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fondu. La fonte grife d’Hæilefors donna a la forge
une légère odeur de foufre, comme on le remarque
aufll en forgeant l’acier cémenté. •' ■
28°. Un morceau de fonte blanche des mines de
Klapperud en Dalland, tenant manganèfe, qui n’étoit
pas attiré par l’aimant , ayant été traité de même
au fourneau, avec la cendre d’os, fut enlûve par 1 aimant
après l’opération ; cependant il n’étoit pas malléable
, l’intérieur étoit aufli Gaffant qu’auparavam,
il étoit feulement couvert dans la partie fuperieure,
d’une lame de fer doux. La cendre d’o s , qui tou-
choit le morceau, étoit devenue verte ; on fait que
la manganèfe prend cette couleur à un pareil degre
de chaleur. ( Ibid.)
290. Au feu de cémentation ordinaire, qui convertit
complètement une barre de fer de 1 ^ pouce
d’épaiffeur, on ne peut convertir la fonte que de
~ de pouce avec le cément de cendre d’os ; à une
chaleur plus violente, ou en répétant l’opération,
on obtient quelque chofe de plus. ( Ibid. )
30°. Dans là chaux vive blanche, la fonte blanche
de Dannemora' cémentée pendant fix jours, fut convertie
en acier, qui fe laifïa forger & étendre a chaud,
qui paroiflbit un peu tendre , mais’ qui, apres la
trempe au rouge , n’étoit plus entamé par la lime ;
dans fa caffure, on voÿoit encore au milieu des
parties poreufes qui le rendirent tres-fufceptible de
la rouille.
La fonte grife ne put foutenir le marteau à chaud ,
elle fauta en écailles brillantes comme la plombagine
; elle étoit encore plus difpofée à la rouille que
A c ï dans le cément d’écailles d’huitres ; il n’y a eu
différence qu’en ce qu’elle étoit un peu adoucie«^
(Ibid. nos. $ & 6.)
3 2,0. Dans le gypfe crud, la fonte perd ordinairement
dix à vingt pour cent, urte partie eft calcinée par
le foiifre qui fe forme, une partie devient fer .doux;
cependant un morceau de fonte blanche , fouettée
d’un peu de gris, s’eft trouvé converti en acier, fans
avoir la croûte de fer doux, & fe laiffoit très-bien
étendre à chaud. Le fpat pefant, employé comme
cément, a préfentè les mêmes phénomènes, la fonte
; a paffé à l’état de fer du&ile noir, & a donné, après
! avoir été forgée & trempée, un acier dur , mais
pailleux. ( N os. 7 & 8. ) ^
la précédente. "
La pierre calcaire réduite en poudre fine, employée
pour cément avec la fonte grife d’Hællefors , fe
trouva, après l ’opération , calcinée au point de taire
peu d’effervefcence'' avec l’eau-forte , & de ne don- ■
ner qu’un gas hépatique. La fonte étoit caffante
elle préfentoit une cavité remplie en partie d’une
matière d’un gris blanc, reffemblant a des fleurs de
z inc , mais qui ne fo diffolvoit pas dans 1 acide ni-
-treüx , & paroiffoit être ce qu’on a nommé amiante
de fer ; cette fonte durcie par la trempe reffem-
bloit à un acier greffier, inégal & pailleux elle ne
pouvoir être forgée à chaud. Une partie qui avoit
coulé en globule, fe trouva changée en acier greffier
,- mais malléable.
En général, la pierre calcaire crue, a paru porter
la fonte à l’état de fer du&ile, mais non à l’état
d’acier ; au contraire, la chaux v iv e , foit éteinte,
foifc non éteinte, a mieux réufli pour l’amener à
l’état d’acier. La fonte grife ne donne point de cette
manière de bon acier ; il eft meilleur avec la fonte
blanche. ( Ibid. n°. 4.y
3 1°. La fonte grife & la fonte blanche de Dan-
nemora, cémentées pendant douze jours dans la craie
pulvérifée , fe font trouvées très-du£liles, avec une-
lame dé fer à la furface, & de Facier dejfbiis ; là.
dernière étoit mieux convertie y pouVoit être forgée ;y
& a donné à la trempe un tranchant dur, feulement
un peu caffuit, La fonte s’eft comportée de même
330. La fonte blanche cémentée, pendant 10 jours
dans le feld-fpat blanc, a été convertie en acier ; elle
étoit grife dans la cafliire, avec des fines blanches
brillantes; le feld-fpat avoit coulé , de même que le
creufet, en une mafie grife vitreufe dans- laquelle le
fer fe trouva enveloppé fans préfenter la moindre
apparence de calcination. (N°. 9. ) ■
340. Le quarts blanc pulvérifé ayant été fubftitué
comme cément , après l’opération il s’eft trouvé de
même encore pulvérulent , feulement un peu coloré
en rouge , près du fer, mais non adhérent. Un
morceau de fonte blanche s’y étoit confervé fans
calcination fenfible ; iT pouvoir, être forgé à chaud
en lame mince ; les deux tiers étaient convertis en
acier fin, mais il y avoit un noyau qui n’avoit changé
que par la couleur, étant devenu noir. ( N°. 10.)
330. Deux morceaux de fonte grife furent mis
dans un creufet de heffe , environnés de verre. vert \
pulvérifé, & expofés d’abord à un feu d o u x p e n dant
trois heures , enfuite au plus grand feu de fu-
fion; ils fe trouvèrent fondus en un régule blanc,
bien net & fans diminution de poids, qui céda facilement
à la- lime 7 mais qui, étant chauffe , ne put
être forgé long-temps fans éclater vers les bords ;
il durcit à la trempe , & préfenta dans la caffure
un grain fin, mais mat ; blanc, mais non d une couleur
égale ; de forte que ce n’étoit encore que de la
fonte près, de paffer à l’état d’acier fondu. ( Ibid. )
3 6°. La fonte grife cémentée pendant dix joins
' dans F argtlle blanche de Cologne calcinée, a montré
I dans fa caffure un grain d’un gris c la ir c éd a it à la
! lime & au marteau,.& s’eft comportée à la trempe,
abfolument comme de Vacier graffier. L’argille avoit
paffé au gris noir ; elle étoit agglutinée mais non
fondue. (N 0.- i2.f
370. La fonte traitée, de même, dans la magriefis,
étoit malléable à- froid & à chaud ; elle avoit paffé
à l’état d’acier tendre. La magnéfie avoit pris une
couleur grife, & ne. donnoit. plus que du gas hépatique
pendant fa diffolution dans 1 acide nitreux.
: c jv°. /y. y ,
38°. Dans la terre d’alun précipitée par IVffiali«
édulcorée, la fente eft devenue acier, mais il s’eft
comporté à, la forge comme ua fer caftant à. chaud.
(N°'. *4,} . . . . . , ( _
390, Dans la cendre de bouleau, non kfihce » an
'A C l
fhOfceau de fonte blanche a été converti en acier
par une cémentation de douze jours, fans avoir rien <
perdu de fon poids, & fans préfenter aucune trace <
de calcination ; il cédoit à la lime, fouffroit le marteau
à froid & à chaud , fans éclater, prit la trempe & i
montra dans fa caffure un acier fin & meilleur que *
celui qui avoit été cémenté dans la chaux. La cendre
de pin & de fapin, qui eft d’une qualité inférieure,
fut effàyée fur diverfes efpèces de fonte, mais le
réfultat fut bien différent, ces fontes ne fe trouvèrent
converties en acier, que de l’épaiffeur de
_l dè pouce, & par conféquent étoient moins malléables.
(N . 18.)
40°. Un morceau de fonte d’un gris clair, de l’é-
paiffeur de i| de pouce, fut cémenté pendant 11 jours
au fourneau d’acier, dans la chaux noire de manganèfe :
après l’opération, il fer trouva net, fans déchet, affcz
doux à la lime & au marteau, & tout blanc dans
fa caffure ; on en forgea fans peine à chaud un petit
canif, qui prit la trempe & le poli comme un acier
fin &dur. La manganèfe étoit devenue verte, & adhérait
à l’acier., mais fans fufion. Une fonte d’un gris
plus foncé, fut bien convertie en acier dans le même
cément, mais de qualité inférieure au précédent ; elle
n’avoit cependant pas perdu à la cémentation plus
de o ,o i de “fon poids.
Cette expérience ayant été répétée fur la fonte
blanche, dans un creufet couvert, expofé pendant
4 heures au feü du fourneau à vent, la fonte fe trouva
bien convertie en acier à fa furfàcç, elle fe laiflà
étendre à froid & à chaud, mais il y avoit eu calcination
& déchet d’un peu plus de 0,10, & il ref-
toit au centré un noyau qui étoit encore à l’état de
. fonte. ( N. /p.)
410. M. Rinman a encore effayé la mine de zinc,
ou pierre calaminaire, telle qu’on l’emploie pour la
préparation du laiton. Un morceau de fonte blanche
provenant de chaudière, & refondu au fourneau
de réverbère, de \ de pouce d’épaiffeur, y fut
cémenté pendant douze jours; il fe trouva net,
après cela, & fans apparence de calcination, très-
doux à la lime, d’un grain blanc brillant dans fa
caffure, abfolument comme le fer après la cémentation
; il fe forgea à chaud, prit la trempe comme
un acier fin, feulement un peu moins dur que l ’acier
de cémentation, reçut parfaitement le poli, &
forma des .outils d’un bon ufage.
Il en fut de même d’un morceau de fonte blanche
de Norberg, de £ pouce d’épaiffeur, cependant l’acier
fe trouva moins fin, & il y avoit encore au
centre un noyau non converti. La calamine qui étoit
•auparavant d’iin jaune rougeâtre, peu fenfible à
l ’aimant, étoit devenue d’un gris cendré, étoit attirée
comme d e . la pure limaille de fe r , paroiffoit
avoir perdu ce qu’elle tenoit de zinc, & l’acide nitreux
l’attaquoit avec violence, prefque comme le
fer pur.
À C I 417 La fonte grife devint également acier par cette
cémentation, mais elle préfentoit quelques traces-
de pellicule de fer à la furface.
Diverfes efpèces de fonte, environnées de la chaux
blanche ou fleurs de zinc, & recouvertes d’argille,
ont été converties en acier à leur furface, & il n’y
avoit point de calcination, quoique toutes les fleurs
de zinc euffent difparu.
420. Enfin, M. Rinman a effayé fur la fonte le
cément de plombagine, de cette fubftance, q u i, fui-
vant l’analyfe de M. Schéele, eft un compofé de
gas acide méphitique & de phlogiftique , tenant accidentellement
un peu de fer. Il a mis un morceau
de fonte d’environ — de pouce d’épaiffeur, avec
de la plombagine pulvérifée, dans un creufet bien
lutté au fourneau à vent; quand le creufet a commencé
à rougir, il a augmenté le feu, & l?a tenu
pendant deux heures au degré le plus violent. Après
l’opération , il a trouvé que la plombagine n’avoit
éprouvé aucun changement; le morceau de fonte
étoit. blanc & net fans apparence de calcination ; il
étoit plus traitable à la lime & au marteau qu’au-
paravant, mais en même temps beaucoup plus fragile;
au lien que fa caffure préfentoit un grain fin ,
d’un gris clair, avec un cercle blanc, près de la
furface : elle étoit devenue noire, à gros grains
brillans, comme la plombagine même, ou comme
l’hématite appellée torfien ( i J; on ne pouvoit la forger
long-temps, ni à chaud, ni à froid, qu’elle n’éclatât
plus que la fonte ordinaire; trempée rouge,
elle ne durcit pas, mais devint fi fragile, qu’elle fe
pulvérifoit fous le marteau. C ’eft-à-dire que la plombagine
produifit fur la fonte le même effet que le
charbon, & même à un plus haut degré. (Ibid. n. 21. )
Voilà les faits que nous fourniffent les expériences
& les obfervations les plus importantes fur les moyens
de faire paffer la fonte à l’état d’acier ; avant que
d’en tirer aucune confèquence, il importe encore
de rapprocher les faits les plusdécififs fur la converfion
du fer dù&ile en acier ; je m’attacherai de même à les
préfenter ifolés de toute hypothèfe, de toute réflexion
qui pourrait prévenir en faveur de quelque opinion.
Expériences fur les diverfes manières de faire paffer le
fer duElile à l’état d’acier.
Dans le grand nombre d’effais que l’illiiftre Bergman
a faits fur cette matière, il y a des réfultats qui ne
- paroiffent dépendre que de quelque alliage étranger ,
porté par les différentes mines; ils appartiennent à
: l’article Fer : je ne m’occuperai donc ici que de
l ceux qui ne laiffent point cette incertitude, c’eft-à-
• dire , qui ne peuvent être rapportés à quelque caufe
: étrangère à la nature propre du fer.
i°. Un morceau de fer très-duétile, provenant
: de la fonte de Leufftadt, traitée au creufet avec le
précipité de vitriol de mars, a été expofé en vaif-
(1) Cionftedt, §, 203 ; Kirwan, efp. X.
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