
Î> a v e r t i s s e m e n t .
étendus , 8c un travail dont cet auteur n'auroit pas pu Te charger. Le
Confeil des Mines a bien voulu faire communiquer à l’auteur des articles
nouveaux, dus aux profeiTeurs & aux ingénieurs habiles, dont il emploie
fi utilement & fi fagement les lumières au perfeaionnement & à l’enfei-
gnement de ces arts en France.
Ainfi la Métallurgie forme, par ce fecoursinattendu, une partie tout-à-fait
nouvelle du Dictionnaire de Chimie.
CHLORITE.
C H R
C h L O R IT E . M.'Werner a nommé ainfi la
terre verte répandue dans le quartz. On Ta rangée
' parmi les ftéatites. Suivant M. Hoepfner, les deux
variétés de chlorite contenoient, i°. la verte fari-
neufe, magnéfie 43,7, fiüce 37,0, chaux 6,2£ alumine
4,1, fer 12,8 j 2.0. m ^ t e vulgaire, filice 41,
magnéfie 59, chaux 1 , alumine 6 , fer 10.
Mais l’analyfe faite par Vauquelin, à la fin de
1797, a donné des réfultats très-différens. La verte
farineufe contient, fuivant lui, filice 26, alumine
i8,y , magnéfie 8, oxide de fer 43 , muriate de
potalfe 2 > eau 2. La chlorite blanche argentée lui
ayant fourni, filice 56, alumine 18, chaux 223 ,
fer & manganèfe 4 , eau 6 , potaffe 8 , perte 5 , il
•a penfé qu'on ne devoit plus comprendre cette
•dernière dans le genre des chlorites.
CHRYSOBÉRIL. C'eft le nom donné juf-
qu’ici à trois pierres gemmes, différentes Lune
de l'autre.
La première eft une efpèce de béril de couleur
jaune d'or, dont parle Pline : on ne connoît
pas exactement cette pierre.
La fécondé elt la topaze de Saxe , que M. La-
metherie a nommée chryfobéril. ( Voye£ Topaze
de Saxe. )
La troifième eft celle de M. Werner , qui a
d’abord été regardée comme une variété de chry-
foliche, mais qui en diffère réellement.
C ’eft celle-ci qui porte feule aujourd’hui parmi
ies lithologiftes le nom de chryfobéril. M. Kla-
proth en a donné l'analyfe fous cette même dénomination}
mais M. Haüy ayant diftingué cette,
pierre par le nom de cymophane, & ce demiër
nom étant adopté aujourd'hui par les lithologiftes
français, nous renverrons à ce mot l’hiftoire de
fon analyfe. ( Voye^ Cymophane. ) ( Voye1 auffi
le Diftïonn. de Minéralogie.')
CHRYSOL1THE. Voici encore un de ces noms
qui jettent le plus d'obfcurité dans la lithologie.
A le prendre dans fa valeur réelle , il fignifie une
fûérre couleur d’o r, & femble ne convenir qu'à
a vraie topaze ; aufli étoit-ce par cette dénomination
que les Anciens défignoient cette dernière
gemme. Ce nom eft au contraire donné par les
Modernes à des criftaux gemmes de couleur plus
ou moins verte ou verte jaunâtre.
Cette pierre eft d'une dureté que M. Quift
eftime à 10.
Sa pefanteur fpécifique, fuivant M. BrifTon ,
eft de 3,989.
Sa forme, un prifme à fix pans, terminé par
des pyramides hexaèdres. C e lle s -c i font plus
^obtufes que dans le criftal de roche. Souvent les l
Chimie. Tome IK,
arêtes du prifme font remplacées par des pans
étroits, qui le rendent dodécaèdre.
M. Achard avoit trouvé la chryfolithe compofée
comme il fuit :
Silice....................... .................................. o , i f .
Alumine.........................................................0,64.
Chaux......................... 0,17.
Fer....... .........................................................0,01.
MaisM. Klaproth, qui a fait une analyfe très-
exaéte de cette pierre , a obtenu un réfultat
différent. Il a examiné la chryfolithe ordinaire &:
la chryfolithe des volcans, dont M. Werner avoit
cru devoir faire un genre particulier fous le nom
d’olivine , à caufe de fa couleur d’olive & de
quelques différences dans fes propriétés phyfi-
qües. M. Klaproth a trouvé une trop grande analogie
entre ces deux pierres pour les féparer l'une
de l'autre. Comme fon analyfe eft une des plus
intéreffantes de la lithologie chimique, on l’inférera
ici toute entière, telle qu’elle a été traduite
par M. Hecht, & confïgnée dans le Journal des
miûes, n°. 22.
Cet article fera connoître les procédés employés
par le célèbre profeffeur de Berlin > &
comme nous aurons par la fuite occafion de citer
quelques analyfes de M. Vauqueün fur plufieurs
pierres, on pourra comparer les méthodes des
deux plus habiles analyftes modernes en miné'
ralogie.
I. Analyfe de la Chryfolithe ordinaire (1)«.
La pierre gemme, que nous appelons chryfolithe,
n’eft pas celle que les Anciens connoiffoient fous
le même nom : par un changement bizarre de
dénomination, nous nommons topaze la chryfolithe
des Anciens, tandis que la topaze des JAnciens
eft la chryfolithe des Modernes. La preuve de
cette affertion fe trouve entr’autres dans un paf-
(1) Il ne faut pas confondre cette analyfe avec celle
de la chryfolithe du Cap de Bonne-Efpérance, qui fc
trouve dans les Annales de chimie, com. I, pag. 101.
Cette dernière eft l’analyfe de la pierre qui eft maintenant
connue fous le nom de prehnite , & que Ton
confondoit autrefois , à ce qu’il paroîr, avec la chryfolithe.
Les parties conftituantes de la prehnite font :
Silice ....................... 43,8}
Alumine . . . . . . . . .................................... 30,35
C h au x ........................................... ................... 18,3 j
Oxide de f e r ..................................................... y,66
Eau, . ..................... .....................5 . . . . i,8f
C Note du traducteur. )
A