
A F V A F F
Ve. M ela n g e p o u r u n R a fr a ic h iffem en t rich e a vec d u p lom b ten a n t argent. & d es lith a rg es.
onces. I gros. grains.
5°
livres de cuivre n». 7 , à 4 onces 5 gros 36 grains; g
les 50 livres donneront ......................................... • 2 . 2 34
91 livres de plo'mb à quatre onces d’argent par quin- 3 s 8
91 livres de plomb de litharges ; mais comme il eft inutile
de revivifier préalablement ces litharges, on en ajoutera
113 liv. , qui doivent rendre les 91 de plomb.
232 livres, poids de la..piece. Argent . . . . 3 7 6l
R E M A R Q. V E S.
Le dernier, mélange donne les mêmes résultats que
le précédent. ' x
Ceux qui auroient beaucoup de cuivre a foumet-
tre à la liquation , pourraient fans inconvénient en
former des pièces de Hquation plus fortes que celles
dont je viens de -donner -lies -mélanges ; en ce cas je
confeillerois de les faire du poids de 350 livres, &
il faudrait, pour fuivre les proportions indiquées,
employer pour chaque-pièce 75 livres dé cuivre &
275 livres de plomb, ou fuffifamment de litharges
pour tenir lieu de ce dernier métal. Je vais don-,
ner un mélange dans cette circonftance.
V I e. &■ dern ier M é la n g é d a n s le ca s d 'u n R a fra ich iffem en t rich e p o u r u n e p iè c e d u poids
* : ' d e j Jk> liv r e s .
*5 livres de-cuivre n0. i , dont la teneur eft de lô oneçs
onces. gros, j grains.
2 gros 3.6 grains par quintal, ci , pour les 25
livrés • • • • • » • ♦ * • ♦ • • • • • 5 M 43
*3 livrés idem ri°. 4 , à 6 onces a gros, font . . . . . v s I : . 4 36
2.3 livres de cuivre n". 1 1 , à 9 onces 3 gros ; pour les î 3
' . •*.. 2 34
173 : livres de plomb , ou 243 livres \ dç litharges, pour
tenir lieu de ce plomb ; ce qui fe trouve facilement
, en prenant le quart des 275 liv. de plomb
qu’on ajoute avec lui.
330 livres, poids de la piece. Argent . . . . 8 1 ? 63
A F F
Il eft inutile de donner l’exemple d’un rafraîchif-
fement pauvre dans le cas où l’on fo porterait à
Élire de grandes pièces de liquation ; il fuffira de répéter
que la quantité de cuivre doit être la même,
c’efl-à-dire de 7^ livres, & celle du plomb diminuée
de 25 livres, c’eft-à-dire qu’au.lieu de 275 livres
de plomb , il ne doit y entrer que 250 livres.
Je crois avoir fuffifamment établi la manière de
faire les mélanges pour la compofition des pièces de
liquation dans tous les cas qui pourroient fe préfen-
ter; mais on prévient qu’il faut de l’attention &
beaucoup d’ordre pour opérer avec fuccès.
Je terminerai le détail lur le rafraîchiflement du
cuivre par quelques réflexions fur la teneur du plomb
qui doit provenir de la liquation des pièces, tant
du rafraîchiflement riche que du pauvre, & enfin
par dire ce qui peut refter d’argent dans le cuivre,
quoique les procédés foient bien exécutés.
Si ori fait attention que dans une petite pièce d’un
rafraîchiflement riche, par exemple, celle du premier
mélange , il entre 182 livres de plomb, & que
ce plomb efi cerifé ablbrber & entraîner avec lui
dans l’opération de la liquation les 6 onces 9 grains
d’argent contenus dans le cuivre, il fora aifé de s’ap-
percevoir que l’oeuvre fo fora enrichi de 3 onces 2
gros 3,1 grains f par quintal; ce qui fo trouvera en
difant : fi 182 livres de plomb tiennent 6 onces 9
grains, combien doivent tenir 100 livres ? &c.
Le plomb provenant d’un rafraîchiflement pauvre
ne peut pas avoir la même teneur ; nous prendrons
pour exemple le troifième mélange où l’on n’a employé
que 166 livres de plomb qui doivent fo charger
des 2 onces 7 gros 59 grains d’argent contenus
dans le cuivre. Pour trouver la teneur que ce plomb
doit avoir après être liquéfié, on dira : fi 166 livres
de plomb recèlent 2 onces 7 gros $9 grains d’argent,
combien 100 livres de ce plomb doivent-
elles contenir? On aura 1 once 6 gros 25 grains.
On voit maintenant que ce plomb eft trop pauvre
pour être pafle à la coupelle avec avantage, c’eft
pourquoi] on le repafle avec des cuivres pauvres en
argent, ainfi que nous l’avons dit.
Quoique les opérations de la liquation foient faites
avec la plus grande exa&itude, il refte toujours un
peu d’argent dans le cuivre ; car, quoique ce métal
précieux n’ait pas autant d’affinité avec le cuivre
qu’avec le plomb, il en a allez pour en retenir, &
quand il n’en reftera qu’environ quatre gros par quintal
de cuivre, on pourra être aflùré que les procédés
auront été bien exécutés.
■ D’après ce raifonnement, on forait porté à croire
que le plomb provenant de la liquation des pièces
ne devrait pas tenir la quantité d’argent par quintal
que les calculs précédens indiquent ; mais on verra
que ces plombs doivent rendre par quintal les
quantités d’argent indiquées ,fio n fait attention, i°.
qu’en faifant liquéfier 1 e plomb contenu dans les pièces
, il en fort beaucoup plus dans le commence-
ttient que vers la fin de l’opération ; 20. que celui
qui part le premier efi plus riche en argent que le
A F F , 515
dernier; 3®. enfin, que le plomb qui refie dans les
pièces après leur liquation, & qu’on en retire par
le raffinage, ne tient que très - peu d’argent. Il
ne forait même pas étonnant que la teneur en
'argent des plombs fût plus forte, ce q u i, d’une part,
peut provenir du plomb pauvre en argent qui refie
dans le cuivre , & de l’autre, du plomb qui perd
fon phlogiftique, tant dans la voie du fourneau de
liquation, qug dans le baffin même ; ce qui rend
plus riche l’oeuvre que l’on en obtient fous fa forme
métallique.
Il y a des Allemands qui comptent 16 livres de
plomb par chaque lot ou demi-once d’argent existant
dans le cuivre, mais cela n’efi pas toujours applicable.
Par exemple, du cuivre qui tient par quintal
24 lots ou 12 onces, les \ de quintal ou 7
livres réelles qui entrent dans une grande pièce contiendraient
18 lots ; or, 16 fois 18 liv. de plomb feraient
288 livres, tandis que 275 Uy . fuffifont pour
retirer tout l’argent de ce cuivre.
Si le cuivre ne tenoit que 9 lots par quintal, il
n’y aurait que 6 lots dans une pièce, & 6 fois 16
livres de plomb ne feraient que 96 livres, ce qui
forait de beaucoup trop peu pour bien faire la liquation
; il vaut mieux s’en terfir aux proportions
indiquées par les mélanges que j’ai donnés.
Les grands détails dans lelquels je fuis entré, relativement
au rafraîchiflement du cuivre tenant argent
avec le plomb, rendront beaucoup plus intelligibles
les opérations qui vont fuivre. Comme celle qui
fuccède immédiatement après le rafraîchiflement efi:
: la liquation, je vais en traiter dans le chapitra
fuivant»
C H A P I T R E I I ,
De la Liquation.
La liquation efi le procédé par lequel on extrait $
du cuivre, le plomb qui fe charge de l’argent contenu
dans le premier métal.
Quoique cette opération paroifle fort fimple, elle
exige néanmoins beaucoup d’attention de la part du
Fondeur-, foit pour gouverner le feu de manière que
toutes les pièces de liquation reçoivent en même
temps une chaleur égale, foit pour empêcher que
le cuivre fe fonde avec le plomb.
J’ai repréfenté le fourneau fervant à cette fonte,"
dans lequel on met à chaque opération fix pièces ou
pains de liquation ; il efi exécuté à la Fonderie de
Grunthal en Saxe. ( Voyeç les flanches de Métallurgie
, n°. IV»')
Schlutter en donne ‘ un à peu près femblable fur
la planche 48 de fon Traité des fontes. Comme il
trouva alors quelques inconvéniens dans la forme de
ces fourneaux , fur - tout par rapport à la confora-
mation du charbon, il en fit confiruire un à réverbère
qu’il chauffoit avec le bois ; il en donne le def-
fein planche'40. Mais celui-ci efi auffi fujet à beaucoup
d’inconveniens-, que j’expliquerai .dans le cha