
«^6 A F F a r r
tournant vers le haut la pointe de ces accolades: \ Décompofition- ’du Vitriol de pouffe pur le Urne ou
^ ' terre bafe du fpat pefant, par la voie humide,
Un des produits reliant diffous & l’autre liiblima
(es accolades prennent cette difpofition.
f Potaflp
J 6z
S’il y en a utt diffous, un autre précipité, ces
deux figures fe trouvent renverfées.'
/ _ Acide £ j Barote
r vitriolique
S* 1 lin Ns Vitriol barotique
Enfin, s’il y en a un partie diffous & partie fu-
blimé , & un autre partie diffous, partie précipité ,
ces quatre états font repréfentés de cette manière:
On voit tout de fuite que la décompofition a lieu;
parce que 65 eft plus grand que 62 d’affinité, que
le nouveau produit fe précipite comme infoluble,&
que la potaffe relie dans la liqueur.
Décompofition du Vitnol calcaire par la potaffe ,parltt
Voie humide.
_____ Vitriol de potafle
Et ainfi de tous les autres cas dont il fera facile,
d’après ces exemples, d’entendre & de conftruire
les figures.
6°. Nous ne devons pas omettre ce que Bergman
a très-bien remarqué , que ces fymboles expriment
à la fois les réfultats de deux expériences diffé-
\ Acide g 2 Potaffe
1 vitriolique
Vitriol J
calcaire S |||
a pas décompofition lors du mélange de deux fels,
on peut conclure en toute affurance l’événement
contraire dans le cas o u , au liéu de deux fols, on
en mêlerait deux autres formés réciproquement de
f Chaux |
A ^
facide de l’un & de la bafe de l’autre, Àinfi, dans
l’emblème rapporté ci-deffus ( n°. $ ) , on dojt lire
en même temps & que le vitriol de foude eft
déceinpofé par le nitre de magnéfie , & que le
La difpofition des accolades horifontales annonce
ici que le nouveau fol refte diffous dans la liqueur,
& que la bafe terreufo fe précipite.
Il faut appliquer à ces fymboles ce que nous avons
vitriol de magnéfie ne décompofe pas le nitre de dit de ceux qui repréfentent les affinités doubles:
;îbude. j ils expriment également- deux réfultats , c’eft-à-dire.
; 7 0. Quoique ces fymboles ne foient pas dans le que puifque la potaffe décompofe le vitriol calcaire,
même degré d’utilité , pour expliquer ce qui fe paffe
dans les affinités de compofition où il n’y a en jeu
que trois fubftances, il y a néanmoins des occafions
©ù Ton penfera, avec le célèbre Profeffeur d’Upfal,
la chaux ne décompoferoit pas le vitriol de potaffe ;
' cette compofition différente n’empêchant pas que les
affinités ne fuffent toujours entre elles : : 6z : '54-
| Si, au lieu d’exprimer nuement par ces figurés qu’a
vr 0 nu non r«v/ar'iniyotinn An Q’atfarbft . comme te
ires chymiques on veut . 1ai tait, a y porter aes évaluation* uiuncri^uc* nu» —
Tableau une fuite d’ob- moins approchées des affinités, leilCIIW Uct 1.15 LUI liltsiriti x a u n .au unv Juin, VI KJ IJ leur utilité ne fera plus
forvations qui , fans cela , exigeroient de longs
difcours. .
Ces fymboles des affinités de trois corps fe conf-
traifent abfolument fur les mêmes principes qui
viennent d’être expofês, comme on peut en juger
£ar les deux exemples fuiyans,
un problème , & on ne tardera pas à s’appercevoir
qu’un dés plus fûrs moyens de remplacer ces valeurs
hypothétiques par des valeurs réelles, eft de les tranl-
porter fouvent d’un cas dans un autre, de les effayer,
pour ainfi dire , par leur application à tous les phénomènes,
parce qu’elles ne peuyent être
A F F •
(Ju’aütant qu’elles s’accordent avec toutes les obfér-
'■ ag°n Les nombres qui repréfentent les rapports d affinité,
font, comme l’on voit, la partie la plus im-
ortante de ces fymboles, mais auffi la plus difficile.
Avant de terminer Cet article, je m’en occuperai
dans des vues ’plus étendues & avec tous les details
qu’elles exigent ; il fuffira maintenant d’être bien
averti quê tes nombres que j’ai employés dans_les
exemples précédens, n’ont, dans le fait, aucune baie
certaine; mais puifqu’ils quadrent déjà avec un allez
arand nombre d’obfervations les plus familières, on
peut en faire ufage fans inconvénient , jufqu’a ce
qu’on ait reconnu la néceffité de les changer pour
les accorder avec d’autres réfultats.
Ces nombres font différens de ceux qu’avoient
propofés MM. Kinvan & de Fourcroy, & voici, les raifons qui me les ont fait preferer.
de fondé 1 ce qui paraît au premier coup d’oeil d’autant
que l’acide muriatique a encore plus d’affinité avec
la potafle qu’avec la foude, c’eft-à-dire, avec la bafe
qu’il fe laifle enlever, qu’avec la bafe qu’il retient ;
quoique dans les deux opérations l’acide déompofant fe
trouve abfolument, dans les mêmes circonftances,
en union avec la même terre, ayant à vaincre l’affinité
Les valeurs affignées par le célébré Académicien
de Londres font prifes des quantités néceffair'es à la
faturation; & ce fyftême , que l’Auteur a appuyé j
fur les expériences les plus ingénieufes, . n’ell pourtant
pas à l’abri de toute objeûion, comme on en--
pourra juger par l’examen que j’en ferai dans une
des Seâions dé çe. paragraphe.
Les nombres de M. 'de Fourcroy font, comme les
miens.de fimples rapports indiqués par les phéno-
mènes connus; mais iis ont , ,çe. me femble, 1 inconvénient
d’être beaucoup trop petits, de circorii-
crire ces rapports dans un efpacé très-borne, ^ &
qui ne permettrait d’y placer- des ptiiffances d tin
degré intermédiaire., qu’en employant des fractions.,
& des fractions de fra&iqns, dont l’ufage devien-
droit très-incomiùodé. Les valeurs que jj’ai fubftimêes
à celles de M. de Fourcroy , font certainement encore
trop foibles ; on n’eh pourra douter,. fi l’on
cônfidère feulement que la! Chymie compte aujourd’hui
26 acides, ; que , du plus foible au plus fo r t,
il doit y avoir ■ conféquenùnent une echelle de i 6
rapports différons , & qu’en multipliant tous mes
nombres par a&j, on n’aurait encore guere plus d une
unité pour différence-, ou pour latitude de chacun
de ces rapports ; tandis que des expériences journalières
nous démontrent que dans la nature ces rapports
font fort’ éloignes do fuivre cette progreflion
uniforme. ; \ : . , r . .
Pour donner plus de poids à ces reflexions, &
pour faire connoître en même temps les moyens que
nous avons de re&ifier ces évaluations, je rapporterai
ici deux des obfervations quijmt-le plus fervi à me
convaincre de la néceffité de les exprimer par des
nombres plus élevés. -.
On fait que le nitre calcaire décompofe le muriate
de__ potaffe, & qu’il ne décompofe pas le muriate
'A F F . .,,{5:7'
plus étonnant, qu’il eft bien certain d’ailleurs
du même acide. Je compris facilement que
la folution de ce problème devoit fe trouver dans
les principes des affinités doubles ou par concours;
j’eflayai donc de lui appliquer les nombres donnés,
par M. de Fourcroy; qui font:
Pour l ’affinité de Vacide
nitreux,
Pour Vaffinité de Vacide
muriatique.
avec la potaffe , 7
avec la foude , 6
. avec la chaux, 4
avec la potaffe, 0
avec la foude , 5
avec la- chaux, J
Mais quoique ces nombres, repréfentent aflez bien
’l’ordre de puiflance des deux acides & l’inégalité de
force avec^ laquelle chacun d’eux attire les trois
bafes, je reconnus bientôt qu’ils ne pouvoient convenir
aux cas dont il s’agit, puifqu’ils donnoient pour
tous les deux égalité de forces divellentes & quief-
centes ; tandis que par l’expérience les réfultats
étoiënt • contraires. ■
-;L e calcul établi fur les nombres de M. Kirwan
s’accordoit encore-moins avec l’obfervàtion ; il donnait
pourle premier cas :
■ Somme des forces divellentes, 215-+- 89=304
Somm.e_.des_forces.jquiefcentes, 96-4-215=311
Il donnoit pour le fécond, pas1
. Soriime 'des forces divellentes, 165-4- 89=254
, Somme -des--forces quiefcentes, 90-H158= 254
C ’eft-à-dire; que pour le premier cas il annon-
coit non-décompofition, tandis qu’il y a décompofi-
t’1011 ; & que pour le fëcOnd , il n’en refultoit qu’un,
j équilibre parfait des deux puiflànces contraires, qui,
à fuppo’fer qii’il puiffe fe rencontrer avec une telle
précinon dans l’infinie variété des forces attraétiyes
des différensèôrps j maintiendroit infailliblement l’état
aétuel de xompofition plutôt que de le changer. J’ajoute
que cet équilibre ne peut être admis , ^toutes les
fois que la non-décompofition décide en même temps
l’éçhange de bafes , dans: le cas d’une compofition
différente avec les quatre mêmes principes^ ; car iî
faut bien poür-lors qu’il y aft excès d’un côté.
E11 prenant des nombres feulement un peu plus
élevés que .ceux de M. de Fourcroy, je fuis parvenu
à les faire for-vir à l’explication de ces deux
phénomènes, en même temps qu’ils gardoient tous
les autres rapports connus. Voye^ ÂçifJE VITRIO-
lique,§. VI, n, 5> & Acide nitreux , §. 111 (1),
(1) C'eft par erreur que-l’on i ïnis-des accolades honfontales dans le deuxieme fyml)oie de la page 149.^ Il faut auÆ
fvibftituer deux lianes droites,'1 ou deux ' crochets fimples , aux deux accolades honfontales du premier iymbole de là même
page. Enfin,-à la page 384 les’ -mêmes accolades doivent être corrigées pour annoncer la folub*te des nouveaux Ms,
d’après ce qui a été dit en cette Section,