
fluide igné ou le fluide éle&rique 5 les autres,
depuis les découvertes de Galvani, ont admis un
fluide particulier ., qu'ils ont nommé galvanique,
pour jouer le rôle du fluide nerveux ; mais ce dernier
ne paroiffant être que le fluide éle&rique,
cette fécondé hypothèfe rentre dans la première.
On feut bien que les expériences chimiques
n ont aucune prife fur un être dont Pexiftence eft
encore un problème, & que par conféquent les
-chimiftes n'admettent pas 1 efluide nerveux.
. FLUIDES: FLUIDITÉ. Quoique le mat fluides,
tiré du mot.latin fluere, femble appartenir à tous
les corps donc les particules roulent & coulent
plus ou moins facilement les unes fur les autres,
quelques phyliciens avoient propofë d’employer
cette expreiïion pour defigner excluiïvement les
fluides elaftiques ou aeriiormes, ou les gaz, en
réfervant le mot liquides pour les corps dont on
voit les parties couler, & qui ne font pas com-
preflibles. Cette propofition, utile en elle-même,
n’a pas été aflez généralement adoptée, peut-être
même aflez clairement expofée, pour qu’elle ait
encore été confacrée par l’ufage, & l’on continue
a entendre indiflinêtement par le mot fluides, les
corps liquides & les corps gazeux.
La chimie, en comparant tous les corps qui
iouiffent d'une fluidité quelconque aux corps foliées
, Sc en failant voir que la plupart des corps
naturels peuvent paffer fucceffivement de l'état de
folidite a celui de fluidité, 8c réciproquement,
confidère la fluidité comme une polition particu- '
lière , dépendante de l’intromiflion ou de la com- i
binaifon du calorique, & il en attribue les propretés
des corps fluides comme fluides, à Celies de
cet être dont les molécules très-mobiles fembjent i
jouir en même tems d’un mouvement de répullion
■ entr'élles. r
La fluidité eft un état dont on profite beaucoup
en chimie , & qu’on fait naîrre à deffern pour
tavorifer 1a réacftion chimique des corps & leur '
combmaifon réciproque. ( Yye? l,s mots At t r Ac- :
TIONS a C alorique.) .
Fluides aériformes. Qn a donné le nom de
fluides aériformes aux diverfes eipèces de gaz ou
de fluides elaftiques, qui, en préfentant la plupart
des propriétés fenfibles, apparentes ou phyliques
de l’air, n’en ont cependant pas les véritables propriétés,
la nature ou les caraéfères chimiques;
favoir : de fervir à la combuftion des corps com-
buftibles, & à la refpiration des animaux. Ce nom
de fluides aériformes a été donné pour indiquer
qu’avec la forme ou les apparences de l'air, il y a
des corps qui ne font pas véritablement de l’air.
( tye^ Varticle Gaz.)
Fluides élastiques. On comprend fous cette
dénomination les fluides aériformes ou les ga z ,
parce que tous ont, comme l’air, la propriété Hel
• . , r ------- j “ un cijiaLC
plus petit, & de reprendre leur premier Yolume
lorfque la prelïion qu’ils ont éprouvée vient à
ceffer. ( Voyez les mots Fluides aériformes &
Ga z .)
- - - - o v u l i i u i j j t - u t u c j g U y tZ U X 1 O l Ï L
louvent employés comme fynonymes des deux
precedentes dénominations & de celle de gaz, 8c
cette dernière, comme plus courte autant que
comme exprefïïon univoque, eft la plus fréquemment
en ufage pour défigner ces corps dont l’exa-
men fe préfente à tout moment aux chimiftes;
( Voyei l article G A Z.)
^.^ORS. >pot fluor, donné d’abord par
quelques minéralogîftes au fel pierreux naturel
formé d acide fluorique 8c de chaux, parce qu'il
coule très-bien au feu 8c fert très-utilement de
tondant pour les travaux des mines, a été enfuit®
appliqué, par analogie, à la férié des combinai*
fons de 1 acide fluorique avec diverfes bafes. On
de fou.de 3 fluor de potajfe, &c. Depuis
■ l’bjftitution de la nomenclature méthodique en
1767, on a-fubftitué le mot fliiate à celui de fluor,
^ dernier eft totalement abandonné aujout»
d hui. ( Voye^ les articles FlüATRS.)
FLUX. On nomme flux toutes les fubftances
capables de faire fondre ou d’entraîner dans leur
tuhon les matières diverfes qu’on a befoin de
porter a cet état dans la chimie ou dans les arts
chimiques.: Comme ces matières diffèrent beaucoup
entr elles, les flux 8ç fondans font eux-mêmes
tresvdivernfîes, 8c leur nombre eft ou peut
être confidérable. Les alcalis, les fels, les oxides
métalliques, entrent fpécialement dans cette clafîe.
( Voyei les mots Flux blanc, c r u , NOiRj Fusion,
V erre, V itrification.)
Beaucoup de chimiftes ont donné des flux particuliers.
On doit a M Guyton-Morveau un flux
ou fondant trè‘-aélif3 employé avec fuccès dans
la réduction des mines de fe r , 8c qui réfulte du
mélange de huit parties de verre pilé, d’une partie
de borax, 8c d’une demi-partie de poùflière de
charbon.
Flux blanc. Le flux blanc eft de la potaffe
melee de carbonate de potaffe. provenant de h
détonation du tartre par le nitre aflez abondamment
employé pour brûler tout le charbon du
tartre , 8c pour réduire le tout à l’état alcalin. On
le nomme auffi quelquefois alcali extemporané.
flux cru. Comme les principales efpèces de
flux font fpécialement formées d'alcali fixe provenant
de la détonation du nitre par le tartre, on
nommeflux:cru le mélange de ces deux corps avant
qu on 1 ait fait.détoner. On l’emploie très-rarement
dans ce iîmple état de mélange ; Al fert pour
l’ extraétioh extemporanée de l'antimoine, du ful-
fure de ce métal mêlé en poudre avec le nitre 8c
le tartre , 8c projeté dans un creufet rouge.
Flux noir ou réductif. On nomme flux noir
ou flux réduélifle carbonate alcalin, mêlé de potaffe
& de charbon, qui réfulte de la détonation du
nitre par le. tartre à parties à peu près égales, de
forte que le fel ne fuffife pas pour brûler complètement
le charbon de l'acidule tartareux : de la fa
couleur noire & fa propriété de réduire les oxides
métalliques en raifon du charbon qu’il contient.
■ FLUX ( Métallurgie ) , f. m., du latin fluxus,
fluide coulant, matière deftinée à accélérer la fufion
des fubftances. ( Voyez Fondant.)
Le flux eft employé comme matière fondante
en chimie 8c en docimafie f voyez Flux, Doci-
masie); mais comme, dans cette circonftance, il
contribue auffi à défoxigéner les oxides métalliques
, quelques métallurgiftes ont abufé de cette
dénomination, 8c l’ont appliquée à toutes les
fubftances défoxigénables, telles que le charbon,
le fuif, h graiffe., l’huile, la réfine, la poix, &c.
( Voye£ a ces fultflances leurs propriétés dcfoxigéna-
Ues.) Quelques-uns ont même donné le nom de
flux au borax 8c au verre, à caufe de.la propriété
qu’ont ces deux fubftances de défoxider la fur-
face de quelques métaux èn fe combinant avec
l’oxide métallique.
( Cet article a été fourni par M. Hajfenfrat£. )
FOIE. Vieille expreffion chimique, abandonnée
aujourd’hui, 8c qui étoit autrefois employée pour
défigner les combinaifons des alcalis avec le foufre
8c quelques autres matières ; elle étoit tirée de
la couleur rouge-brune, imitant celle du foie des
animaux. On nomme aujourd’hui ces combinai-
{oss des fulfures.
- Foie DES animaux. Le foie des animaux eft
un gros vifcère glanduleux, rangé, par les anato- i
milles, parmi les glandes conglomérées, qui eft i
formé de vaiffeaux fanguins 8c veineux, 8c defti- \
né à la fécrétion d’une liqueur nommée bile ou ;
fiel. Cette liqueur, provenant du fang modifié
d’une manière particulière, eft reçue dans un ré-
fervoir nommé véficule du fiel, où, verfée immédiatement
dans les inteftins, elle fert à la digef-
tion des alimens.
Le foie eft près-important pour l’économie animale
, puifqu’ôn le trouve jufque dans les dernières
claffes des animaux les plus groffiérement or-
ganifés.
■ On n’a pas encore aflez exaftejnént analyfé le
parenchime du foie pour en bien faire connoître
la nature : on l’a cru de la même nature que le
tiffu cellulaire en général mais j’ai fait voir que
la chair ou le parenchime de chaque vifcère avoir
«n caraétère chimique, différent 8c particulier,■
-Celui du foie me paroît différer de tous les autres,
en ce qu’il contient une matière graffe analogue
au blanc de baleine, 8c que j’ai nommée
adipocire. ( Yoyez le mot Calcul biliaire. )
Foie d’antimoine. Efpèce de combinâifon
vitreufe ou d’oxide d’antimoine 8c de foufre, obtenue
par la fufion, 8c qui a une couleur brune-
obfçure, aflez femblable à celle du foie des animaux.
( Voye{ les articles Antimoine & Sulfure
d’antimoine. )
Foie d’arsenic. Macquer avoit nommé ainfi
une combinâifon de potaffe 8c d’arfenic blanc, à
laquelle il avoit cru reconnoître des caraéfères
analogues à ceux du foie de foufre. On fait aujourd’hui
que cette combinâifon eft une efpèce de fel
formé par l'union de l'acide arfenieux avec la po-
taffe : je 1 ai nommé arfenite de potajfe. ( Yoyez ces
mots. ) . . . .
Foie de soufre. Dénomination ancienne 8c
fort impropre.du fulfur-e alcalin, ainfi nommé à
caufe de la couleur rouge-brune, analogue à celle-
dû foie des animaux. On y a fubftitué les noms ,,
beaucoup plus méthodiques 8c plus clairs, de fui-
fures. ( Vyyet^ ce mot. )
FONDAGE. ( Métallurgie. ) Mot peu ufîté, employé
quelquefois comme fynonyms de fonte, lorf:
que celui-ci défigne l’opération à l’aide dé laquelle
0# rend une fubftancer fluide par l’aéfion du feu-
Dans une acception plus particulière, on appelle
fondage des minerais (ou fonte des mines ) l’opération
par laquelle on extrait des minerais métalliques,
8c, à l’aide de la fufion, le métal qu’ils renferment.
( Voyc^ aux articles Or ,- Argent, C uiv
r e , Plomb, Fe r , 8cc. les détails relatifs au
-fondage des diversminerais.de ces métaux.) On ne
fe fért guère de ce mot dans les ufînes, que lorf-
qu on parle de la compofition d'un fondage ou de fa
[ durée. Par la première de ces expreflîons, on dé-
1 ligne l’alliage des matières qu’on doit fondre >
parmi ces matières, les unes renferment la partie
, métallique qu’on doit extraire ; 8c les autres fervent
à faciliter cette extraélion., foit comme fon~
dans ( voyez ce mot ) , foit comme précipitons. Par
durée d'un fondage , on entend le tems qu’un fourneau
de fufion eft refté en aéfivité, depuis fa mifi
en feu j.ufqu’à fa mife hors. ( D. ).'
Fondant. Lia fondant eft en général toute
matière qui favorife la fufion métallique ou vi-
treufe ; ainfi les fais calcaires font les fondans
naturels des mines de fer, 8c lesalcaüs fixes, ceux-
des fables qu’on veut fondre en verre. Les fondons
font extrêmement variés, 8c cependant oa
peut les réduire aux trois claffes de fondons -Aa-
lins , de fondansTalins , 8c de fondans oxides métalliques
Les premiers- fejsvent. en général à la.fi