huileufe concrette, & M. Darcet Fa fcpaiée par
le meme procède , des tendons 8c parties mem-J
braneufes., - r
Le blanc de baleine, ou-au moins une fubftanee
grafle qui lui eft très-analogue, exifté doue très-
uni verfe liement ' dans F économie animale', ,8c
d’après cela, dans, la converfiôn des corps du
cimetière en gras, cette fubftanee doit être regardée
non comme un nouveau produit dû à
la putréfaction j mais comme le-féüdu d’une diffolution
lente 8c particulière qui dégage cette
matière de. l'état de combinaifon'fous lequel elle
étoit cachée.
De plus, Fanalyfela démontrant dans le gluten,
M. Halle croit qu’elle peut paffer dés végétaux
dans les; animaux.
Ces détails en éclairant la conversion des corps
du ^cimetière des innoeens, en momies grades
ou favoneufes, apprennent a ne plus voir dans
cette, transformation qu'une fuite de la marche
naturelle & confiante de la nature, mais obfèrvéè
fous un nouveau jour 8c dans un ordre de cir-
çonftances différentes.
M. Thouret termine fon mémoire en rappel-
lanc une des vues nouvelles que ce phénomène
lui a paru préfenter. Savoir : S i la bâfe de l'économie
animale ne fi pas une fui fiance finon déjà fern-
blable, au moins très-analogue a la 'nature du
blanc de baleine ; f i tout le but de fes fonÛimts n eft
pas de tendre vers la production ou le développement
de cet^e fubfiance ; & fi ce principe enfin , nefi pas
comme Le caractère ejfentiel de l'animalifation, en
meme temps qu il paroît former le premier mode de la
defiruttion , qui, après la mort, décompofe toutes les
parties.
Examen chimique du cerveau de plufieurs animaux ,
par A. F. Fourçroy. '
§. I. Cerveau de veau.
E x p é r i e n c e I. j
On a pris un cerveau de veau dépouillé le mieux
poflîble des vaiffeaux fanguins 8c des membranes
qui font interpofés dans fes circonvolutions ; on
l'a enfuite lavé à plufieurs reprifes dans beaucoup
d’eau diftillée jufqu’à ce qu’il ceffât de la colorer
en rouge. On a mis un morceau de ce cerveau dans
une fiole à médecine avec de l’eau diftillée, qu’on
a fait bouillir pendant quelque tems j l’eau n’avoit
acquis dans cette opération qu'une très - légère
opacité, la matière du cerveau parut avoir dimi-r
sué 8c un peu durci. On a négligé cette opéra
don pour la recommencer d’une manière plus
propre à éclairer fur la nature de ce vifcëre,
E X P É R | EN-C E II.
On avort penfé que le cerveau - de veair pourvoit
bien ,fe_ fon-ire ' eii une tfpèce .d'huilecomme
cela a lieu pour la maffe cérébrale-de. quelques
animaux d’ une autre claffô: fe
Pour éclaircir ce foupçon on a rnis ! lu fleurs
fragmens de cerveau de veau dans une fiole à
médecine j on a d'abord ëxpofé ce vaiiTeaù à
I'aéhon d'une chaieur douce j à ce degré , l’eau
qui paroïr naturellement contenir la fubftanee du
cerveau s'évaporoit, celle - ci prenoit un peu de
■ folidité::8c diminuoit de volume. .On a continné
pendant quelque tèmps de chauffer ainfi la bouteille
en la fecouant, bientôt les morceaux du
cerveau quelle contenoit en frappoient les parois
avec un bruit fe c , effet, mariiftfte du deffeche-
ment de cette matière. On éleya la chaieur un
eu plus haut , il le dégagea alors une fumée
1 anche | fuffoquante 8& irritante , la madère prit
une couleur jaunâtre' , qui fe fonçoit à mefure
que la cha'eur augmentes t , de cette couleuf elle
paffa lucceffivemem au roux clair, au roux foncé,
8c enfin au brun jaunâtrë.
.E x p é r i e n c e I I I .
On a pris un morceau de cerveau de .veau , on
J'a broyé dans un mortier de marbre? jufqu'à ce
qu’irai-: été réduit en une efpèce de bouillie bien
unie 8c bien égale , à peu près comme du cérat
de .Galien , 8c on l’a, délayé petit-à-petit 8c par
degrés avec de l'eau diftillée froide. Otj a enfuitë
introduit cette liquëur, ayant l’apparence d’une '
émulfion , dans une fiole à médecine j agitée
fortement , l’eau 8c le cerveau ont contrarié une
liaifon très-intime enfemble,de forte que la com-
binaifon avoit l'air d'une diffolution de favôn
très-homogène dans toutes fes parties , elle écü-
moit fortement par une fuite de fecouffes ,
effet général de la vifeofité , 8c qui ne peut donner
aucune coiriparaifon des, principes conftituans
du favon avec ceux du cerveau.
E x p é r i e n c e I V .
Une portion de cette "diffolution aqueufe de
cerveau mêlée avec de l’acide fulfurique change
de couleur 8c prend une légère teinte de rofè ,
l’homogénéité de la difîblution eft détruite , 8c la
fubftanee cérébrale fe divife en une infinité de
flocons , qui fe' réuniffent au haut du liquide dans
lequel ils étoient d’abord également partagés , ce
liquide avoit une couleur rougeâtre.
E x p é r i e n c e V . ‘
L’acide nitrique décompofe aüffi cetçe çombi-
naifon du cerveau & d’eau diftillée ; mais il èn
opère la réparation avec dés phénomènes un peu
différens de ceux qui ont lieu dans la même dé-
compofirion par l’acide fulfurique> la matière devient
jauné au lieu de paffer au rofe ; la liqueur
devient jaunâtre 8c non rouge'.
E x p é r i e n c e V I.
Quelques gouttes de muriate calcaire, mêlées
à cette liqueur d’apparence émulfive , n’ont produit
aucun changement au moment même j mais
quelque'temps après il s’eft fait un précipité blanchâtre
fort, abondant, phénomène afïïirément dû
à la combinaifon de ces corps, puifque la même
diffolution aqueufe du cerveau, à laquellé on n’avoit
rien mêlé-, n’a point Offert, la même chofe.
E x p é r i e n c e VI I , -
L’alcool mis fur la diffolution du cerveau dans
l ’eau, ne paroît pas fur le champ en opérer la
précipitation j mais au bout de quelques heures ,
•la matière cérébrale fe dépofe-, 8c l’alcool combiné
avec l’eau que contenoit d’abord la pulpe
dont nous parlons , vient oc e laper la partie fupé-
rieure du vafé.
E x p é r i e n c e VI I I .
Il y a lieu de penfer que l’alcool n’enlève pas
autre chofe au cerveau que l'humidité j car. à peine
eft-il coloré après avoir féjôurne plufieurs jours
dans cette fubftanee. Comme il y avoit déjà deux
jours que le cerveau, dont on décrit les propriétés,
àvoit été. retiré de l ’animal, 8c qu'il commençoit
à fe pourrir 8c à' exhaler une mauvaife odeur,
quand on en fit l’examen , on eut occafion d’ob-
ferver dans le mélange de; la 'fubftanee cérébrale
avec l’alcool une odeur fort fingul.ière , 8c qui ap-
partieht exciufivement à la combinaifon du foufre
avec l’alcool.
E X P É R I E N C E I X. ^
Lorfqu’on délaye à froid beaucoup de matière
cérébrale dans peu d'eau , il s'en fépare quelques
portions qui vont occuper la furfacedu mélange ;
mais la liqueur r^fte toujours.opaque 8c ne devient
jamais claire , comme cela a lieu dans la décom-
pofîtiqn de cette liqueur d’apparence émulfive par
les acides.
E X P É R I E N C E -X' .
Une diffolution de cette fubftanee .dans l’eau
froide. , expofée à la chaleur de jo ° . fe coagule
s8c fe décompofe , phénomène;,que préfente,
comme on fait, le blanc d'oeu-f, duquel le cerveau
pai oit fe rapprocher par plufieurs de fes-'prppriétés
chimiques.
E x p é r i e n c e XI .
Sur une grande quantité de diffolution aqueufe
de cerveau , on a verfé de l’acide nitrique, jufqu’à
ce que le mélange ait été légèrement acide 5
un moment après on a obferv.é que la diffolution
étoit caillebotée -, 8c que la partie coagulçe al-
Ioit fe raftembler à la. furface de la liqueur devenue
jaunâtre. On a laiffé ces fubftances en
contaêt pendant deux jours , au bout defquels
elles ont été féparées par la filtration j la matière
reftée fur le filtre étoit d’un jaune citron très-beau,
douce au foucher comme une fubftanee -graffe j
fon odeur étoit analogue à la pommade citrinedes
pharmacies , on .y diftinguoit auflî celle du jaune
d’oeuf chauffé.
. E x p é r i e n c e X I I .
Une petite quantité de cette matière féparée
par l'acide nitrique ( exp. X I . f ; a été expofée
au feu dans une fiole à' médecine. Elle a
exhalé au commencement des vapeurs aqueufes
çnêlées d’acide nitrique, elle a paru fe ramollir 5
fnais bientôt elle s’eft durcie en répandant une
odeurâcre de graiffe à demi decompofée. La chaleur
continuée Ion g-temps l’a entièremen: réduite
en charbon , fans lui faire éprouver de fufion.
E X P É' R I E N C E X I I I .
Une autre portion de cette fubftanee jaune ,
feparée de la diffolution du cerveau par l’acide nitrique
|; mife avec de l ’eau diftillée bouillante ,
ne s’y eft point délayée , elle y eft reliée en grumeaux
qui ont paru feulement s’y divifer un peu ;
la liqueur filtrée étoit d’une couleur jaune de"
citron. La matière reftée fur le filtre avoit con-
fervé la couleur de pommade citrine récemment
préparée 5 féchée fur du papier elle étoit tranf-
parente 8c fe bnfoit avec un bruit fec comme du
verre. . E x p É R 1 e N c e X I V .
La liqueur, feparée de l’expérienceXI , évaporée
a donné des. lignes d’acide phofphorique ,
de chaux , d’ammoniaque 8c de foude. Les proportions
-ÈreU ont point été déterminées, parce
que,les quantités étoient trop petites.
. §. I I. Cerveau de mouton.
Les cerveaux dont on s’eft'fervi pour les expériences
fuivantes étoient très-frais 8c parfaitement
dénués de leurs membranes 8c vaiffeaux fanguins.
E x p é r i e n c e I.
Subfiance blanche & grife mêlées.
Un morceau de cette fubftanee , pefant une