
m AF F I
’ e u x , l’acide muriatique, & même l’aade mm-
« u x s’approprient cette portion de la bafe du vi
triol de potaffe qui eft néceffaire a fa faturation, le
ntiofühate calcaire eft précipité fans décompofition
5 e l diffolution acide par les ;alkalïs fixes ^
Je vitriol de barote l’eft par leau ; lalun
ne donne à la première affufion da lalkali quun
p r é c is é de ce ?el furchargé de fa bafe J feau pure_
l i t ceffer l’union des acides v.tnoUcçc & benzo^
ninue • enfin, l’acide tartareux cédé à 1 acide ace fg g plus foible f cette portion d’alkali qm le met en
état de fel neutre parfait. . .
Pour ramener tous ces phenomenes à une loi
uniforme, fuffira-t-il de dire, avec fo ^ k b re Berg
man, qu’il fout diftmguer, par ’ ff“ anS £
décompofition partielle du vitriol de potaffe trois
forces : celle avec laquelle la portion non decom
pofée attire un excès d’acide ; celle avec laque
portion qui doit être decompofee retient fa bîdealka
foie & ceüe de l’jcide mtreux avec cette bafe
i Zufiul DïjJenat. XXXUI, §. (gUlfl 1 M
que ce n’eft pas indiquer encore affez clairement
le principe général, & qu’il faut prononcer nettement
, 1°. que la décompofition dont il s agit eft
l’effet d’une affinité double dans la rigueur delex-
* — « it - j s . a v e c un de leî
A F F
Si connoiflant d’avance les valeurs fefpefiives que
nous ont indiqué d’autres phénomènes moins compliqués
, pour les affinités de la potaffe avec les acides
vitrïolique & nitreux, on peut conftruire le fym-
bole fuivant, qui repréfente très-clairement ce qui
fe paffe dans cette opération.
Nitre de potaffe
Acide nitreux 58
Potafle faturant environ
un tiers du fil
neutre
i - i- 6 z ] = 64
Vitriol de potaffe
qui refie neutre 34
Acide, vitriolique
faturant la même portion
du fe l neutre
= 9l ■ ■ L .
principes, eft un des élémens les plus importans du
calculées forces de décompofition & de furcom-
nofition i i ° . qu’il n’y a qu’un point unique Sc invariable
de faturation pour variauliec ae î„a cu_r_du_u_n_ jrw ui 'c-h“ a“nqu—e,• c-,o— mrp oenfiJtiroen D ,O U&r
«rue ce que l’on pourrait être tente de prendrepour
fo fécond terme de fiuuration d’une meme fubftance
par une même fubftance , n’eft jamais que la fam-
. ration de furcoropofitlon ou dune combinaifon différente.
A u relie, je puis affurer que ceft ainfi que
Bergman l’a lui-même entendu, puifque, répondant
i quelques réflexions que je lui avais communiquées
fut ce fuiet, il s’exprimait en ces termes » g W
. t l A n entre i f fe l neutre <» i | | J § H
' vérité, eft plus foible qu entre U menftrue & U bnle.
O n peut être fâché que l’Inventeur de cette belle,
théorie n’ait pas pris la peine de la développer, mais
«ra le feroit bien'plus d’avoir a penfer que le profond
Chymifte, qui nousarévélé la.marche fecrette
de la nature dans l’une de fes operations lesrius-
focompréhenfibles „ n’en a pas embralfe toutes les.
^La'décompofition. du vitriol de potaffe s’opère par
affinité double;pour s’en convaincre, i l fufht dob-
ferver qu’il y a réellement quatre corps, meme en
comptant pour corps fimple les deux tiers du vitriol
de potaffe qui fe maintiennent dans leur état de compofition
; car l’acide nitreux a certainement une affinité
quelconque avec le fel neutre
éiffout, & on, ne peut neghger den. fâire. état des,
QU1UU1 « üh . Wlf. ttv. t'1'“ 1' P - I • Iiinlc In
■ ue ce a n’efl:n'oft. ni plus ne nnô une affinité fupemure fuperieure „ ,. mais la.
la
femme de tontes les affinités qui décidé.. Confiderant
.d o n c ces quatre fubftanees..comme fi elles étoient
portéesféparéuicnt dans le même mélangé, ce qui
n’intéreffe en aucune manière leur force daffipite.
Vitriol de potaffe avec excès d’acide.
Les forces divellentes furpaffant de heaucoup les
forces quiefeentes, il doit y avoir & d y a m *
deux compofésnouveaux, le mtredepotaffe & le
vitriol de potaffe avec excès dacide. La memede-
compofition ayant lieu avec
tartareux, i’ai dû donner à l’affimte du fel neutre,
avec fou acide, une valeur affez élevee peur que,
réunie à l’affinité de l’acide muriatique , & meme
de l’acide tartareux avec la potaffe, très-mfeneure
à celle de l’acide nitreux , elle excedat toujours h
fomme des forces quiefeentes ; le nombre 34 fatil-
feit à toutes ces conditions- . H
Pour ce qui eft de la faÿration, il y a cinq cas
à diftmguer pour nepas fe tromper dans la recherche
^Premier. a i . Ont préfente l’nne à l’autre deux fidif-
tances capables de former un fel neutrejparfe.t, elles
s’uniffent conftamment en quantité dètermmee lo fant
à part ou. l’acide ou la bafe qui fe. trouve e»
excès dans le mélange,' fe féparant enfin
ment de. l’eau de diffolution : ce cas. eft le plus MD »
mais bien plus rare qu’on ne.
de potaffe, le muriate. de. foude qm paro.ffoient le
rapprocher le plus. de., cette, condmon, rettenne*
encore une portion, d’eau dans leurs cryftaux 1
J’alcohol le plus reftifié ne: peut leur enlever ,
c’eft déjà.une affinité de furcompofmon, donit lett.
mation ne peut être négligée dans le calcul de toutes
■ S ^ n T c Z Un- fel neutre tout formé peut awr
beaucoup, d’affinité avec fou acide. & *
fa bafe ; alors , ou il fe trouve, dans le j P f e j j B l
juftes proportions des deux parties
'ou a tout de; fuite u a çompofé neutre: ( ce qu
ne peut, fe flatter de prodmre a volon é , 1«fe»
qu’on- ait une connoiffance Pluf,Par% t<SidlIoroinant! 1 pofdfoit dfr fiS* ï ï oit c’cft l’acide qut eft domrnan
A F F
8c ©B a un fel furCômpofé d’iïn etfcè* tfacldé i ©u
t 4eft la bafe qui 'ëft en plus grande proportion y &
elle refte libre ou peu adhérente au tel faturé. D’pù
Ton doit conclure que, pour avoir un fel neutre parfait
, il eft plus expédient de le faire cryftallifer avec
excès d’un de fes principes qu’avec l’autre. On atteint
le même but , fôit en préfentant la bafe feule à un
compofé, qui ne cède que ce que l’affinité fupérieure
de cette bafe lui peut enlever, Toit en «reprenant
l’excès d’acide par une fubftance qui ait avec lui plus
d’affinité ; bien entendu que dans l’un & l’autre procédé,
les deux compofés ne fe combinent pas eux-
mêmes avec le fel neutre. Le fpat pefant , formé par
l’addition du barote dans la diffolution du vitriol de
potaffe, fournit un exemple du premier ; pour le
fécond, l'eau fuffit le plus ordinairement, parce que
fon affinité avec l’acide l’emporte fur celle de l’acide
iavec Je fel neutre ; quand elle ne l’emporte pas,
on emploie l’alcohol qui réuffit d’autant mieux que
fon affinité avec le fel eft nulle, ou du moins três-
foible , & qu’il peut attirer à la fois l’acide & l’eau
furabondante , fans avoir befoin de vaincre l’affinité
qui les'Unit.
Les fels que l’on appelle incryflallifables, ne ma-
nifeftent cette propriété que parce qu’ils retiennent
fortement un éxcès.d’acide qui a lui-même une telle
affinité ;avec l’eau, qu’il ne la laiffe aller qu’à la chaleur
dé Pévaporation à fîccité, & qu’il la .reprend ;
bientôt de l’air ambiant. On voit par-là que la dénomination
‘de fils neutres déliquefiens , que le célèbre
Macqùer à lui-même donnée à ces furcom-
pôféSj he peut fervir qu’à perpétuer des idées peu
ejcaéfes fur leur nature.
•Troijïème ciis. Celui-ci e f t , en quelqueforte,i’in-
verfe5 du précédent î puifqüe c'eft l’affinité .de la bafe
qui déterMiiièuiie fürcômpoffiion du Tel neutre 5 on ’
peut‘iüi appliquer les mêmes réflexions, en diftinguant
■ néanmoins les propriétés qui font très-différentes. Les
Tels avec excès de foude, par exemple, font le plus
TouVèrit fujets à l ’efflorefcence, c’eft-à-dire, àcéder
l’air une portionde leùr eau de cryftallifation, quand
l’ait atlimofphériqüe Te trouve difpofé à l’attirer plus
puiffâmmént que'l'affinité de l’alkali ne peut la retenir:
'•
Quatrième cas. On fait diflbudre un fel dans l’eau à
1 aide de rébullitîon J après léà*efroidifîement, elle en
dépofe une portion en cryftaux. Ceci indique que
le degré de faturation'eft différent ^ ce qtii n’a rien
■ o’étorinârit j'püifqtfils appartiennent à deux compofés
différèris ; l’eau combinée avec une quantité de matière
de là; chaleur qui eorrefpond à Bo degrés de
"échelle du Thermomètre, n’eft plus le'même dif-
folVant que l’eaii à là température de 10 ou iç degrés.
Ce-phénomène a lieu auffi-bien dans les diffo-
lùtions acides que dans1 les d iffolutions aqueufes.
' Cinquième cas. La diffolution- d’un fel dans l’eau
étant chargée, autant qu’elle peut l’ê tre, à une tem-
. P^ fo ré donnée, fi on y ajoute du même feb, il
fansTe diflbudre ; au Heu qu’on peut ajouter une
91ns grande quantité d’eau àù même degré, fans que
A F F T55 la dîffolutîott faline Te fépare. Comme la faturation
eft effentiellemenr réciproque, c’e ft-à -d ire , qu’un
compofé ne peut être dit faturé, qù’autant que les
deux parties compofantes ont chacune réciproquement
tout ce qu’elles peuvent prendre de l’autre, il eft
impofHble d’admettre q u e , quand l’eau eft fàturée de
fol; y Le fel ne foit pas faturé d’eau : ce n’eft donc plus
l’afHnité du fol avec l’eau qui détermine l’union
mais l’affinité , de la diffolution elle-même avec une
plus grande quantités de fon diffolvant.: Cette nour
velle union a aufîi fon point dë>faturation,mais dans
des limites dpnt l’étendue effraie l’imagination, 8c.
qui n’eft probablement bornée que par la divisibilité
des molécules falines ; car o iin ’a ,pas encore me*
furé jufqu’à quel point on peut délayer une fem-
blable diffolution, de manière qu’une portion du
fluide aqueux cefle de participer absolument à fos
propriétés* r ; , : > ; i .. ;, r ■ - •
Ce n’eft pas feulement dans la diffolution des fols
par l’eaù que ces Circonftances méritent d’être remarquées
; on les retrouve dans un trè^-grand nombre
de compofitions d’une-nature toute différente.
M. Monge a dit très-ingénieufement que le vrai
di/folvant efl celui des deux corps qui donne fa forme
à Vautre; c’eft-à-dire, que-quand on préfente l ’uif
à l’autre deux corps difpofés à «Te combiner, l’un
fluide ,, l’autre folide, ils^s’unifient d’abord dans l’état
folide : je crois que l’on peut dire avec autant de
vérité, que c’eft le plus fouvent le corps furcom-
pofant qui donne la forme au compofé. En effet,-
il eft connu que les fols, avec excès d’acide, rou,-
giffent les couleurs bleues végétales ; que les fols ,
avec excès de potaffe, les verdiflent ; que ceux qui
font avec eÿcès -de foude Te réfolvent en pouffière,#
•.&c*. -i, g . , J . 1 '
■ Il me paraît important néanmoins de ne pas cou-*
fondre:, S c même de ne pas ^regarder comme condi-
'fions eflentiellement conjointes la- faturation & la
neutralifation. On peut adopter ce principe de M-
iKirwan, qu’un corps eft faturé par un autre, lorf-
qu’iloà ;contraélé(-avec lui une union fi intime qu’il
-perd quelques-unes de Tes propriétés cara&ériftiques
.( Tranf VkUvfophi 1783 pag. y? ) ; mais ce «célébra
«Phyfieién en fait une application trop illimitée à,-ja
prapriété qu’ont les acides de rougir le tournefoï ;
hdans/cë feus, il exifteroit des combinaifons qui .n'auraient
pas de point de faturation ; ce qui répugne à
tous les. principes des affinités, ce qui eft également
contraire, à l’omervation. Il y a un terme; bien marqué
à la combinaifon d’un acide concret avec l’eau,-
d’un acide concret avec un acide fluide , & il s’en fout
bien que, dans ces combinaifons, la propriété d’altérer
les couleurs difparaifle entièrement; On ne peut
douter aufli qu’il n’y ait des quantités déterminées
•par une faturation réciproque, dans les fols qui donnent
des cryftaux avec excès d’acide , tels que le
vitriol acidulé de potafle, l’arfoniate acidulé, le tartre
acidulé, &c. O r , perfonne n’ignorç qu’ils rougiffent
malgré cela très-fenfiblement le tournefoï.
îïÀ La propriété, dé donner des ctyftàux réguliers per«
jÉffebfr 4 ® _ /