
?o8 AIR .
ll'ifuffit de raBa'ndbnnef a l’air libre ; St fi ph Ié ' pbi'fe
'dans l’obfcürité . 1 fa 'îüéûr qu’i l . répand, annonce' bien
mrif Te. faït rèëflènïëiit üne 1 éônibuftion" lentb 'Sf'gra^
du'elle 1 'rin frotténîënt inêmeaffez léj*eH’enflàttime'
ïar-ie-'tHamp; '& f i‘ on en place quelques gràinS dans
un petit ^entonnoir de verre fufpendu dans un flacon
dont fe bouchon porte un tube communiquant avec
un, récipient également. reïnpli 'd’air & dont l’orifice
foit 'plongé dahs ,l’eau , à la longue il férà 'tout converti
en liqueur acide, ôdFafcenuoh de l’eau dans le'
récipiéiit Marquera Ta quantité d’àir qui .a férvi à cette'
cqnVêrflpn. On 'abrégeront encore confîdéraBlement
l’bpèrati'ôn en ëxpoTanffeulement le flacon aux rayons
du foléih Ce n’eft donc que pour fe rendre makre
dë.Tâ''durée dès5'expériences que l’on 'fe. fert apfîi
pour le phofphore des appareils qu’exigent dTàutres
'combuftiblës;. & dànsTefqueîs il ftffit'àlôrÿ7 côinme.
îè dit • M.v de'iF^prcroÿ^1 dlélevèrrfl^ .têfiipêtkture1 à
2.4 dé^rés potir produire unë infla.mmatioh fiibitè; •'
- • Cette tendance, dir 'phôffifoote ’ à:’ s’unir • à-' urie portiond’air
eft ^encore aflranchie de la condition d’une
certaine température, elle devient aùffi piiiffante &'
produit dès~ effets auflî inftantàn'és qiié" celle- dù’ gas1
nitreux , dans les deux cas indiqués fous les nps. XV.
& XVIII. Dans le pr'emier, iîi n’y a Bien certainement
d’axifre changement qu’un commencënient d’aci>-
dification du phoipliore,’ il efl mis clans' eet état où
nous l’avbris nommé ; acide phofphoreux ou acide
phcdphorique avec excès - dephofphore j Fàg-grêgatiôn
dès parties de celui-ci fe trouvant rompue ou plus
foible dans ce compofé , l’affinité qui relié la même
devient alors plus efficace. Il n’y a. point d’autre caùfë
de l’inflammation. fpontanée du phofphorë dans ces
préparations qu’on a- appellées bougies phafp/ioriques ,
briquets phyfqùes 3 &c. Dans le fécond cas , le gas
dont nous- devons la connoiffance à M. Gehgembre
■ {Savons Etrdhgerss' T. X. p: 6fi. ) ; ne s’allume encore
que parçe qu’il tient du phofphore en état
d’acïde phofphoreux , aiiifî que ce Chymifte l’à lui-
même foupçonné dès les premiers inftans de cette
découverte, & qu’il me fera facile de le faire voir
aujourd’hui, lorfqu’il fera qüeftîon de la manière
tout-a^-faif particulière dont le forme ici eette: com-
binaifon & qui eft bien plus compliquée quë dans
tes com&uftions ordiriaiïes.'Un- relie de chaleur- lait
nte peut aider à T’èffet; elle peut, du moins dans
la dernière expérience, fervir de moyen d’union de
l ’aeide phofphoreux avee un gas étranger., puifque
celui-ci le dépofe avec le temps ; mais cela- n’affoiblit
point la vérité,de cette obfervation que la condition
d e température éft purement relative aux divers
états du combtfftible, qu’une combiiiaifon commencée
s’achève plus facilement : nous en aurons bientôt
d ’autres exemples-, & le- gas nitreux'abalyfé pourra
-lui-même être placé dans cette claffe:
*' La chaleur dégagée pendant- la combuftion dit
■ A I R
pbofph'c^e.eff, tont autrèinent fenfible que celle produite
pat;Timioncdu gas nitveux avec l’air • elle fur-
palTë iriêùiè'‘ celle ,qtiè clortnô la tombuffibn du charbon.'
Les.-?<}ü^titèis:'.<yiir ' èofifoitimé dans; ces com-
buftions étant fuppofées égales ', MM. Lavoifiér 6c
de Ta Place font trouvé que l e phofphore fondoit
68,634 de glacé, tandis que le charbon ne fondoit
que '2/9,-5. ATuppofer: égales les quantités des deux'
combuftiblës, le ' phofphore a encore l’avantage ; c e ’
qui efl d’autant plus remarquable , que très-certainement‘
ùn poidsfoonné dé charbon altérer une*plus
grande qüàntité1 d’air que le même poidsr de phof-
phbre ; car nous verrons que fi ioô~ cle-'phofphore-
exigent pour leur •combuffion à peu près * i 46 d’air
(en poids);,, 10Q,de charbon n’en prennent guère
moins de 257.
Ju,augmentation,, de pefanteur que le .phofphore . acquiert
en brûlant eft un fait qui tombe fi évidemment
& fi facilement fous lès fens, qu’i l y à: lieu-
de*; sfo’rohner qu’il' nVi.t’pas frappé .les premiers Ghy-
miftëî qui om* Converti du phofphore en acide ; cependant
je crois en avoir le premier'publié l’obfer-
Và'tïbn ( Pigreff. acad. p\ 253. ) ; mais- j’étois alors fort
éloigné d’en cohnoître la- caufe, on la doit aux-recherches!
de. M. Lavoifiér confirmées depuis par : lës
expériences de M. Lubbock (1) , dë M. Berthollét,
de M. Grén:, & dë tous ceux qui ont bpéré avec les
précautions necèffatres- pour aflurer, les réfultats ; de
forte qu’on peut regarder comme certain que deux
onces de phofphore. ne prennent guère moins de trois,
onces d’air en'paflant à l’état d’acide. V-oye1 ACIDE:
PHOSPHORrQUE.
Aucune dès :experiënces que- :j’ai décrites fie pré-
fente lë moindre indice- de la préfence du gas acide-
carbonique ou air fixe dans, les 'produits de cette coin-
büfiion ; dàns l’expériénce X V I , j’ai particulièrement
infifté fur l’es moyens qui auroierît dû lé*
manifeffor; Ceci mérite d’autant plus d’attention qu’il
devroit en effet s’ën trouver dans le fyftême de ceux
qui défendent encoi è la théorie de Stahl ; j’avois moi-
même fortifié l’argument quç l’on en pouvoit tirer
par line obfërvaÉion aflëz précife rapportée à la page
220 dé ce volume ; mais en répétant l’opération avec
plus de- foiny- non - feulement- je n’ai .pas eu de- gas
acide carbonique , jai de plus découvert que celui
qui m?avoit-induit en erreur s’étoit formé pendant
la defficcatioiT du précipité: à l’air libre ( Ejfiii fur le
phlog. &c. de MVKir-wan , trad. frano. feâl. -y.'f Enfin-
le célèbre Gren , l’un de ëeux qui'a porté - le plus
de précifion dans fes recherches fur les j a s , a r.e--
connu que -dans cette combuffionTl n’y avoit pas un.
atome de gas acide carbonique ni dégagé ni produit
{Chll'y Anftal. 'ijSÿy Beytr. B. 2: St-.' q.- f . 3%3. ).
La.'; ditninution du volume d’air dans les 'fept ex—
péfieilces fur ie phofphore, fenfiblement moindre*
que. dans l’expérience IX. fur le gas nitreux, polir*>
' (,i) R'.' Lubbocjc Dijfértatio phyficà-chemïca- dc'prïncfpm fo)$>UÏ-y’ -&c.t Éditait,' fçUYent ÇCCsfiôh de,•çitptlç^ï
-«xpériençes: npjnbreufei f f f a i t e s , <jug ■ çcfltiéBt cètte D - i | f ç r t a t iS mp ; .
A I R
roit en impôfér au premier coup d’oeil & faire pen- |
fer qu’il y a quelque différence clarjs la manière cl agir j
de ces deux tonrbiiftiblëS fur l’air, puifque lors menie 1
qu’ils s’y trouvent en excès & avec la condition de
température qui leur convient, .ils ne feparent pas J
la même quantité du principe avec lequel ils devroient
fo combiner dans cette fuppofition. J ai tente divers;,
moyens de-réfoudre: cette difficulté par Te fait, mil
portant l’abforption au même degré , mais aucun na.j
complètement réuffi. L’eau- de chaux, comme on 1 a j
vu dans l’expérience XIV, n’a fait que diminuer un;j
peu l’odeur du gas réfid'u. J’ai imaginé qu en prelen- j
tant à l’air le phofphore clans l’état de gas phoipno-1
reux , la combinaifon feroit plus inftantanee & plus :
entière ; l’expérience XIV. nous a appris que^la di* |
minution étoit .encore moins confidérable. Enfin J ai
enfermé avec le phofphore un morceau de charbon
ordinaire , préfumant • qu’il pouf roit abforber le gas
acide phofphoreux, à niefure qu’il fe formeroit, &
fàvorifer ainfi le contaft du icomb.uftible avec lait-
non décompofé ; j’ai lieu de croire que ce procédé
n’a pas été fans fuccès j puifque j ai obtenu plufieurs
fois une diminution de 0,203 volume de 1 air j
cependant il ne m’a pas été poffible de la porter au-
delà. Je fais bien que M. Achard affure quen allumant
du phofphore fur le mercure , dans-un tube
de vôtre, par la chaleur d’une bougie, il a ; obtenu
diminution d’un tiers de l’air commun qui y etoit
renfermé, & qu’il regarde même cet effet comme
affez confiant pour eftimer rigoureufement la laliw
brité de cet air ( Acad, de Berlin , ann. 1^84. ) ; mais
mes expériences s’accordent beaucoup ^ mieux avec
celles de M. Lavoifiér:.qui, dans les mêmes circonf-
tances, a vu l’abfofption approcher du cinquième du
volume total y fans pouvoir y arriver ; M. Cavallo indique
précifément. le cinquième d’après fes propres
obfervadons ; enfin , fuivam M. Lubbock , dont 1 ef-
timation eft la plus, haute, & qui opéroit fur le
mercure, dans un récipient contenant 97 > 66 pouces
cubiques angldis , la diminution n’alla pas tout-à-fait,
jufqu’au quart; ce qui eft encore éloigné de celle
que ,donne le gas nitreux. < .
■ Mais s’ il eft impofiiblé d’obtenir par-la combuf-
tion du phofphore dans l’air commun une dimm-Ur
tion exa&ement proportionnelle à la quantité du
principe qu’il peut, fournir aux autres combuftiblës,
il ne me paroît pas difficile d’affigner la caufe particulière
qui. modifie, en. cette occafion 1 effet général.
Nous avons vu ( Expér. XVII ) qu il y avoit des
fignes de réaélion 6t une diminution de ■ volumo^
lorfqffon mêloit a.v.eç ' de Fair nouveau le, gas réfidu
de cette combuftion : c’eft ce qui n’arrive pas^ a 1 air
diminué par le gas nitreux & par beaucoup d’autres
combuftiblës; ce qui - annonce çonféquemment la
prèfençe de quelque autre fluide. aétiformè;, ..qMKn’a
©lus befoin. d’une tèmpé?at}ire ,auffirélqyée, que, Je
phofphore pour agir furd’air ;• 6c'.;a -cette propriété
nous mq, pouvons; îiijécoqnoître -le. :-,gas. ! acide, phpf-
phofeux,.- Il eft à remarquer que .la,:formation, de ce-
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curé y;aV.ec la feulé portion de, Ya'.r commun*qui peqt.
entrer dans cetiteicombinaifon . qui vconfii;ine bien
l’explication que je viens de donner, qui nous
met en même temps fur la voie de reconnoître une
véritable affinité de ce gas phofplioreiix avec la portion.
d’air commun qui ne s’abforbe pas ,clans les
; combuftions;, affinité- qui feule paroît arrêter la con-
denfation. du premier , fur-tout lorfque Ton opère,
fur Feaü ; enfin, pour qu’il ne pût refter aucun doute,
à- cet égard-,*je me fuis affuré; par des expjéiiences
direéles de la poffibilitê de former ce gaft non-feule^-
ment danslaiT déjà diminué ou gas .azote pur, mais
encore dans un aut,re fluide ;aérifor,me dont il augmente
très-fenfiblement le volume , même fur F,eau,
& après le. refroidiffcm.ent. Voyei GAS ACIDE phosphoreux.
*
E x p é r i e n c e X IX ..
D a n s tin récipient d’environ 100 pouces cubiqceà
de capacité , -on. fulpend un petit vafe contenant i a
grains de foufre ; on place ce .récipient ou fu r 1 éau ou
furie mercure,.pourempêchercomme à.l,’oi;dinaire
la.communicaii0n.del’air du dehors; on a fQ.rij,d’é!êr-:
ver de quelquês pouces ces iluides-dans 1 inteneur
pour fe.mettre, en garde contre la,raréFafiion., ,& ou
porte lur- le, fotifre le foyer'd’une lentille ; le' foufre
s’allume , donne une. flamme „ bleue , -la dilatation
•occafionnée par la chaleur fait baliTer 1 eau ou ïe
mercure, le récipient eft obfcurci par les vapeurs ,.
Ile foufre ceffe bientôt de brûler ; pendant le reftoi-
pdifiement les vapeurs fe condenfent, & 1 eau ou le
'mercure remonte au même point où ils êtoie'nt avant
d’opération. ; ; ... ■ _ 2
Si on dirige de nouveau le foyer cle la k n t i lle
furie foufre gui:refte , il-fe fond, il bouîllonnèV.ft.
fe fublime, & ne peut plus être alTuinê. - ..
: En examinant l'air du récipient, on rëconiTqit qi> i î ‘
a un e très-forte odeur .fulfureufé, qu’il s y . reforme
des vapeurs blanches à ITnftant. ou ,on lqi .repd: le
;conta£t de l’air ambiant, & que mêlé- a parties égalés,
avec le gas nitreux, il y »• abforptioa .comme â’uà
air commun de médiocre qualité. _ ■ f
Les parois du récipient font couvertes d’une vapeur
condenfée qui; préfente tous le s . cara&erj& de
l ’acide- fulfureux. ,
Si , au- lieu, d’eau eommune, on .met de 1 eau; de
I chaux dans la cuve où', lé récipient elK plongé , eHéj'
n’eft nullement troublée. . . 1 ' ,
Le mélange. de l’air du .récipient avec le gas .m-
Itreux, fur F eau de. chaux , ne la. trouble pas davanr ‘
tage , lors, même qu’on agite lë réfidu avec elle,.
E x p é r i e n c e XXr
J’ai cherché a'enflammer lë fourré daft? des vai^*
féaux fermés fans le feçours de la lentille j,ai mis»
> 12.rgrains de. ‘.foufre" foblimé d'ans 'une .cÔTrtue; d©
verre- dont la capacité étoit' de- 28 pouces, dubev