
Parties centésimales Pefariteur
d'Étàin. de Plomb. Jpêajïque màiném. igecijsqüe réelle.
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GRAVITÉ s p é c i f i q u e , mots ynônymés dé
pefanteur fpécifique. ( Voye£ ces derniers , qui
l 'o n t , & plus exacts , & comme tels plus foïivent
employés. )
GRENAILLE , f. f. C ’eft, en docmiafîeflèche!
& en métallurgie , un métal réduit en poùïïière-
connue fous le nom de cendrée , pour être employé;
à diverfes opérations. On grenaille !le plomb pour
l ’allier plus facilement aux métaux avec lefqueîs on;
veut le fondre dahs lès coupellations &le s fcorifi-1
cations. (Voye^ ces mots.') On grenaille l’aigent pour!
le fëparer plus facilement de l’or, avec lequel il eftj
combiné, lorfque l’on veut lui faire fiibir PÔpé-j
ration du départ. Si l’argent, combiné à l ’o r , ëtoitj
fournis en groffes rhaflls a l’àétion de l’acide* nitrique
en fufion, l’or reftant , après avoir diflous j
une épaifleur d’argent plus ou moins grande, préfer
veroit le relie de la malfe de l’aétion de i’acide f
ce qui oblige en conféquence à laminer ou à gre-j
naiiler l’argent que l’on Ibumèt au départ. ( Voye^
ce mot. ) Quant à l ’opération par laquelle ori ob-l
tient âêS grenailles , voye^ Gr EN AIL LE R .
GRENAILLER , verb., aft. C’eft, en docimafie
lèche & en métallurgie, l’a&ion par laquelle on
réduit un métal en petits graihs pour le paffer, le:
fondre, le difloudre & le cbmbiner plus facilement
à d'autres.
Ôn grenaille les métaux par la voie humide &
par.la voie lèche.
Il faut , ert grenaillant par \d voie, humide , .que
l’eau dans laquelle tombe le métal fondu, ait un.
mouvement rapide qui facilite fa aivifion. Si l’eau
étoit tranquille , comme dans la granulation, on
obtiendroit des grains plus ou moins gros , plus
ou moins arrondis, mais toujours-plus gros qu’ils
ne doivent être pour les opérations auxquelles la
grenaille eft deftinée.
L’eau peut être agitée de beaucoup de manières:
| le plus ordinairement on fait ufage, pour'cette
opération, d’un balai ; ce qui lui a fait donner le
nom de granulation au balai.
Le balai peut être tenu à la main. En le mouvant
dans l’eau , on donne à ce liquide un mouvement
giratoire , nécéfîaire au fuccès du grenaille-
ment. D’autres fois, & c’eft le moyen que l’on
emploie partout où l’on grenaille en grand, on fixe
fur un cylindre horizontal une couche de brins de
balai de quelques centimètres d’épailfeur. Le métal
fondu fe verfe defïus ; il y eft arrêté par les
branchages. Par un mouvement de rotation communiqué,
au cylindre qui plonge dans l’eau par fa
partie inférieure, le métal eft porté dans celiquide,
ën même tems qu’il e(f lance avec une force plus
ou moins grande dans une direction tangentielle à
la furface du cylindre. Cette double aêlion de l’eau
& de la rotation divife le métal en pouflière plus
ou moins fine, & le rend propre aux opérations
auxquelles on le deftine.
Par la voie fèche , ôn vetfe le métal fondu dans
un vafe de bois ou dans une bafiîne de cuivre : on
l’y laifîe repofer jufqu’au moment’ où il eft prêt à
fe figer; alors, par une fuite de fecouffe rapide"
donnée au vafe, puis:par un mouvement analogue
à celui que l’on communique aux vans pour né-
tôyer îev grain, ‘on'‘dï vrfe: èe trvétàPau ’morhèfit Où
il fe folidifie ; on fépare même, par ce mouvement
, des portions qui avoient déjà up commencement
d’a'dhéfion , & l.’on Obtient une pouflière
ou cendrée d’autant plus fine, que l’infiant précis
de la coagulation aj été mieùx faîifi , Ôc.qüe les
fecôüffes:'& les mouvemens ont été plus brufques
& j>lus rapides.
Cette féconde méthode réuflït corripléteiîient
avec le plomb.
La cendrée obtenue par ces deux opérations eft
paffëe dafts des tamis : les grains trop grbs font re-
fondus grenailles de nouveau. ( H. )
GRENAT, granatus d'es minéralogiftès qui-ont
écrit en latin, efpèce de pierre a fiez dure, rangée
autrefois parmi les pierres plrécieufes du- fécond
ordre, qui eft très-connue & très-employée comme
ornement.
Sa péfanteùr fpécifiquè eft "entre . 3 , 8c 4 , r.
Il raie le. quartz ; il a une rjéfradion fimple : fa
formé.primitive eft le dodécaèdre rhonhboïdal. 11
eft fufîb’îe au chalumeau.
L’analyfe doit le faire ranger parmiI les .com-
pofés de'filice d’alumine & ‘ de 1er. Ce métal y
varie beaucoup en quantité, & dét-ermihe les-variations
de c'ouleur de la piërre.-La chaux & la
magné fie s’y rencontrent aufiraflezfréquemment,
mais ne paroiflfent'pas y-ptre iauffi elfendelles^ue
les trois matières précédentes : ifen eft' de même
de l’bxide de manganèfe. Tel eft-le ré fui car de
trois analyfes faites par M. Kjàprqc, & Idc quatre
dues à M. Vauquelin , fur diverfes variétés de
G R È
grenats de Bohême, de Syrie , du Pic d’EreX-
lids, dp CbtXe & de Frafcad.
La forme du grenat varie beaucoup, comme fa.
groffeur 6c fa couleur. M. Haiiy a diftingué. le..
grenat primitif, fe trapézoïdal, l’émargine , le.
triémarginé, l’uniternaire parmi ceux à forme dé-,
ter minable j 1e fphéroïdal & l’amofphe parmi ceux
dont la forme eft indéterminable.
Quant à la couleur, il a indiqué fe grenat rouge
de coquelicot, le rouge-foncé-jaunâtre, le vermeil,
le violet pourpré , le rouge-orangé, le jaunâtre
, le verdâtre, fe brun, le blanchâtre &
le noir. II y a auflï des grenats tranfparens, de
tranflucides, & des grenats opaques.
11 ne faut pas confondre les véritables grenats
avec le grenat du Puy, qui eft un zjrcon j le grenat
blanc , qui eft un amphigène ; les grenats d’étain, ;
qui appartiennent à la mine d’étain brune.
On trouve des grenats dans beaucoup dç lieux , ;
8c furtout en Bohême , d’où l’on tire les plus
parfaits. Ils ont pour gangue le quartz, le feld-
fparh, la ferp,entine, Te talc, l’api ante , le carbonate
de chaux. Ils forment des roches où ils
fopt Cou vent très-abondans. On les rencontre auflï
parmi les pierres rejetées par les volcans , furtout
au Véfuye. Le fer eft fi abondant dans quelques-
uns, qu’on les exploite comme minés depe métal.
Il y eft même à l ’état métallique , puifqu’ils font
altérables à l’aimant.
Il y a lieu de préfumer, d’après les différences
que.préfentent les fept analyfes de grenat déjà faites
par deux chimiftes également habiles, que l’on â
rangé dans l’efpèc.e grenat des pierres allez dif-
fembla-bles, & qui pourront bien quelque jour appartenir
à des efpèces diftiqétes. .
: GRES. Le grés eft une pierre filicée , formée
.de petits grains de quartz liés entr’eux p a r un ciment
de la même nature, & quelquefois par un
ciment argileux. M. Haiiy range le grés parmi les
pierres mélangées ou l e s agrégats formés de f r a g m
e n t ou de débris agglutinés p o f t é r i e u r em e n t à la
formation des fubftances auxquelles ils ont appartenu.
Il diftingué comme variétés , i* . le grés dur
des paveurs; i G. le grés demi-dur des couteliers
& rémouleurs ; 30. le grés filtrant ou poreux ; 4®. le
grés pulvifculaire ou grés de Turquie 5 5®. fe grés
micacé flexible ; 6°. le grés ferrifère ; il indique,
pour les accidens de couleur , 1e grés grifâtre, le
grés rougeâtre, l e ^ j jaunâtre, 1e grés-onyx & 1e
grés arborifé.
Le grés forme tantôt des blocs épars ,& enfouis
dans le fable, tantôt des bans & des lits fuper-
pofés.
L’analyfe montre dans le grés beaucoup de Alice,
un peu d.e chaux , d’alumine & de fe r , dont les
proportions varient beaucoup.
11 fert à uoe foulé d’ufages économiques, que le
G R I 5o5
nom & les .épithètes des variétés indiquent fuffi-
fammént.
GRILLAGE des miner/,is. ( Métallurgie. ) Le
but que l’ori fe propofe en grillant des minerais,
eft :
1 °. De çhafier, par la volatilifation, des fubftances
qui peuvent être nuifibles dans lé traitement ultérieur
que l’on doit faire fubir aux minerais : ces
fubftances font principalement le foufrë , l arlenic,
l’èau & l’acide carbonique ;
2®. D’e’foxider certains’minerais, ainfî que cela
a lieu dans les fabriques d’alun %’dë vitriol ;
3°. De rendre des^minerais très-durs, propres!
être boçardés plus facilement ;
4°. E>e donner une aêiiqn, fur les minerais, à certaines
fubftances qu’on ajoute dans leur traitement
métallurgique : tel eft le but du grillage'que l’on
fait fubir aux minerais d’argent que l’on deftine à
être amalgamés, & que l’on grille avec du muriate
dé fou de;
5°. De rendre des minerais pîusfufiblss.
Le procédé que l’on emploie pour lé grillage des
minerais doit varier félon le but que l’on fe propofe.
Si le grillagé n’a pouf objet que de ch a fier,
par la volatilifation, certaines fubftances nuifibies,
il faut prendre quelques précautions pour que le
feu.n’oxide pas trop fortement les minerais; ce qui
pourroit devenir préjudiciable au traitement ultérieur;
& pour cela il faut fermer, le plus exactement
poflible, tout accès à l’air. A cet effet , on
recouvré de menu charbon ou de menu minerai
le tas qui doit être grillé. Si 1 e grillage fe fait dans
des fburnëaux à réverbère, on ajoute au minéral
du poufiïer de charbon, lequel empêche l’oxida-
;• tion. Ces moyens défoxidans favorifent encore la
; volatilifation des fubftances que l’on veut chaftèn.
Si Je grillage a pour objet d’oxide r, ainfi que cela
a lieu pour les minerais de vitriol ( fulfafe dè fer)
& pour les pyrites contenues dans les minerais
qu’on veut amalgamer, il faudra fuivre une marché
contraire, c’eft-à-dire , favorifer, autant que pof-
fible, l’ accès de l’air atmofphérique.
Lorfqu’on grille les minerais pour les difpofer au
bocardage, il faut faire en forte que le feu les pénètre
uniformément : il eft en outre fouvent convenable
de les éteindre avec de l’eau; ce qui les
fendille & les rend plus faciles à boçarder. Cet
arrofage a encore un aurre avantage, c’eft celui
d’entraîner quelques fuifates qui pourroient s’ être
formés pendant le grillage , & qui feroient nuiiï-
bles dans la fonte. 11 doit être recommandé fur-
tout dans le traitement des minerais de fer qui
contiennent des grains de pyrites, bien entendu
qu’après le lefiïvage on fèche de nouveau & convenablement
les minerais.
Lorfqu’on grille des minerais avec une autre
fubftance, & qu’il s’agit, par cette opération, de
fairè en forte que les deux matières exercent une
aêtion fur l’autre, il faut préalablement qu’elles