
rions diverfes pour les différens compofés végétaux
qui fe le cèdent ou fe l'enlèvent; chap. 26,
influence enfin d'une manière très-remarquablé
fur la végétation des plantes vivantes, & fervant
à la folution de ce grand problème fi vaguement
agité jufqu aujourd'hui dans les écoles.
Dans les cinq chapitres 27 , 28, 29 , 30 & 31, je
placerai l'hiftoire de l’oxigène agiflant fur les matières
animales , à la fuite de fon aétion fur les végétales.
Je parcourrai fuccefîivement, i°. la présence
de ce principe dans les fubftances animales;
2°. fon intromiflion dans le fang par la refpiration ,
la coloration & réchauffement de ce liquide , provenant
de fon union avec ce principe ; 30. fon
effet ftimulant ou excitant fur les fibres mufculai-
res & toniques ; 4e. fon influence fur la concrefci-
bilité des humeurs animales, à laquelle il donne
naiflance;. y°. enfin la nécefïité pour l'entretien
de la vie des animaux, réfultat immédiat des effets
précédens. Cette partie de l'hiftoire de l'oxigène
montrera que la découverte de ce principe & de
fes effets fur les animaux a ouvert une nouvelle
fource de vérités pour les phyfiologiftes , & leur
a donné un nouveau moyen ae tenter la folution
du fameux problème de la vitalité.
Dans les chapitrés 32, 33, 34 & 35 » j’ étendrai
les mêmes confédérations de I'aélion de l'oxi-
gène fur les animaux, en l’étudiant d’abord (chapitre
32) comme fource de propriétés médica-
menteufes; en fécond lieu (chapitre 33 ) comme
vénéneux; enfuite (chapitre 34) comme formant
une claffe particulière de médicamens ou de poi-
fons, que je nomme oxipkons' pour les diftinguer
de tous les autres; enfin (chapitre 35) comme brûlant
& décompofant les organes des animaux dans
fon a&ion extrême , & telle qu'il l'exerce par les
acides concentrés & les oxides métalliqnes caufti-
ques appliqués à ces organes. Toutes ces confédérations
, qui font la bafe de théories médicales,
auffi bien fondées qu'importantes, feront voir combien
les progrès de la chimie ont contribué à ceux
de la médecine, & ce que cette dernière fcience
peut en attendre.
Les cinq derniers chapitres de mon Traité d'Oxi-
génologie feront une récapitulation générale de
tous les objets traités dans les trente-cinq chapitres
précédens. Dans le trente-fixième, je rappellerai
fuccin&ement l'enfemble de fes propriétés ;
dans le trente-feptième , je prouverai que la con-
noiffance de ces propriétés a beaucoup avancé la
fcience de la nature en général; je noterai plus fpé-
cialement, dans le trente-huitième , l'utilité de
cette étude approfondie pour l'avancemenrde l'art
de guérir; dans le trente-neuvième , j’en tracerai
les avantages pour le perfectionnement des arts;
enfin j'indiquerai, dans le quarantième & dernier
chapitre de l'ouvrage, ce qui refte à faire pour
compléter le grand travail, pour continuer les
belles recherches, & pour agrandir le domaine
d’une fcience déjà fi étendue, & qui promet tant
de découvertes encore &r tant d’applications aux
arts de tout genre.
Cet expofé rapide, cette efpèce de programme
d'un ouvrage dont j’ai conçu le plan il y a près de
dix années, ne permettra plus de douter , en en
rapprochant & en comparant entr’elles les différentes
parties qui le compofent, que l’hiftoire de
l'oxigène , en préfentant celle des plus brillantes
découvertes faites depuis trente ans, comprend
dans fon vafte enfemble toutes les bafes de la chimie
moderne, & peut être regardé comme un
Traité complet des généralités de cette fcience.
Gaz phlogistiqué. C ’eft le premier nom qu'on
avoit donné > d'après Prieftley, au ga^a^ote lorf-
qu'on le regardoit, avec cephyficien, comme de
l’air altéré ou gâté par le prétendu phlogiftique
dégagé des corps combuftibles. ( Voye£ les articles
Air phlogistiqué & Gaz azote.)
G az prussien. On a donné ce nom auga% acide
prujfique. ( Voyeç ces mots. )
Gaz pulmonaire. On nomme ainfi, en phy-
fiologie, le fluide élaftique qui fort des poumons
pendant l’expiration. C’eft un mélange de gai açote
& de ga% acide carbonique chargé d’eau , & contenant
encore un peu de gai oxigene. ( Voyei Air
& Respiration. )
Gaz septique ou septon. Ce nom a été pro-
pofé par un chimifte anglo-américain, pour défi-
gner le gai a^ote; mais il n'eft pas allez bien prouvé
que l'azote foit le principe & le ferment de la putréfaction
, pour adopter cette dénomination, qui
n’eft cependant ni fans fondement ni fans intérêt
pour la-chimie animale & pour la médecine.
( Voyei Varticle PUTRÉFACTION, & les-articles
C himie animale, Gaz azote.)
Gazomètre. J’emprunterai de Lavoifier, à
qui cet infiniment eft dû, la defcription qu’il en
a donnée dans fon Traité élémentaire de Chimie.
1789, vol. 2, page 347 & fuiv.
Le nom feul de cet infiniment, dit ce célèbre
chimifte, indique affez qu'il eft deftiné à mefurer
le volume des gaz. Il confifte en un grand fléau de
balance, de trois pieds de longueurD, E,)%. 23,
claffe V i l des inflrumëns pour la détonnation &
la combuftion, conftruit en fer & très-fort. A chacune
de fes extrémités D , E , eft folidement fixée
une portion d’arc de cercle, également en fer.
| Ce fléau ne repofe pas,' comme dans les balances
ordinaires, fur un couteau : on y a fubftitué un
tourillon cylindrique d’acier F , fig.-24, qui porte
fur des rouleaux mobiles : on eft parvenu ainfi à
diminuer confidérablement la réfiftance. qui pouvoir
mettre obftacle au libre mouvement de la
machine, puifque-le frottement de la première
efpèce fe trouve converti en un de la fécondé.;
Ces rouleaux font en cuivre, jaune & d’un grand
diamètre : 011 a pris de plus la précaution de
garnir les points qui fîi;pportent l'axe ou tourillon
du fléau, avec des bandes;de enflai de roche.
Toute cette fufpênfton eft établie fur une colonne
folide, de bois B C y,fig. 23.
A l’extrémité D de l’un des bras du fléau eft
fufpendu un plateau de balance P , deftiné à recevoir
des poids. La chaîne, qui eft plate, s’applique
contre la circonférence de l'arc n D o , dans
une rainure pratiquée à cet effet. A l'extrémité E
de l’autre bras du leyier, eft attachée une chaîne
également plate i k m , qui, par fa conftruélion ,
n'eft pas fufceptible de s’alonger ni de fe raccourcir
Iorfqu’elle eft plus ou moins .chargée. A cette
chaîne eft adapté folidement en i , un étrier de
fer à trois branches a .ƒ, c i 3 h i , qui fupporte.une
grande cloche A de cuivre battu , de dix-huit
pouces de diamètre, fur environ vingt pouces de
hauteur.
On a repréfenté toute cette machine en perf-
peélive dans la fig. 23 ; on; l’a fuppofée au contraire,^.
2y & 26, partagée en deux par un plan
vertical, pour laiftèr voir l’intérieur. Tout autour
de la cloche dans le bas, fig. 25,. eft un rebord
relevé en dehors , & qui forme une capacité partagée
en différentes cafés 1 , 2 , 3 , 4 , &c. Ces
cafés font deftinées à recevoir des poids de plomb,
repréfentés féparément 1 , 2 , 3. Us fervent à augmenter
la pefanteur de la cloche dans les cas on
l’on a befoin d’une preflion confidérable , comme
on le verra dans la fuite ; ces cas, au furplus, font
extrêmement rares. La cloche cylindrique A eft
entièrement ouverte par fon fond d e3fig. 26; elle
çft fermée par le haut au moyen d'une calotte de
cuivre a b c , ouverte en b f , & fermée par le
moyen d’un robinet g. Cette calotte, comme on
l.e voit par l’infpeélion des figures, n’eft pas placée
tout-à-iàit à la partie fupérieure du cylindre; elle'
•eft rentrée en dedans de quelques pouces, afin
que la cloche ne foit jamais plongée en entier fous
l'eau, & qu'elle n’en foit pas recouverte. Si j’é-
tois dans le cas de faire reconftruire un jour cette
machine, je defirerois que la calotte fût beaucoup
plus furbaiffée, de manière qu'elle ne formât presque
qu’un plan.
Certe cloche ou réfervoir à air, reçue dans un
vafe cylindrique L M N O , fig. 23, claffe VU,
................... également de cuivre, & qui eft
plein d'eau.
. Au milieu de ce vafe cylindrique L M N O ,
fig. 26, s’élèvent perpendiculairement deux tuyaux
f t » x y 3 qui fé rapprochent uu peu l'un de l'autre
par leur extrémité fupérieure t y. Ces tuyaux fe
prolongent jufques un peu au deffus du niveau du
bord fupérieur L M du vafe L M N O , Quand la
cloche a b c d e touche le fond N O , ils entrent
d'un demi-pouce environ dans la capacité conique
b , qui conduit au robinet £.
Là fig. 27 repréfente le fond du vafe L M-N O.
Ch im i e . Tome IV.
On voie ait milieu une petite calotte fphérique,
creufeen deflous, aflujettie & foudéepar fes bores
au fond du vafe. On peut la .confidérer comme le
pavillon d’un petit entonnoir renverfé, auquel s a-
daptent en ƒ & en x les tuyaux ƒ r, y , fig. 26.
Ces tuyaux fe trouvent, par ce moyen, en communication
avec ceux mm ,n n yo o t p p-3 qui font
placés horizontalement fur le fond de la machine
fig. 27, & qui tous quatre le réunifient dans la
calotte fphérique J x. '
De ces quatre tuyaux, trois fortent en dehors
du vafe L M N-O , & on peut les fuivre, fig. 23.
L’un , défigné par les chiffres arabes 1 , 2 » 3 , s'a-
jufte en 3 avec la partie fupérieure d'une cloche V ,
& par l’intermède du robinet 4. Cette cloche eft
pofée fur la tablette d’une petite cuve G H 1 K,
doublée de plomb, & dont l’intérieur fe voit,
.fig. 28.
Le fécond tuyau eft appliqué contre le vafe
L M N O , de 6 en 7 : il fe continue enfuite en 7 ,
8, 9 & 10, & vient s'engager en n , fous la cloche
V. Le premier de ces deux tuyaux eft deftiné
à introduire le gaz dans la machine ; le fécond à
en faire pafîer des e fiais fous des cloches. On détermine
le gaz à entrer ou à fortir, fuivant le degré
de prefiion qu'on donne, & on parvient à faire
i varier cette prefiion en chargeant plus ou moins le
; baflin P. Lots donc qu’on veut introduire de l’air,
[ on donne une prefiion nulle & quelquefois même
j: négative. Lorfqii’au contraire on veut en faire.for-
i tir, on augmente la prefiion jufqu’au degré où on
I le juge à p repos.
i Le troifième tuyau 12, 13, 14, 15 eft deftiné
\ à conduire l’air ou le gaz à telle diftance qu’on le
\ juge à propos pour les combuftions, combinaifons
i ou autres opérations de ce genre,
i Pour entendre l’ufage du quatrième .tuyau , il
eft nécefiaire que. j’entre dans quelques expli-
■ cations. Je fuppofe que le vafe L M N O, fig. 23,
: mime claffe, foit rempli d’eau , & que la cloche A
foit en partie pleine ~d’air, & en partie .pleine
d’eau, il eft évident qu'on peut proportionner
^tellement les poids placés dans le baflin P , qu’il
; y ait un jufte équilibre , & que l’air ne tende ni
à rentrer,dans la cloche A, ni à en fortir. L'eau ,
dans cette fuppofition , fera au même niveau en
: dedans & au dehors de la cloche. 11 n'en fera plus
de même fitôt qu'on aura diminué le poids placé
dans le baflin P , & qu'il -y aura preflion du côté
de la cloche : alors le niveau deTe.au fera plus
bas dans l’intérieur qu'à l’extérieur de la cloche ,
. & l'air de l’intérieur le trouvera plus chargé que
celui du dehors d’une quantité qui fera mefurée
exaélément par le poids d’une colonne d’eau d’une
hauteur égale à la différence des deuxnrvaux.
M. Meufnier, en partant de cette obfervatîon ,
a imaginé d'en déduire un moyen de reconnoître,
. dans tous les inftans , le degré de preflion q u’é-
iprouveroit l’air contenu dans la capacité de la
cloche A , fig. 23. Il s’eft feivi à cet effet d’usi
LU