
ai'ec le vitriol de mars & '.l'acide muriatique.. D’autre
part, il tint en digeftion. de Ÿeciii f iù fW f avee-
dd l’acide vitriolique concentré-, & le dernier, ne le.
Colora pas,, ce-tjui’leroit arrive ii le premier avoir
tenu queltjue fufcftance huiléule.
Slv SchéelB alla enooi-e plus loin ; il effaya lai
combinaifon direfle. de l’alkali volatil a.vec.les .matières
. huileufes ; ’ il dïflilla le méphite anime?- .
niacal ou l’alkali volatil concret ayec.,les. huiles:,
grades , avec les.graiffés animales., ; avec l'huile.;,
dé théréberitirie ; il traita encore1 a la dillallarion
v u mélange de chaux pur, de. fel ammoniac Si. de;
fiin-doux ■’‘un pareil mélange avec ,u ne partie d'huile..
de corne dë cerf; un autre de potaffe , de fel ammoniac';
d'huile empireumatique & de fain-doux;
toutes ces tentatives furent inutiles, les liqueurs
obtenues de ces diftillations , qui. étoient chargées,
d ’alkâli volatil ,& d’huile', ne. donnèrent pas un
atôme de UeuJtfP/àffe Aa contraire, quand il-,
employa avec,iâ"pota(ie la matière.charbonneufe,,
trouvée dans la côrnüè, après J i diftillation ..du.
fan g pouffé a ficcité & même, au.rottge, ce mfc»
liane traité au creiifet, à la manière ordinaire ,
lui donna un trèsfbeaû-blêii. . tJ .. . - .G , ; ai,.-;
Ajoutons icique M, le^cjiëyaliertan.dcianiq;éga-.
lèment tiréunelefflve colorante du charbon qui refte
dans la cornue; après la; diftillation de la. corne de-
nerf. , ■ ' 1
Rappelions enfin ce que j ’ai.dit plus haut, c a-
près Ml Schéelè, du fèr précipité en bleu par
falkali. calciné avec la plombagine, & . le fel ammoniac
cni exi^e-dans Je.çhaxbon, dans les foufres, <fu!
exerce-une affinité.-fi. puiffante,fur l'air v ita l, en
un mot une vraie fubftance. combuftible.
i Cjitte-fubftance~ combuftible ».encore la propriété
, c ’eft-à-dire fans aucune-fubftance- que,
l ’on puiffe foupçonner tenir de l ’huile, & nous ;
».’héfiterons pas deconclure avec.ee célèbre.Chy-
mifté que l’huile rièjl hiilênteat MéceJTake.d lapro-y
tlùiïion de la matUre çidijcinte ou J g jB p K H ip
Mue.
IV . Il entre une portion de: fhlogijlique -dans la
compofuion.de l’acide prujjique ; les preuves font
Stufli multipliées, que tdéèuives fuy ce fait, & fa
liaifon, néceflàireavec les phénomènes qui tiennent
à.la même caufa, n’efbpas un des-moindres ar-:
gumens à.oppofar i.ceux, qui■ regardent ce principe
de Sthal comme purement hypothétique,-
M!, Schéële voulant-trahfvafer dans un flacon,
la liqueur .obtenue -de la diftillation dit fel neutre,
tiré de la leffive de fang , approchapar.hafard une
chandelle allumée de l'orifice du récipient ; à l’inf-
tant l'air qu’il "contenoit .s’enflamma , cependant
fans expl6fia;n;V'S,rp ;le Jr-%liùma plufieurs fois dé
fuite, ; ; - ..... . .. . .
Ifne autre fois . ayanrdiftille dans une cornue
de verre le principe, colofant pçr, ou acide prujjique,
& donné à deffein un coup aé feu. violent dés; le
commencement, tout le récipient .jfe remplit de
vapeurs qui s’allumèj-entà l'approché d’un peu de
foufre enflammé; l’aéiion de fa .ç-hàle'urjayoitdonc
décortipùlè une portion de l’acide & niis en li-
|,efto par eçttç analyfç un peu de cette watière
'de réduire tous, les métaux • il n’v a . que
jfon;.contaél: immédiat qui puiffe réduire- les mé-
\ taux : imparfaits, elle fe manifefte également ici
1 par cette'proprie té. Nous avons.déja dib.queleré-
! fi du dtipruff te m art i a L traité, à la cornue, & pouffé
à ficcicé, étoit attirable à l’aimant. Mi..Schéels a
i trouvé dans ler-même état de réduction, les réfidus
: des pruffn.es d’argent,, de mercure & de cuivre. Ne
■ parlons pas des deux premiers, qui. peuvent fe
■ re vivifier par. la,feule, chaleur ; mais il eftévirîent que
lie fer & le cuivre n’ont été rétablis en état de
1 métal qu’ils .avoient perdu dans la combinaifon fa-
linej que : parce qu’ils ont été à portée de-faifir un
peu de ce. principe à-la-fois combuftible &métal-
i lifant. Lia même chofe arrive à l’acète de cuivre
; &. aux . autres fels, métalliques: qui- fourniffent du
pjilogi|lique'-.p.,endafit: la décompplition. de leur acide
par le feu.
Il paroit même, que éè n’eft pas ici la feule
. chaleur qui .opère la décompofuion, & que la vola»
tiîïxé -de ï'ncide prujftqiiele.' fouftrairoit:à fon aélion
fàhs 1,’affinité que .la. chaux métallique exerce fur
le phLogiftique-qy.’iVeft difpofé- à abandonner; en
1 effet/dans la diftillation de tous les, p.ruffites mé-»
I talliques, il paffe toujours une ^quantité d’acide
mon déeompeiè ce qui vientfuivant M. Schéele,
de ce que la^-bhaux. du métal ne peut retenir &,
fixer le phlogiftique de tour l’acide ; & la preuve
que ce n’eft pas ici une vaine fuppofition , c’eft que
ii l’on i met en même-temps-dans-la cornue une
; matière avide de phlogiftique v telle que la chaux-
Inoire demanganèffi',' &:enfoffifante quantité ; tout
l’acide eft alors décompofé , l’air du récipient n’en
eft plus, imprégné, tft on n’y trouve que du nié-
phite ammoniacal; ou alkali volatil concret,
Comme il a été précédemment bien établi quo
i l’on pouvoit obtenir le principe .colorant fans le
j Icpncb.urs d’aucune fubftanoe huileufe , même
i (avec, la plombagine;^ il. •né‘; petit plus-- y avoir d’e-
Jquivoq.ue fur l’état du phlogiftique,dans, cette çom-
;bmaifo.n , dont les produits bien reélifiés font conf-
Itamment. identiques, quelques matériaux que l’on
[ait employés-à leur préparation. Quoiqu’il foit vrai
|( dit encore M- Schéele ) que de la diftillation
?de. toute huile on puiffe; retirer du gas méphi-
jtique &. du phlogiftique;, il eft également certain
iqu’elle cQntient.en;mêrner-te,mps;de l’eau int;inîe-f
hnentcombinée avecfes*autres parties constituantes,
§&.il faut préciférnent que cette eau. foie féparée
jdes deux autres principes- avant-que leur; combi-
maifon parfaite avec Falkali. volatil puiffe avoir
llieu,
Ce n’eft donc' ni de. l’huile, ni un principe inflammable
huileux, mais.du vrai phlogiftique tel
qu’il exifle dans le foufre & les métaux , qui eft
fixé dans, cet acjdg. Nous, verrons.bientôt l’idée.
ç^9
«lie i’illuftre Bergman a propofée fut l'influence
de ce principe dans les propriétés de ce com-
pofé.
IV. L ’bnalyfe de cet acide par le feu, ainfi
que de tous' les fels doubles pu. triples q,ui en font
formés,'donne un fiuiie aéiforme : je ne citerai
pas à ce fujet les expériences, dont.-les refukats
peuvent être incertains, à caufe d un mélangé aeci-
• dentel de fubftance huileufe,. ou autres, matièies
hétérogènes. Celle de M. Brugnatelli mc;.paroît
devoir être diftinguée., puisqu’elle a e:té faite fur
le fel neutre trouvé après la ;diftillation de la leffive
de fang, rediffous & cryftallifé--, l’ayant remis
dans une cornue & procédé-a’la diftillation avec
l’appareil pneumatique x ib a obtenu beaucoup de
fluide éfiiftique, • dont la plus grande partie étoit
du gas inflammable brûlant avec une flamme breue,
& le furplus de l’az'r nuijlble ou phlogijliqué ; le fel
n’a voit- même pas éié entièrement décompofé,
puifque la liqueur produite par déliquefcence fpon-
tanée du rélidu donna encore un; très-beau b (eut,
iorfqu’elle fut mêlée avec lés acides; (Crell y Annales
chymiques , tj8$> fait. IV j f âge 306 )- .
Nous-avons vu,, d’autre côté, que lebleu de Pruffe
préparé exprès par M. Schéele lui avoit fourni a- :
la üillillation du gas acide méphitique ; il en recueil- ■
lit également., de tous les aucres pruffites métalliques
qu’il fournit à cette analyfe, même du pruf-
fite d’argent ; à la vérité il n’en fait pas état dans
les produits de la diftillation du pruffite mercu- ;
riel , mais cela n’eft pas furprenant, puisqu’il n’y ;
eut prefque point de décompofition , le fel s’étant '
fublimé tout entier. -
.Enfin, le même Chymifte a diftillé l’acids pruf-
f Lque (Seul, il l’a fur pris par un coup de. feu ca7
pable de le dé.compoler, au moins en partie , avant
qik’il put .fe vplatilifer ; il a enflammé les vapeurs
que contenoient- le récipient ; après leur- çombuf-
tion , l’eau dé chaux introduite fut fur-le-champ
précipitée-, & l’on ne peut foupçonner que l’acide
méphitique eût été fourni par la chandelle
qui avoit allumé le gas, puifque M. Schéele avoit
eu la précaution de n’y porter le feu quavec un
peu de fouffiev
Puifqn’il eft acquis que l’analyfe de notre acide
fournit un fluide aériforme de la nature de l’air vicié,
ou du moins de l-acidé méphitique, il ne refte
plus qu’à examiner- fi -ee dernier exiffe tout-formé
dans ce compôfé., ou s’il n’y; exifte, pas plutôt,en
•état d’air vital, & s’il n’eft pas réellement converti
en gas acide méphitique dans. Table du. dégagement
, comme nous en avons tant d’exemples*
M. Schéele n’a pas héfité d’adopter la première
opinion conféquemment au fyftème qu’il avoit
précédemment établi, que l’air vital etoit lui-meme
un compofé d’acide méphitique & de phlogiftique,
| Traité du feu , §1 $ 3 , &c. ) Mais de nouvelles
expériences paroiflent avoir mis préfentement hors
doute des principes t-out différons. ^ Voye\ AlS.
Çhymie, Tom» i-
VITAL & ACIDE MEPHITIQUE) V & fl on eft
forcé d’admettre que l’air vital principe acidifiant
fe convertit.au contraire en gas acide méphitique
toutes) les fois qu’il fe trouve en contaél ayec
des matières phiogiftiques ,. on n’aura pas de peine
à croire, que cette converfion s’opère ici réeile-
rfient'-eomipe dàris .Fanalyfe de la plupart des autres
acides, où/nous avons eu les moyens de la
rendre moins équivoque.^ en la déterminant om
l’empêchant à volonté.
J ?appaiérai cette condufion par une obfervatioa
particulière , à Facide dont il s’agit, & qui me
parort affez décifive ; c’eft que M. Schéele avoue x
ou plutôt démontre , que les fels formés de cee
aciae pàr limple combinaifon font facilement dé-
compofés par l’acide méphitique, qui le déplace 8c
s’empare de leurs; bafës;; au lieu qu’il ne les décompofé
plus quand on les a mis a l ’état de trî-
fules par Faddition d’une autre bafé métallique.
Il n’eft pas aifé de concevoir comment l’aeidé
méphitique: poürroit fe déplacer en quelque forte
lui-même dans les premiers, & en mêmfe- temps
rie pas toucher aux féconds qui , dans cette hypo-
thèfe, lui préfenteroient cependant une nouvelle
. bafe à faturer, & d’autant moins neutralifée, que
le diffoî van t eft devenu plus compofé,
. Au. furplus, le gas méphitique ne jouiffant lui-
même des propriétés acidès que parce qu’il recèle
l’air vital acidifiant^ il .n’en ieroit .pas moins vrai
que Ce principe exifteroit dans Vacide prujjique ,
quand il faudroit admettre qu’il y entré déjà combiné.
Gette Hypothèfe ne fëroit donc que changer
l’ordre de compofition , car il eft bien évident que
l’acide colorant n’eft pas un fimple méphite ammoniacal1
, & qu’ainfi Falkali volatil n’y entre lui—
même que modifié d’avance par urie autre fubf-
tancé. '
Y . Da tout ceci on peut conclure que Yacide
prujjique eft ; compofé, comme tous les autres acides,
d’uri radical ou bafe acidifiablé, &. de l’air vital
principe acidifiant; que la feulé différence qui s’y
rencontre, eft que ce radical, au lieu d’être,comme
dans les autres acides connus , une fubftance
plus fimple, un élément chymique, nous préfente
l’exemple nouveau d’une bafe acidifiablé plus com-
pofée , que 1-aft peut réfoudre ën fes parties conf-
tituantès, qtiifont Y alkali volatil & le phlogiftique.
. . Mr. Bergman croit que c’eft à la prélence du
phlogiftique intimement uni que l’on doit attribuer
la propriété de ce compofé de fe montrer
prefque neutre, &• cependant de faire fonction da—
eide Ample fans fouffrîr aucune décompofition.
(Dijf. des attractions électives,S- 34X Je penfe,
comme lui , que ce feroit un ’ phénomène bien
digne d’attention , & je ne ferôià point éloigné
d’en admettre la réalité, ou dü moins la poflibi-
Hté dans les acides horacin & ourétique, dont les
bafes aeidifiahles n’ont pu encore être analyfées ;
mais l’application qu’il en fait à Y acide prujjique
peut plus être admife , dès qu’on eft parvenu