11 tra-
duifit une autre pièce du même nom, compofee
en latin par Grégoire Corraro, noble vénitien ,
dont l ’ouvrage eft très-rare. J’ai confronté Dominique
avec lui-même dans ces deux tragédies , &
fai vu qu’il étoit dans l ’une auteur original, & dans
l ’autre lunple tradu&eur.
La Sémiràmis, de Mucio Manfrédi, 15^8.
La Tomiris, Ingegnieri,
La Phèdre , de François Rofâa, 1^78»
Almide , tragédie d’Auguftin Dolce , 1605.
Médée , Thyefle, Didon, Jocafte, Marianne ,
tragédies de Louis Dolce.
La Médée, de Maffée Galladei, 15?ÈL
Galatée, Mérope , Polidore, Tancréde,Sc la
Victoire , tragédies de Pomponio Torelli, àParme,
,ï 60 3. " ;
L ’Évandre, de François Bracciolini, 1613.
Le Céfar, de Roland P e fçe tti, à Vérone, 15^4.
Le Soliman, de Profper Bonarelli , a Florence,
;i6zo.
VAriftodème , de Charles de Dottori, à Padoue,
1650.'
Le Çoradin, du baron Antoine Carache, a Rome,
ii 6$ ûf.
La Mérope , du marquis de Maffei, à Modène ,
IÏ7 T4
La Démodicée, de Jean-Baptifte Recanati, noble
vénitien.
Le jeune U ly jfé , tragédie de l’abbé La^garini.
La Polyxène, & le Crifpus, tragédies du marquis
Annibal, 1715.
Palamède , Andromède , Appius - Claudius,
Papinien, & Serviu s-Tullius , tragédies de Gra-
vina , travaillées fur le modèle des grecs.
Le Libre arbitre , tragédie de François Bajfan ,
compofée de perfonnages allégoriques, dans un goût
tout à fait fingulier.
P a s t o r a l e s .
On ne peut mieux commencer cet article que
par YAmynthe du Ta jfe , imprimée à Paris en
S SM
Le Pafior fid o , du chevalier Guarini, à Venife,
■ 360z.
La P h y lis de Sciros, par Bonafelli, 1603.
Le Sacrifice , paftorale d’Auguftin Beccari, à
Ferrare, 1555.
IJAréthufe , d’Albert Lollio , à Ferrare , 1564-
L ’Èglé, de Jean - Baptifte Giraidi ; c’eft une
fatire.
Le Repentir amoureux, paftorale de Louis Groto,
[1583.
C a lijlo , 1583.
Flore, paftorale de Magdeleine Campigtia, 1588.
Diane ( la Ç in tia ), paftorale de Charles Noci,
Philarminde, paftorale de Rodolphe Campeggio,
,1^05.
Le Dépit amoureux, de François Bracciolini,
I 597* , •
La Tancia , comédie ruftique , de Michel-Ange
Buonarotti , à Florence, 16\z.
La Pitié de Diane ( Diana pietofa ) , paftorale
de Raphaël Borghini, à Florence , 1587»
L ’Alcêe , d’Antoine Ongaro, iç8z.
U Amarante , de Villefranche, à Venife, 1612.
Cette pièce & la précédente font de ces dialogues
de pécheurs , qu’on appelle en Italie Favolepefca-
torie. ( Extrait d’ une lettre de M. F A R E T T />
noble vénitien. )
TH ÈM E , f. m. Grammaire. Ce mot eft grec ,
, & vient de pono ; Thema ( Thème ) ,
p o fitio , id quod primo ponitur. Les grammairiens
font ufage de ce terme dans deux fens différents.
I. Onappelle communément Thème d’un verbe,
le radical primitif d’où i l a été tiré par diverfes
formations. » On appelle Thème , en grec , le
» préfent d’un verbe , parce que c’eft le premier
» temps que l ’onpofe pour en former les autres ».
( Méth. gr. de Port-Royal, liv. F , ch. vj J. Il
me femble qu’en hébreu le Thème eft moins déterminé
, & que c’eft abfolument le premier & le plus
fimple radical d’où eft dérivé le mot dont on cherche
le Thème.
» La manière de trouver le Thème ( en grec )
» eft donc de pouvoir'réduire tous, les temps qu’on
» rencontre, à leur préfent, ce qui fuppofe qu’on
» façhe parfaitement conjuguer les verbes en « ,
» tant circonflexes que barytons, & les verbes en,«./,
» tant réguliers qu’irréguliers y & qu’on connoiffe
» aullî la maniéré de former ces temps » ( ibid. )
Ainfi , l’inveftigation du Thème grec eft une efpèce
d’analyfe , par laquelle on dépouille le mot qui
fe rencontre de toutes les formes dont le préfent
aura été revêtu par les lois fynthétiques de .la formation,
afin de retrouver ce préfent radical, & par là
de s’affûrer de la lignification du mot que l ’on a dé-
compofe.
Par exemple, pour procéder à l’inveftigation du
Thème de Av<roy.ins, dont la terminaifon annonce
un futur premier du participe moyen : j’obferve
i° . que ce temps fe forme du futur premier de
l ’indicatif moyen, en changeantu<u en ptuosy d’où
je conclus qu’en ôtant uiyos & fubftituant peu , j’aurai
le futur premier de l ’indicatif moyen \vsrepcu :
j’obferve 20. que ce temps de l ’indicatif moyen eft
formé de celui qui correfpond à l ’indicatif a é tif,
en changeant « en 0peu y fi je mets donc w à la place
de opett, j’aurai Av» , futur premier de l ’indicatif
'aétif : j’obferve enfin que ce futur en <ro> fuppofe un
Thème en » pur, ou en oe , r» , 5>« ; ainfi confiiL-
tant le lexicon, je trouve Av» , Jolvo, d’où- vient
Av?» , puis AVÉTW/fAttt , & enfin Kyaepim, folltr-
turus.