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raifons fur lefquelles ils fondent cette opinion; -
Voyc^ A c ide sa c ch arin .
Les expériences de MM. Savary & Wiegleb
confirment les cara&ères fpécifiques de Yacide
oxalin pur , & établiffent comme il fuit le fyftême
de fes propriétés.
i Q. Par l’évaporation à un feu doux, il donne un
fel concret en aiguilles qui a une faveur fort
acide.
■ 2q. Expofé au feu, il fe volatilife en entier,
ou plutôt, comme le dit M. Bergman, il fe détruit,
mais il fe bourfouffle moins que l’acide tartareux,
& ne noircit pas comme lui.
30. La diflillation de ces cryftaux rougit fortement
les couleurs bleues végétales.
40. Traité à la diffolution, il donne un phîegme
beaucoup plus acide que celui qu’on obtient de
l ’acide tartareux, & fans aucune trace d’huile.
30. Il ne paroît avoir aucune affinité avec le
phlogiftique; & lorfqu’on le traite avec le noir’
de fumée ou la pouffière de charbon, il ne donne
aucune odeur d’hépar.
6°. Il diffout avec efFervefcence les méphites
terreux &. alkalins, & forme avec eux des fels
neutres.' Voye^ O x a l t e c a l c a ir e , Ox à l t e
DE POTASSE , &C.
7°.- Il n’attaque point l’or, ni l’argent, ni le
cuivré, ni le bifmuth.
$°. Il diffout l’argent précipité de l’acide nitreux
par l’alkali volatil.
9°. Il corrode le plomb fans le diffoudre.
io°. Il attaque directement le fer, l’étain, l’antimoine
& le zinc-, Voyeç les propriétés de ces fels
aux articles oxalte de fer, oxalte De zinc,
&e.
i i °. Suivant M. Savary;il donne avec l’efprit-
de-vin une liqueur éthérée. Voye^ ETHER O XALIN..
* M. Bergman donne les affinités de cet acide
dans l’ordre qui fuit, en avertiffant feulement
que le rang de la magnéfie n’e'ft pas encore bien
déterminé.
L e calce.
Le barote,
La magnéfie.
La potaffe.
La foude.
L ’ammoniac.
L ’alumine.
/ De zinc.
1 De fer.
I De manganèfé.
I Dè cobalt.
Chaux I De nickel.
métalliques/ De plomb.
| D’étain.
" De cuivre.
De bifmuth.
I D’antimoine.
\D ’arfenic.
A C I
x- De mercure.
\ D ’argent.
A D ’or.
L, De platine.
L ’eau. '
L ’efprit-de-vin.
Le phlogiftique..
Cet acide décompofe le vitriol calcaire & trouble
la liqueur à raifon du nouveau fel peu foluble qui s’y
forme; ce qui le rend propre à fervir de réaélif pour
les eaux féléniteufes.
11 décompofe de même le muriate calcaire.
Il enlève l’argent, le mercure & le plomb à l’acide
nitreux.
11 ne trouble pas la diffolution de muriate mercuriel'
corofif.
Il décompofe l’acète de plomb.
M. Paeken, dans fa differtatton de fale acido
effent. tartan, rapporte que fi on verfej dans la diffo-
lution d’argent ou de mercure, de Yacide oxalin
faturé d’alkali, fixe végétal ou oxalte de potaffe en
liqueur , la terre métallique forme un précipité falia
qui eft fulminant, lorfqu’on l’expofe à un grand feu.
Cette expérience a été répétée au cours de Chy-
mie de l’Académie de Dijon : le précipité a été mis.
dans une cuiller de fer fur des charbons ardens ; à
peine a-t-il fenti la chaleur, qu’il s’eft difperfé aveG
bruit*
§ . III. De Vacidulé oxalin.
Le. fel d’ofeille imparfaitement faturé eft lui-
même fufceptible , comme nous l’avons dit, d’exerce
r , fans fe décompofer, une aélion fur plufieurs
fubftances; il conftitue par conféquent un vtai dif-
folvant, que nous nommerons déformais acidulé
oxalin , pour le diftinguer de l’acide oxalin libre.
Pour avoir l’acidule oxalin bien pur , il faut lè
diffoudre, filtrer la diffolution froide , la rapprocher
enfuite par l’évaporation , & la faire cryftallifer par
refroidiflêment. Le fej du commerce préparé en
grand n’eft jamais exempt d’impuretés : M. Bergman
a même obfervé que la proportion de fes principes
conftituans varioit confidérablement. Quelquefois
cent parties de ce fel lui ont donné, par la com-
buftion & l’élixation, trente-yne parties de potaffe,
& la faturation de l ’acide furabondant exigeoit
i i s f d’alkali végétal; un autre fel a laifle au feu
de potaffe, & il n’en falloit que quatre-vintg-
l'ept pour faturer l’excès de fon acide. D’où il refaite
que dans le premier l’acide furabondant étoit
à l’acide faturé : ; 7 : 2 , & dans le fécond : :• 7. : 3*.
M. Bergman croit que cette différence peut venir
de la nature du fol où la plante a végété , ou du
procédé de la fabrication ; au refte, l’acide libre
forme toujours la portion la plus conffdérable, &
de là vient que fon acidité eft plus fenfible que celle
de l’acidule tartareux.
Il eft évident que la folubilité de ce fel doit varier
fie r efl raifon de la proportion de fes principes. 1
Suivant M. Wenzel, 960 parties d’eau bouillante
prennent 675 de ce fel , ce qui eft . fort différent
de ce que nous avons rapporté des obfervationsfie
MM. Savary & Wiegleb. Comme on fait que l’acide
pur eft très-foluble , que 1 acide complettement
faturé fe diffout également en beaucoup plus grande
quantité , il feroit intçreflant de déterminer quelles
font les proportions d’acide & d’alkali qui donnent
le compofé le moins foluble. .
L’acidule oxalin rougit très-fenfiblementrinfufion
de tournefol ; M. Wenzel s’eft fervi de cette propriété
pour déterminer le point de faturation , dans
fes expériences fur la combinaifon de ce fel avec
les différentes bafés.
Loxalte de potaffe peut être préparé directement
par l’acidule oxalin , e n achevant de faturer l’acide
. .avec le même alkali. M. Wenzel dit que 594 grains
•d’acidule oxalin prennent 120. grains de potaffe;
fèche, obtenue par la détonnation du nitre; mais
on fent que ces proportions doivent varier fuivant
la qualité du fel d’ofeille qu’on emploie.
L ’acidule oxalin uni aux autres bafes forme ,
comme je l’ai dit, des fels à trois parties , que
nous nommons, pour les diftinguer, oxaltes trifules.
{ Voye^ O x a l t e T r isu l e c a l c a ir e , Ba r o -
t iqu e , &c. Suivant l’obfervation de M. Wenzel,
la diffolution des terres fat urées d’acide méphitique
'S’opère avec une vive effervefcençe.
Suivant M. Savary, l’acidule oxalin diffout le fer
& le zinc, attaque l’étain & l’antimoine , corrode
* feulement la -, fuface du plomb , & ne fe charge ■
des autres métaux que lorfqu’ils ont été auparavant
privés d’une partie de ieur phlogiftique. 11 eft remarquable
qu’il donne avec la plupart des.terres;
métalliques des. fels, cryftallifables & non déliquef-
cens. ( Voye{ Ox a l t e TRISULE & argent, de cuivre,
&c .) Le fer n’eft point précipité de cette diffolution
par l’alkali, c’eft-à dire* qu’il refte en combinaifon
avec l’oxalte de potaffe.
_ Les affinités de facidule pxalin fuivent le même;
ordre que celles (le l’acide oxalin pur , du moins-
n’a-t-on pas encore apperçu de différence ; mais
il eft évident que toutes les fois que ce fel double,
n’eft pas décompofé par la nouvelle bafe qu on lui
préïénte , fes affinités doivent être dans un degré
■ inférieur de puiflànce, précisément comme le vitriol
de potaffe,n’attire plus auffi puiffamment la portion
d’alkali, fans laquelle il peut exifter en état, de fel
neutre , & le laine aller facilement à l’acide nitreux,
quoique plus foiblei ,
Ce fel acidulé décompofe à la diflillation le nitre
& même le fel commun ; ce qu’il ne peut faire J
que parce qu’il a une plus grande fixité que les
acides nitreux & muriatique ; cependant ces acides
emportent toujours avec eux un peu d’acide oxalin
libre. ;.v ft
11 enlève la terre calcaire aux acides vitriolique
muriatique.
11 trouble la diffblutipn d’argent,
Chymiè, Tôin. /.
Il précipite en blanc ,1a diffolution de nitre mercuriel;
; ,, f . .• - - -}
Il ne . décompofe pas le muriate mercuriel cor-
rofifi
Il précipite abondamment la diffolution acéteufe
de plomb.
Dans ces'opérations, on ne doit pas négliger de
faire état de la bafe alkaline que ce fel porte avec
lui : par exemple , lors de la décompofition du nitre
mercuriel ,.M. Bayen a fait voir qu’il fe formoit
du véritable nitre; ces phénomènes doivent alors
être confidérés comme dépendans d’une double
affinité.
A c ide OXALIN ( Pharmacie). On n’a pas encore
fait ufage.en médecine de l’acide oxalin pur,
mais feulement de l’acidule oxalin , connu fous le
nom de fe l d’acétofelle , fe l d’ofeille. Les Suiffes ,
qui font un objet de commerce de ce fe l, le tirent
indiftinélement defacétofelle ou alléluia, de l’ofeille
des jardins &. de l’ofeille fauvage , furnommée
ronde. Comme ce fel ne diffère pas effentiellement,
quel que foit celui de ces végétaux dont il a ete extrait
, il importe peu qu’on l’ait retiré de l’un ou de
l’autré.
! Mais ce ,fel eft cher, & fa cherté engage fou-
vent à lui fubftituer du vitriol de potaffe-ou tartre
vitriolé avec excès d’acide. Cette fraude, eu égard
aux propriétés de l’acide vitriolique & du tartre
vitriolé (vqyqries articles de ces fubftances falines)^
eft delà plus grande conféquencc. La crainte d’em-
play.er, pour, acide oxalin véritable , un fel fi différent
, exige qUe tous les pharmaciens s’affurent,
par des, épreuves decifives , de la qualité de celui
qu’ils tiennent dans leurs boutiques.
M. Schéele , qni s’eft convaincu par des expériences
de la réalité dé cette fupercherie, nous z
[fourni les moyens delà reconnoître. Nous avons
répété fes expériences,qui nous ont donné les mêmes
réfultats. Nous y avons joint quelques obfervations
qui viennent à l’appui des conféquerices qu’ondoie
en tirer , & nous allons les expofer ici les unes
& les autres , afin qu’on puiffe , par leur fecours,
s’affurer de la qualité du fel vendu fous le nom de fel
d’acetofèlle.
Le véritable acide oxalin concret, félon Bergius,
fe cryftallife en groupes formés de cryftaux figurés
en coins obtus à faces planes , raffemblées parallèlement
, & qui font d’un verd obfçur avant qu’ils
n’aient été purifiés. Mais par fa purification , c e fç l
prend une couleur d’un blanc cendré, fes cryftaux
font en prifmes, dont les faces font un peu con-
vèxes , & quife terminent en pointe fine.
Ceux du faux acide oxalin, quoiqu’extrêmement
petits , ont la forme des cryftaux de vitriol de po-.
taffe terminés en pyramides trièdfes.
L ’un & l’autre de ces fels oh t une faveur très-
acide ; mais le yeritablé, étendu fur du linge &■
un peu h ume<51ê ‘,n é r i’altéré pas letiffu; l’aûtrébr&îc
& détruit l’endrQi.t au’jj tpuche.
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