nlcal s’empare du phlogiftique du foufre, leréal-
gar étant le produit de Parfenic régénéré avec une
portion de foufre non décompofé.
Vaddçarfenical, expofé à l’air, en attire l’humi-
, . refout a la fin tout entier en liqueur.
Il n exige a une chaleur de 12 degrés du ther-
m?JJîetf e ^R^aumur, que les deux tiers de fon
poids d eau pour fa diflolution, tandis qu’à la môme
température, une partie d’arfenîc blanc en exige
quatre*vingt d’eau, qu’il en exige encore 10 par-
ties | au degré de l’ébullition, fuivant M. Wenzel,
oc meme 15 , fuivant l’eftimation de M. Bergman. |
Ayant confervé cet acide en liqueur dans un I
flacon bien bouché, j y trouvai, l’année fuivante,
de très - beaux cryftaux oélaëdres formés de deux
pyramides quadrangulaires, jointes bafe à bafe ; ces
cryftaux étoient de la couleur de la topafe 8c tout auffi
Iranfparens. Jettés dans un creufet rougi, ils s’évaporèrent
fans réfidu en répandant rôdeur d’ail : ce
qui prouve que c’étoit de l’arfenic blanc non décompofé
, qui étoit refié mêlé avec l’acide , faute
® u.n degre de feu fuffifant pour le volatilifer &
qui étoit* tenu en diflolution à la faveur de
lacide*
, î" aé. lf e arf en 'lcal diflous dansPeau,peut être réduit
a liccité par l’évaporation & même pouffé à. l’état
de verre tranfparent,fans aucune altération; puifqu’il
ne ceffe pas d’attirer l’humidité de l’âir. Nous aurons
occafion de remarquer que ce verre 'agit fortement
tur les creufets.
Cet acide uni aux différentes baies terreufes
alkahnes 8c métalliques , forme des ArseniatestT
F°ye{ ce mot. B forme auffl des efpèces d’hépars
ou compofés a trois parties, que je nomme trifu-
US' ar/emcaux, par les.raifons expofées à . l’article D énomination.
M, Bergman indique dans fà table les affinités
de 1 acide arfenisal par la voie humide dans l’ordre
fuivant : la chaux, le barote, là magnéfie, la po-
tafle, la foudè, l’ammoniac , le zinc, la manga-
nefe , le fe r , le plomb, l’étain , le cobalt r le cui-
v r e , le nickel, le bifmuth, le mercure, l’antimoij.
e ’ 9 ^or 9 *a P^atme , lalumine, la chaux
de fer 8c l’eau/
La table, imprimée à la fuite des leçons de Chy-
mie de M. Scheffer,plaçoit la chaux après le barote
oc les deux alkalis fixes. Mais M. Bergman a reconnu
depuis que la chaux enlevoit Vacide tfrfenical à là
potafle.. ;
On ne voit pas dans cette M e le phlogiftique,
parce au en effet, il n’enlève cet acide à aucune
des bafes qui y font nommées; j’ai fait paffer le
gas. inflammable dans une diflolution d’arfèniate
de potafle, 8c il: n’y a. produit aucun changement.
I l y a heu de croiré cependant, comme l’ont penfé
les.académiciens de Dijon, que ce fel neutre n’à
agi comme poifon. ftiipéfiant. dans-; l’épreuve qu’ils
èn o n t faite fur un chien ,, que. parce que. l’acide
seprxmoif infénfiblèment du phlogiftique mais il
eir egalement probable que cette décompofition n’étoit
pas l’effet d’une affinité fimple ; 8c fx l’on
vouloit tirer parti de la propriété de l’arfenic ,
a ablorber le phlogiftique , comme indiquée dans le
traitement du virus cancéreux, de l’hydrophobie
ou' autres maladies auffi cruelles qui n’ont point
encore de remèdes connus. ( Voye^ Chaux d’ar-
senic , ) le plus sûr feroit fans doute d’effayerl’a-
cide lui-même délaié , 8c à très-petites dofes. L’-afi
nnite de cet acide avec le phlogiftique «eft bien éta-
blie par 1 obfervation de M. Bergman dans foxt
analyfe chi fer, qu’il ne fe dégage point de gas inflammable
pendant la diflolution de ce métal dans-
1 acide arfenical ; ce qui ne peut venir, comme il
le remarque , que de ce que le phlogiftique qui
, v,01t, ^c ^ollrn^r s’unit à une portion de l’acide 8c
régénéré la chaux blanche d’arfenic.
Par la voie sèche , le phlogiftique fe trouve au.
premier degré d affinité, viennent enfuite la chaux,
le barote,- la magnêfte , la potafle, la foude 8c
1 alumine-
A6ide benzonique, c’eft un acide concret,
volatil, que^ l’on retire du benjoin , efpèce de"
baume que l’on apporte du royaiune de Siam, 8c
de Pile de Sumatra; on a cru qu’il venoit de Par-
nomme Par Linné Laurus Ben^oinum ; mais:
M. Bucquet aflure que la plante qui le fournitn’eft:
pas connue..
' «fe Vigenè're eft un dès premiers qui ait
parle de ce fel acide, dans fon traité du feu 8c dit
fe l, imprimé à Paris,, en 1608; il lui donna le.
M t de fleurs de benjoin, parce qu’il le retiroit par
iublîmation ; ce procédé a. été long-temps le foui
connu, 8c il eft même encore aujourd’hui le plus,
en ufage; cependant Geoffroy annonça en 1738
qu on pouvoir l’extraire par l’eau.
Pour 1 obtenir par fùblimation , 011 met dans un
pot de terre r cuite en grais, 8c.non verniflee,.
un peu haut 8c qui-ait un rebord, trois ou quatre
onces de benjoin, bien net 8c groflièrement pul-
venfè; on couvre le pot d’un cornet de carton
mince, ou de. papier blanc double 8c collé , que
Ion lie fur le bord.; on place cet appareil fur les.
cendres-, chaudes ;, on change le cornet dè deux" en
deux heures, pour que les fleurs s’attachent plus,
facilement à fa furface r 8c afin de féparer les tire-
mières qui font plus blanches ; & on arrête la fo-
blimation quand elles commencent à jaunir , ce-
qui, vient d’une portion d’huile qui s’élève avec
. elles.
Tel eft le procédé dè Lemery & de la plupart,
des Chymiftes qui l’ont foivi ; M. Bucquet fobfti,
tue à cet appareil, deux terrines verniffées, dont:
les bords font ufés, pour s’adapter parfaitement,,
8c dont la jointure eft couverte d’une bande de
papier collé; il obferve avec' raifon , qu’il fe perd:
beaucoup de fel a travers le papier, ce dont on peut
juger par l’odeur qui s’exhale pendant l’opération a
il recommande, enfin , de pratiquer un petit troù
dans la terrine fupérieure, cela peut être néceflaire.
pour donner, iffiie. à. l’air raréfie * l’oriqu’on veut:
Jpuifer le benjoin, ce qui exige une chaleur au 1
moins égale à celle de l’eau • bouillante ;• mais on
peut négliger cette précaution, lorfqu on ne cherche
qu’à recueillir les fleurs dans toute leur pureté.
Pour extraire le fel acide du benjoin, par lixiviation
, on le pulvérife, on le fait digérer dans-
l’eau à un feu doux, on filtre la liqueur chaude ,
8c le fel s’y cryftallife en aiguilles à mefure qu’elle
fe réfroidit. On en retire toujours beaucoup moins
de cette manière , parce que, comme l’obferve M.
Schéele, l’eau ne pouvant pénétrer la partie réfineu-^
fe , n’agit qu’à la furface ; d’ailleurs en augmentant
là chaleur , il fe forme bientôt une maffe gom-
meufe qui retient le. fel acide.
La quantité du fel que l’on obtient varie encore
fuivant la qualité du benjoin, celui que l’on nomme
benjoin amygdaloïde , parce que le baume y eft
en larmes, en fournit le plus, 8c on le préfère
comme le plus pur ; M. Spielman affine avoir retiré
en fleurs le quart du benjoin qu’il avoit employé
; il eft vrai qu’il diftilla ce qui étoit refté
après la fùblimation, 8cqiï’il fépara encore par cryf-
tallifation, une portion de fes fleurs, qui étoient
montées à la diftillation avec l’huile 8c le flegme ;
mais malgré cela, il eft permis de douter d’un produit
aum confidérable d’après- le travail d’un
Chymifte très-exad, dont je dois faire connoître
ici en détail les expériences, puifqu’elles l’ont con- j
duit à déterminer le procédé le plus avantageux j
pour retirer l’acide du benjoin.
M. Schéele , dans un mémoire qu’il donna en
1776, à l’académie royale de Stockolm, rapporte
qu’ayant diftillé à la cornue 96 parties de benjoin,
il n’avoit obtenu après la féparation complette de
l’huile empyreumatique, qu’entre 9 8c 10 parties
■ de fleurs.
Il eflàya de faire bouillir dans l’eâu, de la craie
8c du Benjoin pulvérifés, il filtra la liqueur chaude;
elle ne donna point de cryftaux par le réfroidiffe-
ment ; mais y ayant verfé quelques gouttes d’acide
vitrolique , il y eut fur le champ, un précipité qui
annonça que le fel du benjoin , s’étoit uni à la
■ craie comme un acide ; cependant, il n’obtint pas
par ce procédé, plus de fel de benjoin., que par la
lixiviation ordinaire.
Il imagina'qu’il parviendroit à féparer tout ce
fel en ajoutant à l’eau une fubftance capable d’attaquer
la rétine ; il fit bouillir en eonféquence
le benjoin avec de la potafle , il fatura enfuite
la liqueur avec un acide , 8c obtint en effet un précipité
de fel de benjoin; mais il remarqua que pendant
l’ébullition , le benjoin fe réuniffoit 8c
furnageoit comme une rétine épaifle , ce qui ne
permettoit pas d’efpérer une féparation bien complette.
Il fit, un troifième efîai avec la chaux vive ,
comme l’une des fubftances les plus propres à rompre
l’aggrégation du benjoin , en agiffant fur fa partie
refineuie ; il reconnut bientôt que cet intermède
réellement le plus avantageux, puifqile fur
96 parties de benjoin, il obtint de 13 à 14 parties
de fel acide pur 8c privé de l’huile empyreumatique,
qui altère ordinairement les fleurs. Voici
comment il décrit fon procédé.
On prend 5 onces , 2 gros 2 fcrupules de chaux
v iv e , ( C’ejl le poids que donne la réduSlion à la livre
de Paris. ) on verfe deffus le double de fon poids
d’eau, 8c quand le bouillonnement a cefle , on y
ajoute 8 livres d’eau ; on met alors dans une terrine
verniffëe, une livre de benjoin réduit en poudre fine;
on y verfe d’abord environ 8 onces de l’eau de
chaux , car fi on verfoit tout en une fois, le mélange
fe feroit difficilement, le benjoin pourroit fe réunir
; on met le mélange fur un feu doux pendant
une demie'heure, 8c on remue continuellement.
Après avoir retiré du feu, on laifte la matière en.
repos pendant quelques heures pour qu elle dépofe ;
on décante la liqueur claire dans une terrine, on
• jette encore fur le réfidu 8 livres d’eau ; pn laifle
repofer demie heure, on décante pareillement dans
la terrine ; on arrofe encore le réfidu , on le fait
bouillir, comme auparavant ; on répété ce lavage
une ou deux fois , après quoi on jette ce réfidu fur
un filtre, où on l’arrofe de nouveau 8c à plufieurs
reprifes avec de l’eau chaude.
Dans cette opération, la chaux s’unit à l’acide
du benjoin 8c le fépare des parties réfineufes; la
petite quantité que l’eau de chaux diflout de ces
parties communique un peu de couleur jaune à la
liqueur; on mêle toutes ces leffives, on les réduit
à 2 livres par l’ébullition, 8c on jette fur le
filtre.
Cette réduétion eft néceflaire, parce qu’une plus
grande-quantité d’eau tiendroit en diflolution une
partie du fel qui doit être précipité.; il refte en
même-temps fur le filtre un peu de rétine.
Quand les deux livres de leffive réduite font refroidies;
on y verfe goutte-à-goutte de l’acide muriatique,
en remuant continuellement le mélange,
jufqu’à ce qu’il n’occationne plus de précipité, ou
que la liqueur ait un goût un peu acide. L’acide
muriatique s’empare de la terre calcaire, en vertu
d’une affinité fupérieure, 8c l’acide du benjoin, qui
n’eft foluble dans l’eau qu’en petite quantité , fe
précipite. La diflolution qui étoit peu odorante auparavant
, prend par cette précipitation, une forte
odeur de fleurs de benjoin.
On jette le précipité fur le filtre ; lorfqu’il eft
égouté, on l’arrofe plufieurs fois d’eau froide, pour
l’édulcorer, 8c on le fait fqcher à une douce chaleur.
On évapore les eaux de lavage pour obtenir,
par cryftallifation, le fel de benjoin, dont elles ont
pu fe charger.
Si l’on veut avoit un fel brillant , il faut le
diffoudre dans fiiffifante quantité d’eau échauffée
jufqu’à une légère ébullition, la verfer toute chaude
fur une toile , recevoir la liqueur dans une capfule
qu’on a fait chauffer auparavant,. 8c porter cette
diflolution en un lieu frais pour cryftalüfer ; on
fépare les cryftaux par filtration, 8c on fait éva