
464 A C I PP deux ouvertures qui fervent à refroidir le fourneau.
Q la cheminée principale qui renferme les huit
autres.
R la porte pour entrer fous cette cheminée principale
, 8c qui^ doit être bouchée en briques pendant
l'opération.
La quatrième figure eft la coupe fur la ligne A B du
plan {figure 2 ). On ne l’a pas prife exactement
fur le milieu , afin de pouvoir exprimer les
foupiraux.
C D la coupe en travers des deux creufets.
E deux des foupiraux au deflous des creufets.
F F les foupiraux à côté des creufets par ou reffort
la flamme.
H un des arcs avec un petit mur fait fur la grille
pour le foutien des parois des caiffes.
I la grille.
K le cendrier.
L L les ouvertures pour les deux cheminées du
fond, dont on a ponétué les conduits.
M M les deux cheminées des angles du fond.
N la grande cheminée principale.
La cinquième figure eft l’élévation ou perfpe&ive du
même fourneau, faite fur la largeur.
C la grille. ---- * - • __
D ouverture que l’on maçonne en partie lorfqu’on
veut mettre le feu au fourneau ; oh n’y laifle
que celle nécéflaire à l’intraduéfion du charbon
de terre fur la grille.
EE deux des ouvertures par lefquelles on entre les
.barres de fer & l’on fort celles d’acier, qui,
comme on l ’a obfervé, font bouchées extérieurement
pendant l’opération.
F la porte pour entrer fous la cheminée principale,
qui doit aufli être fermée durant l’opération.
n
P L A N C H E I I ( M éta llu rg ie ).
Cette planche repréfente un fourneau à cémenter Vacier
lorfqu on fe fert de bois pour le chauffer.
La première figure eft le plan de ce fourneau à la
naiflance des arceaux qui portent le creufet.
-A l’un des murs du bâtiment contre lequel le fourneau
eft adoffé.
B B les deux gros murs des côtés du fourneau.
,CC les deux murs en briques fervant de doublure
au fourneau.,
D D efpaces de,deux pouces entre les deux fufdits
murs & les gros murs, que l’on remplit de gros
fable, qui, en foutenant la doublure, facilite l’évaporation
de l’humidité.
E E deux petites retraites pour empêcher les arceaux
> de gliffer.
F la voie de la flamme.
G G les deux chauffes.
A C I HH deux ouvertures par lefquelles l’on fort les
braifes des chauffes.
La deuxième figure eft un autre plan du fournèau, vu
à la hauteur de la partie fupérieure du creufet
ou caifle. à cémenter.
A l’un des murs du bâtiment.
B B les deux gros murs du fourneau,
C C la doublure.
D D le fable pour la fbrtie de l’humidité.
E la caifle ou creufet conftruit foit en pierres tall4
lées, foit en briques ; il faut qu’elles foient bien
jointes avec de la terre & que le tout foit de
i fubftances les plus réfraétaires, afin de réfifter à
q la violence de la chaleur.
F vingt - deux foupiraux tout autour du creufet,
dont trois à chaque bout, par lefquels la flamme
paffe continuellement, afin de châuffer le creufet
également dans toutes fes parties.
G petits murs qui s’élèvent à la hauteur de la caiffe
& qui en empêchent l'écartement ; les 9 de
chaque côté font conftruits fur l’extrémité des
arceaux , dont les*efpaces C marquent l’épaifleur;
il faut donner aux petits murs moins d’épaiffeur
que ne le porte la figure , afin de donner plus
de largeur aux foupiraux.
HH deux petits trous à la caifle pour placer les
deux barres de fer fervant d’éprouvettes.
I I deux trous cOrrefpondans aux deux précédëns,
8c qui traverfent les murs des bouts du fourneau
; c’eft par ces trous que l’on faifit avec Une
tenaille les éprouvettes pour les fortir du creufet.
L L les deux chauffes où l’on place le bois fuivant
fa longueur.
M canaux d’évaporation.
La troifième figure eft la coupe en long du fourneau,
fuivant la ligne angulçufe a b de la figure 4.
A A murs des extrémités dugfourneau.
B B deux portes pour y entrer & qui font'maçonnées
pendant l’opération ; l’on . .confe/ille , pour
plus grande folidité, qu’elles foient faites de fer
fondu.
C la voûte du fourneau.
D le creufet de cémentation.
EE les deux petits trous pour placer les éprouvettes.'
FF les deux ouvertures correfpondantes, par lesquelles
l’on fort ces éprouvettes.
G la coupe des neuf arceaux qui portent le creufet;
fi l’on a des pierres réfraéfaires , il convient mieux
de les y employer, que des briques qui font tour
jours une retraite.
H l’entre-deux des arceaux fervant de paflage à la
flamme.
I I palfages de la flamme aux deux bouts du fourneau.’
K K les deux arceaux des extrémités du fourneau
qui, vers fon intérieur , font en plein ceintre ,
comme les autres, & furbaifles du côté .de la
chauffe à caufe de l’embrafure (voyèç la figvfc
première
A C I
I l les deux chauffes,-, , .
MM les trous pour en fortir .les braifes. -
N cinq petites cheminées qui traverfent la voûte du
fourneau, & qui vont obliquement fe rendre
dans la grande cheminée., .
0 cette grande cheminée, qui doit avoir au moins
trente pieds d’élévation au deflùs du rez-d e -
chatiffée. ,
pp inUr du bâtiment portant la cheminee.
Q couche de gravier, qui , de la naiflance des ar-
^ ceaux, va en pente jufqu’aux chauffes.
La quatrième figure eft la coupe en travers du fourneau.
A mur du bâtiment.
B B gros murs du fourneau.
C C la doublure.
D la voûte. , ~
E l’une des portes du fourneau avec Ion enams
de fer.
F la caifle ou creufet. _
G G les paffages de- la flamme entre la caifle St la
doublure.
H la voie de la-flamme.
1 l’un des arceaux qui fupporte la caifle.
L le fable pour la fortie d e j’humidité.
M l’une des petites cheminées qui vont fe rendre dans
. la grande.
N cette grande cheminée. t .
O trou qui fert à nettoyer la partie inférieure de la
cheminée 8t qui fe bouche. ' ' " ■ • ;
P brique fervant de regiftre pour régler la chaleur
. du fourneau. . > . . ... ,
Q fix foupiraux pour l’évaporation, de l’humidite.
ACRE. Nous avons, vu que les faveurs étoient
au moins des indices de la compofition & des propriétés
des corps, 8t que ces fignes deviendraient
moins équivoques à njefure que l’on perfectionnerait
l’analyfe. La fenfation que produit lacre ou
l’âcreté, mérite fous ce point de vue l’attention des
Chymiftes.
• Suivant Paracelfe, l’âcre eft une des quatre laveurs
principales : que l’on diftingue dans les plantes, il
l’attribuoit à un fel ; les exemples qu’il en donne
font le gingembre , le poivre , le zedoaire, la ca-
nelle. M. Durande, dans fes élémens de Botanique,
indique encore parmi les plantes âcres l’aruin, le
pyrêtre, les tithymales, l’euphorbe , le boucage ,
la rue , la moutarde , le raifort fauvage , le cochléa-
ria, l’ail, le porreau, l’oignon 8c la fcille.
On peut juger par ces objets de comparaifon,
qui font des guides plus fûrs que les meilleures définitions,
que l’âcre ne doit pas s’entendre de tout
ce qui eft piquant, mordicant 8c d’un goût défa-
gréable, mais de .ce qui porte en même temps une
fenfation brûlante, à peu près comme lés cauftiques,
8c qui laifle de l’ardeur 8c de l’irritation. Les âcres,
dit M. Durande , ont d’abord peu de faveur, mais
après un peu de. temps ils brûlent la bouche, Voye{
Çhymie. Tome /.
A C R 465 ■ Saveur. On a obfervé que les plantes qui croiffent
dans des endroits marécageux, font naturellement
plus âcres. . ,
M. Malouin n’étoitpas éloigné de croire quel acreté
vient des fels, il dit même que tout exces & toute
dépravation de falure fait l ’âcre . . . qu’il y a des acres
aigres, des âcres alkalins 6* des âcres moyens .»*. &
qu’on peut les éprouver pour en connoître l’efpèce comme
on éprouve les fels. On ferait tenté de conclure de là
que ce Médecin admettoit en effet des fels particuliers
8c diftinâs des aütres fels connus, quoiqu’ils
euflent avec eux des cara&ères communs ; mais je
ne fâche pas qu’il ait feulement entrepris de les
féparer par l’analyfe.
Si les fels qu’on retire des fubftances âcres ne pro-
duifent pas par eux-mêmes cette faveur lorfqu’ils font
purs, il fuit que cette propriété ne leur appartient
pas comme tels, mais à une matière plus compofee ,
foit qu’ils en faffent, ou non, partie. Plufieurs obfer-
vations confirment cette conséquence , 8c annoncent
que le principe âcre réfide au moins autant dans une
huilé eflentielle, ou même dans une réfine.
On lit dans l’ancienne Encyclopédie, aumotacrU
monie, que fi on dépouille le poivre de fon huile
eflentielle, 8c cette huile eflentielle de fon efprit
rqâeur, le refte eft fade, .8c ce refte eft une fi
grande partie du tout, qu’à peine l’analyfe donne-
t-elle quelques grains d’âcre fur une livre de poivre ;
d’où l’Auteur conclut que ce qui eft âcre dans les
aromatiques, eft un efprit 8c un efprit fort fubtil.
On a obfervé que la partie la plus âcre des cantharides
, cette efpèce de cire verte dont dépendent
leurs vertus, étoit précifément où réfidoit leur principe
odorant. {De Fourcroy ,70e. leçon. )
M. Buquet avoit reconnu que les fucs des racines
d’arum, de Brionne, perdoient leurs vertus très-promptement,
quelques précautions que l’on p r ît, même
en les tenant fous l’huile ; 8c il en réndoit raifon en
| difant qu’ils dévoient la plus grande partie de leur
effet à une portion de matière réfineufe q u i, n’étant
pas difloluble dans l’eau, fe féparoit d’elle-même 8c
fe précipitoit ( règne végét. ch. 1. art. 2. ). La trituration
dans l’eau, 8c même,quelquefois la fimpledé-
ficcation, fuffifent pour dépouiller un végétal de fon
âcreté , de fes’ propriétés vireufes , comme le remarque
M. Lorry {Mém. de la Soc. R. de Méd. ann. >778,
pag. 17?.). Une plante fèche devient par-là quelquefois
préférable à une plante fraîche; les effets de la
digitale pourprée dans ces deux états en ont fourni
tout récemment une nouvelle preuve. {Journ. de
Méd. de Londres , irad. par M. Mâfuyer, ann. 17&5 » p*
f^ jj foroit fans doute très-important de favoir qu’eft-
cequi conftitue l’âcre , foit dans le végétal, foit dans
l’animal ; s’il eft effentielleinent le même 8c ne fe
modifie que par la nature des véhicules aromatiques,
huileux , extra&ifs , 8cc. fi ce n’eft dans le corps
vivant, comme le pënfent quelques Médecins, que
l’effet de l’épaifliffement des humeurs, 8c, pour ainfi
dire, de la concentration de la matière active, ou s’il
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