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Il nVft pbîiit'àè 'Sdettbe :qüi''iéxî^vîM'le^fes&reffibiis' plus d’è'xàâitude &
de clarté qüë la CHyttfè^.pütfgu’èlledoit fonfidéfêr la tnêrtie fubftance dans
des' états trliffdlSlrènsSj taïft‘a{'ume^làfitôt'fêpafêefdàfi's fin ordfe^ de dooepop
fition plus qu ih'bih^àyiribp^'^aft^^S'ïbm^nàilbfts intimes o'fi dans de fifnpks
jnèîaigêî,^'^d(^eféW^ffle''mââlè!Æ-'A^ijteV,ïupf,ïî*èKe ne fôit pas rèélle-
ment ifolée.' ' : b Sj2 "1 , " ■
Dans une Sciéncë i^uV'tretÀ^âffe'qu’un petit nombre d’objets, ou qui ne
côhn'oît encore qu’une faible' partie de ceux qu’elle doit embraffbr., On peut,.
fâas jugetrfens
hafardés ' jâfeé; ^rem^^c'j^5Îçrvafèiir^.| 'rJ.q- metnôirè reçoit avec les figues lim-
prèÔi'ôri' âë leur Impropriété; ISf^àvëc *lé îecdurs de l’hàbitûdë, ' ort parvient
à les entendre enfin fans cGnju.fiqn ,j pu, à y; appliquer des idées différentes de
celles qu’ils expriment. Tèttpletoît encore“ la Cliymie, il y a à peine vingt
dftS; mfis' ëllè^ s’eft tdur-àrçoup^énrichie,de\nqrnbreufeS découvertes;, la, claffe
dès acides % et'é • pôrdèe.au»«B du quadruple, &, n’eft pas .qncbfe bjàmétep deS
ferfês’, des métaux1 iufqÿ4t6rseincdnnus ou côpjbndus ' avec ‘d autres fubffanpes,
O'fit fourni de môûve|ies baïes^fe.s. produit 'ëëjf do'nibl^âi$n!S' Të. font tntiltipJièé
en proportion ( i j , ( & jè s 'âemré^dè.c^JÙpôfifion fûiéüi; obferyés tfàxt plus
permis de les réunir lous fin .nom commun.. , . . .f- 1!b
À ces motifs, qui m’engageretiten i j i i f - propofcr ürié'|N6fnentlatuîe pé'r-
fe'éliohnéè-, il 'fgyit qQÎnârébàmpu^’Kèt' déu^’qui'naiffênt ' de raba'ndbùV d’tine
hÿpôttiëfe qui, prêtant a^ix^pSjets, e^^émeS|dfâ. 'couleurs 1feintës,1'né poüybit
manquer d’ën confërver îa nùance trompeufe. dans lë$ lignes adoptes pcitir leS
repréfenter. Que l’on confidère, enfin la nëceflïté'dëvènue urgente de choifir
une fois entre urte foule d’expréffipns qui fornioient autant d’ufages qu’il yavpit
d’ÉCrivains, la nécëfirt.é dé créer des noms â dës'.êtres qui n4àvpient pâsencôfe
.été nommés , & l’on Iconviendra ïans.dqùtg'querlë mpment ’etoit heureux, &
marqué par les drconftancës j pour travailler à" line réforme générale' dë'la
langue de_ Chy.mie. ----------------------— -----— ------------ -......
Je ne m’arrêterai pas à relever en détail les impropriétés des anciennes dénominations,
les fauffes analogies qui leur ont donné naiffance', l’embarras
qu’elles portent dans le difeours, les erreurs > qu’elles perpétuent.,,les méprifes
qu’elles occafionnént journellement i oh aura aflëz;d?oÇCafions de les1 remarquer,
puifque je ferai encore : obligé de les rappeUef quèlquefôijs& même demies
placer à leur ordre alphabétique, pour indiquer celles que l’on y a fubftituées.
D’ailleurs, leur imperfection eft un point généralement avoue : reffe donc à
(1 ) On petit en prèndre une ..idée -à l’artiçlfe affinité^'. ’V I. M .d e Fourcroy a fait voit, dans le Mémoire
pour fervir à Texplication du Tableau de Nomenclature j qiie/è tiombre des fels neutres pouvait'être porté JuJfl
qu’à 722 fortes..
A V E R T I S S E M E N T . 6 37
expofer les principes d’après lefquels la nouvelle Nomenclature a été formée :
ils font 9 évidens, que je puis me difpenfer de les accompagner de beaucoup
de raifonnemens.
P R E M I E R p r i n c i p e . Une phrafi n’efl point un nom; les 'êtres & les produits
chymiques doivent avoir leurs noms qui les indiquent dans toutes les occafions,
fans qu’il 1oit befoin de recourir à des circonlocutions.
J On a fouvent employé fept ou huit mots pour exprimer ce qui peut l’être
d’une manière aufli complète par deux ou trois, comme f i l neutre arfinical à
bafe d’alkali minéral, &c. &c. Cette épargne de mots n’efl: pas un médiocre
avantage pour la mémoire qui s’en charge, pour la main qui les trace, &
même pour l’organe qui les prononce (1).
S e c o n d p r i n c i p e » Les dénominations doivent etre, autant qu il eftpo)jible*
conformes à la natüre des chêfes. Ce font les termes de l’illuftre Bergman, dans
l’excellent Difeours qu’il d placé à la tête de tes Couvres ; & de cette propofition
fondamentale on peut déduire trois corollaires importans.
1° Le vain primitif appartient de préférence a L être le plus Jimpie, a
l’être entier ‘à l’être non altéré} & Texprejjmn qui modifie, qui particu-
larifi doit venir pur forme d’épithète ou 'dam un ordre analogiie.
t°. La dénomination d’un compofé chymique n’efl claire &• exacte qu autant
quelle rappelle les parties compofintes par les noms conformes à leur
nature. . . . , r r
\o. Les noms des inventeurs, qui ne peuvent avoir avec tes chopes aucune
conformité, ni individuelle , ni générique, doivent être profirits de
toute grande Nomenclature. J }
T r o i s i è m e p r i n c i p e . Lorfquon n’a pas une connoiffance certaine du caractère
qui doit principalement déterminer la dénomination, il faut préférer un nom
qui m’exprime rien, à un nom qui pourrait exprimer une idée fauffe. C’eft pour
cela que Bergman confeilioit de ne défigner l’air effentiel à la refpiration, à
la combuftion , que par l’expreffion d’air fain, d’air pur, au lieu d'air déphlo-
gfliqué, & que l’illuftre Hiftorien de l’Académie royale des Sciences lui avoit
déjà donné le nom d’air vital, _ . . • , .
Q u a t r i è m e P R I N C I P E . Dans le choix des dénominations à introduire, on
doit préférer celles qui ont leurs racines dans les langues mortes les plus généralement
répandues , afin que lé- mot foit facile a retrouver par le fins, & le fins
par le mot. 1 -i > l
On ne conteftera pas ce principe; mais quelque raifonneur fubtil s en prévaudra
peut-être pour quereller une lettre oniilc ou changée dans la formation
étymologique; il prouveroit feulement par-là quil nen a point faifi lefprit ;
car, pourquoi iroit-on chercher une racine dans une langue morte, fi ce n’étoit
(1) Cette pente générale à abréger, non pas feulement les noms, mais encore les mots, a été remarquée
par le célèbre Écrivain qui a rédigé l’article Étymologie fans l’ancienne Encyclopédie.