
une tranche de cylindre. On fe fert de cesfromi- j dé fëigle & de froment, imprégnée d’urine &
Bes » P 011 T10**1* & épais, & cjui doivent | d excrémens des animaux auxquels elle a fervi de
être afïVz variés, dans un laboratoire bien appro- | litière, raffemblé en tas, humedlé j échauffé, fer-
vihonné, pour foutentr, fupporter & élever, au * mente, & qui, après avoir éprouvé une décom-
miheu des fourneaux pleins de charbon, les creu- j pofition plus ou moins avancée, eft enfuiteenfoui
Jets dans lefquets on veut faire fondre différentes | dans la terre pour y fervir d'engrais, fl varie beau-
rîi > Q*~ coup, fuivant les animaux , le tems pendant lequel
il a fervi, celui depuis lequel il eft livré à la dé-
compofîtion, depuis le moment où il s'échauffe,
[ jufqu a celui où il eft confommé & rapproché de
I l'état de terreau. (Voyez les mots Engrais &
Tubftanccs métalliques, vitreufes, falines, &c.
FULGURATION. On donne ce nom à un phénomène
chimique, qui confifte dans une combuf-
tion rapide & inftantanëe, accompagnée d'une
flamme vive, femblable à celle des éclairs : onj T erreau. )
a n K iT ,‘i‘rtOLI' i l j 'urmièrs Procl“ite pjr 5% . L’htftoirê chimique 9ues rouges, & furtour par 1 argent traué ! raffemblement 3juSlqBu de la a coupelle,5a fSa du r5e5du fumier, ptife depuis J
paillé huméftée d’urine &
Jout le • plomb r‘ ■ au moment ~ où il - fe découvre, où ! HWrrÂmonc terr.e..a..u.,.> prVe-
en eft féparé. ( Voyez les mois
p. - j ci excremens, ction en |I fente fpntr» lin part & Coupellation.) une A foule fnnle de A û phénomènes,nKânniviÀnn.. de J.-.
décompofi-
j tions & de fermentations, qui mériteroient, pour
.FULIGINOSITÉ. On nomme fuliginofité l'ef- j ®tre bien décrits & bien connus, d'être étudiés
pèce de fumée plus ou moins épaiffe & noire,qui ; avec beaucoup de foin & de tëms. J'en donnerai
précède ou qui fuit l’inflammation des huiles & de ; un® idée fuffifante, & je ferai voir que tous ces
tous les corps huileux; elle provient d'une portion , phénomènes font loin d’être connus, en indiquant
d huile charbonneufe, volatilifée par l'aélion de j ceux que j'ai eu occafion d’y obferver, fans m’oc-
la chaleur : elle forme la fuie, qui fe condenfe i cuPer cependant de cet objet, qui réclameroit un
dans les tuyaux que trayerfe cette fumée, & ou ; travail particulier & les loifirs entiers d’un obfer-
elle fe refroidit. ( Voyez le mot Suie. )
FULMINATION. Le mot fulmination eft em
■ployé pour défigner l'efpèee d’explofion bruyan - ■ r• 1 t , - - fv------ : » '•5U .J , p v u i u c g d g c i u n v a p e u r
que forment certains corps nommes fulminans, j aceteufe & ammoniacale; pour prendre même feu
tels que la poudre fulminante, 1 or fulminant, j fpontanément fi on ne l'agite pas, fi on ne renou-
I argent fulminant, lorfqu on les chauffe ou lorf- veile pas fes furfaces & fi on m ‘
qu on les trappe fubitement, ou même lorfqu’on 1 * "
les touche. Gette dénomination eft tirée du brL..
violent qui a lieu dans ce cas , & qui imite celui
de la foudre. ( Voyez les articles MuR.iate SUR-
oxigené, Poudre fülminànte, Ôr & Argent
| vateur habile pendant plufieurs mois.
| fumier, humeêlé comme je l'ai dit, s'échauffe
j aftez pour s'élever à une température de plus de
trente degrés, pour dégager des vapeurs aqueufe,
FULMINANS. )
FUMÉE. La fumée eft une vapeur vifîble , odo-
rante, fouvent acre, qui fe dégage des matières
végétales & animales, chauffées jufqu'à leur entière
décompofirion. On ne, comprend pas dans
cette définition les corps métalliques, réduits
tout entiers en vapeur, comme l’avoit fait Mac-
quer, quoiqu'on dife quelquefois dans les ateliers
& dans les arts : Fumée du plomb , fumée de la lit
i g e ,• fumée d'arfeaic , fumée du fine 3 fumée de
f antimoine, parce que ce feroit alors tout confondre.
On n applique cette dénomination qu'aux vapeurs
fuligineufes, huile ufes, acides, charbon-
. | - -,--------ne le pénètre pas
d adr fec, évaporant & refroidi (Tant.
Lorfque \e fumier* été quelque tems échauffé,
il saffaiife, la paille brunit : il s'èn exhale une
odeur acétique & ammoniacale très-'fenfib'le. On
en retire de l'acide acéteux fétide & de l'acétate
d'ammoniaque par la diftillation.
La. chaleur douce qui s'excite dans du fumier
humide peut fervir à beaucoup d'opérations de
chimie, & les anciens chimiftes en faifoient tm
cas particulier, puifqu'ils recommandoient le bain
ae fumier pour le fuccès de plufieurs opérations,
& furtout de celles auxquelles ils attachoient le
plus d'importance.
' t Cette .chaleur favorife auffi la végétation, &
l'on s'en fert avec fuccès pour faire croître les
champignons, ainfî que beaucoup de plantes qui
ne croifïent pas facilement à la température ordinaire
du fol de nos climats tempéréis.
L eau qui s écoulé des fumiers ramaffés dans les
neufes, ammoniacales, qui s'exhalent des compo- Par£ies baffes, ombrageqfes & abritées des coins
fés organiques, traités dans les cheminées , dans | des'campagnes, des baffes-cours, &c.
des fours, dans, des creufets, dans des cornues j & flu'on notnmêjus de fumier, eft ùn liquide brun,
mal lutées , & qui forment de la fuie dans, les j somatique ou fetide, acide , & rougiflant.les coü-
tuyaux , comme les produits huileux & falins em- j / urs l?}eiI;ès > précipitant, par tous les réa&ifs qui
pyreumatiques dans les récipiens qu'on- adapte < feParel>t les matières animales diffoutes parles
aux diftillations à feu nu. ( Foye^ les mots Distil- J ach^es> & Contenant une efpè :e d'hydrure de car-
LATiON 6? Suie. ) j bone^qûî parole' ê.tre éminemment fufcqpribïé d'êFftUtMa/
tItEcRd , ht at. fru mi‘e r proprement dit ,e f_t .l a pa.i.l.l e ! plan^tehsf.o ioe par les radicules, & dé nouirir 'lès
On trouve auffi dans le jus de fumier des nitrates,
des muriates & des fulfates terreux & alcalins,
foit par les réa&ifs appropriés, foit par l'évaporation
bien ménagée &c la criftallifation.
Lorfque le fumier eft confommé, ce qui ne lui
arrive qu'après plufieurs années de décomposition
putride, il rentre dans la clafle du terreau, &c'eft,
de toutes les matières végétales, celle qui éprouve
le plus vîte & le plus complètement cette altération.
( ^oyez Varticle TERREAU. )
FUSER. Le mot fufer fîgtiifié couler & fe fondre
avec fcintillation, & ne s'applique qu’au nitre
jeté fur des charbons afrdens ou fur des métaux
rougis. ( Voyez le mot Nitre. )
FUSIBILITÉ. Propriété de fe fondre, que pré-
fentent beaucoup de corps, & qui varie de manière
à établir beaucoup de degrés ou de variétés
parmi ces différens corps.
La fujibilitc peut être confidérée comme une
forte de combinaifon des corps avec le calorique,
qui fuppofe une attraêlion plus ou fnoins confidé-
rable entr'eux ; cependant la plupart des phyficiens
ne regardant la fufîon que comme une fimple modification
temporaire, un fimplé changement d’état,
cette idée femble détruire celle de l'attraêlion
entre le calorique & les corps fufibles. On peut
donc ne regarde* la fufibilitê que comme une tèn-
dance à fe laiffer pénétrer du calorique, à admettre
facilement ce corps entre fes molécules, & à
éprouver plus ou moins promptement entre celles-
ci un écartement qui leur permet de rouler les
unes fur les autres par le moindre mouvement.
FUSIBLES. Ôn nomme fufibles les corps fufeeptibles
de fe fondre ou de fe liquéfier par l’aélion
du feu ou par l’accumulation du calorique.
Il y a beaucoup de degrés ou de différences dans
la propriété d’être fufibles parmi les differens corps
de la nature. Quelques-uns ne le font à aucun feu
connu : on les nomme infufibles ou réfractaires ,
comme le criftal de roche, &c. D’autres rie fé
fondent qu’à un feu extrême , comme le platine,
plufieurs métaux, &c. II eft au contraire des corp^
fi fufibles, qu’ils fe préfentent le plus fouvent dans
leur état liquide : tels font l'eau, &rc. Enfin, il y
en a de fi prodigieufement faciles à fondre, qu'on
ne connoît pas de moyens de les voir folides *
comme le font, par exemple , l’éther, l'alcool,
l'ammoniaque, &c. qu'on ne fait figer ou folidi-
fier qu’à des températures baffes extrêmes, telles
que 41,4y, 48 degrés fous le o du thermomètre
de Réaumur. (Voyez les mots Fusibilité, Fusion,
&c. &c.)
FUSION. C'eft l'opération par laquëlle oh fait
fondre les corps par le feu ou par l’iritrodu&iori
du calorique entre leurs molécules. On expofe
pour cela les corps au milieu d’un foyer ou fourneau
rempli de charbon de terre ou de bois, ou
même fervi avec du bois, dont la combuftion eft
fouvent animée par des foufflets mus au moyen des
chutes d’eâu, des machines à vapeurs, &c. Les
corps font ordinairement placés dans des vafes dé
terre réfraéiaire, nommés creufets, d’un volume
plus ou moins grand. On les fond quelquefois dans
les fourneaux immédiatement : tels font les fourneaux
de réverbère, & les fourneaux à maneHé
dans la métallurgie. (Voyez Us mots Fond âge,
Foote, Fusibilité* Fusibles.)
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