
quelle qu'en foit la caufe, pourvu que la même
chofe fe trouve conftamment partout, il en réful-
tera un affez grand avantage pour les navigateurs,
puifque Veau de la mer, prife à cette profondeur,
pourra fervir à la préparation des alimens , au
moins après avoir été mêlée à une égale quantité
d'eau douce j ce qui en ménagera la moitié, &
peut-être plus, dans un befoin preffant.
Je pourrois joindre aux articles de Macquer &
de Bergman, des détails beaucoup plus étendus
fur Veau de la mer, inférer ici des analyfes de
cette eau faites par divers auteurs & par moi-
même ; mais comme ces détails n’ajouteroient
rien d’important à ce qui eft déjà dit dans les deux
extraits précédens, je bornerai là ce que je me
fuis propofé de préfenter fur cet objet.
Je me contenterai d’obferver à ce fujet que
l’hiftoire des eaux marines ne fera bien faite que
lorfqu’on pourra comparer l'analyfe de ces eaux
dans toutes les latitudes & à toutes les profondeurs,
dans le milieu des grandes mers & dans le
voifînage des côtes, & que ce réfultat, qui ne
peut être que le produit d’un grand travail, pourra
conduire , linon à la découverte de la caufe de la
falure des eaux, au moins à celle des variations
de l’influence de cette caufe.
Je terminerai cet article par une table contenant
le réfultat des expériences relatives à la température
des eaux de la mer à différentes latitudes,
a diverfes profondeurs, près ou loin des côtés.
Cette table eft placée à la fuite d’un excellent
Mémoire de M. Perron , médecin-naturalifte de
l’expédition du capitaine Baudin, & inféré dans
les Annales du Muféum d’h-ifioire naturelle,