
inflammable par la putréfuftion ; mais elles, ne le
lâchent point par l'ébullition.
L’air inflammable eft funefte. aux animaux, Il
engourdit les guêpes & les autres infedtes 5 mais
il ne les tue pas.
, Son pouvoir refradlif eft plus confïdérable que
celui de l'air commun : c'eft une obfervation de
M. Warltire (13).
( 1 3 ) E n général pr.efque toutes les expériences de
«Prieftiey fur Pair inflammab le contien nent des réfultats-fin-
guliecs & qui ne fo n t p o in t d'accord avec le*s faits e k a â s bien
connus aujourd’hui fur la nature Si les propriétés de ce gaz.
Mais on fait comb ien il eft fufceptibJed’ ê n e altéré & modifié'
par « n e fo u le de corps étrangers'qui fe dilTolvenc dans ce
buiue aériforme , & c’eft fans doute à ces états v ariés -que
1° jr t dus le s faics'plus ou mo ins étrangers , ou remarquab les,
sites ici par M . Prie ftle ÿ,
" S i x i è m e p a r t i e .
Faits relatifs a F air nitreux.
On obtient de l'air nitreux par la diffolution
de divers métaux dans l’efprit de nitre.
Le plomb eft du nombre.
On en obtient deux fois autant du mercure
après qu’il eft complettement diflfous dans l'efprit
de nitre , que pendant la diffolution. Il ne fait
que le tiers de la quantité d'air déphlogiftiqué
qu'on obtient de la. même diffolution.
La diffolution du fer dans l'acide nitreux eft
accompagnée de quelques phénomènes remarquables
, relativement à la production de l'air.
La quantité d'air nitreux qu'on obtient d’un
métal ,, ne dépend pas de la quantité d'eau qui
fe trouve dans la diffolution de ce métal par
l'efprit de nitre mais elle eft à-peu-près en
proportion des différentes quantités d'eau dont
il faut que l ’acide foit étendu pour bien diffoudre
les divers métaux. Mais quoique l'eau entre
peut-être dans la compofition de l'air nitreux ; on
n'en découvre point du tout en le décompo-
fafit..
On obtient prefque trois fois autant d'air nitreux
du fer que du cuivre.’
On le retire des fubftances liquides contenant
du phlogiftique j des gommes & du charbon. '
Les fubftances végétales en donnent plus que
les fubftances animales. De toutes les fubftances
animales , la graitfe & la cervelle font celles qui
en donnent le plus. II n'eft pas befoin d'ajouter
que toutes ces fubftances doivent pour cet effet
être mêlées avec l'-acide nitreux.
On produit de l'air nitreux en imprégnant
l’eau diftillée, avec la vapeur nitreufe provenant
de la diffolution d'un métal quelconque , comme
aufli avec la Ample'vapeur de l'efprit d,e nitre,
fans le fecours d'aucune diffolution.
L'air nitreux diminue l’air commun d'environ
un quint j & ffifparoit lui-même, en entier dans
ce procédé ; il ne diminué aucune autre efpèce
; d'air que l'air refpirable.
L'air nitreux n’a pas été altéré pour être refié
deux ans dans une phiole bien bouchée. Il n'eft
pçint altéré par l'expofition à la chaleur dans un
tube de flintglajf fermé hermétiquement 0 'ni
lorfqu'il eft renfermé avec de l'eau dans les mêmes
circonftances j ni par l'expanfion occafionnée
par la chaleur , lorfqu'on l'y èxpofe fut ie mercure
& mêlé avec de l'eau.
L'air nitreux n’eft pas plus pefant que l'air
commun.
La quantité d'acide nitreux qui entre dans la
diffolution du cuivre, èft fextüple de celle qui
'entre dans l'air nitreux produit par cette diffo-
lution. ;. • ' .
L'air nitreux eft abforbé par l'eau , & on l'en
expulf© enfuite par le moyen de la chaleur , fans
qu'il éprouve aucun changement dans fes propriétés.
' . \
Il eft suffi chaffé de l'eau par la gelée.
Le réfidu d'air nitreux que l’eau n’abforbe
point eft de l'air phlôgiftiqué , qui, après beaucoup
d'agitation dans l’eau, devient de l ’air refpirable
3 & eft diminué par de nouvel air nitreux;
mais il ne caufe point de précipitation lorfqu'on
exécute ce dernier procédé dans l'eau de chaux.
L'eau imprégnée d’air nitreux dépofe un fé-
diment lorfqu’elle fe gele.
L'eau teinte en bleu par Je fuc de tournefol,
devient rouge -Ic-rfqu'on l'imprègne d'air nitreux.
Cet/air n'eft pas fenfibîement. acide à d'autres
égards , jufqu’à ce qu’il ait été décompofé par
l'air commun ., ainfi que l'a obfervé M. Bewîy.
On peut néanmoins fe procurer de fort acide
nitreux patf la décompofition d'une grande quantité
d'air nitreux en conta# avec l'eau. 4 onc. \
d'eau reçoivent l’acide nitreux de 300 mefures \
d'air nitreux, & alors cette eau devient bleue.
L ’acide qui fe trouve dans cette eau eft extrêmement
volatil.
& la coagule :. il eft promptement abforbé par
l’huile de térébenthine, qui prend plus de 10 fois,
fon volume de cet air. Il eft abforbé auffi par
Fether, par les liqueurs alcalines, par Fefprit-
d è - v in . ‘
L’air nitreux eft diminué lorfqu’on le tient
enfermé dans une veflie alternativement humide
;& sèche. L'e,au qui jfe-trouye en conta# avec cet
air dans ce procédé '3 devient très-acide.
Une imprégnation d’air n:treux donne une couleur
p om p a i l'acide viniolique ,.8& une;çouleur |
bleue àbf efprit’ dé fei.
Cet'air eft àbforte par le vinaigre radical, & .
car l’eau impfégpée, 4’air acide vitriolique. j
Il-donne, .une , couleur verte à une cjiffolution. |
bleue de cuivré dans l’efprit de nitre.
L’air .nitreux étant .agité dans l'acide nitreux ,
devient refpirable à un degré confïdérable, .
Lorfque l'air nitreux a été gardé dans une
veflie, il ne diminue jamais aucune efpèce d’air ,
fans qu'il y ait une apparence d’air fixe. \
L'eau imprëghée d'air nitreux fait quelquefois. ,
un dépôt de matière blanche. . *
L'air nitreux réfifte à la putréfaction , il ;con
ferve les fubftaneës animales ; mais il ne les entretient
pas long-temps dans un état propre aux
ufages de. la cuifine.. La, bile imprégnée; de cet \
air eft Ion g-temps piréfervée de la puu éfaCtion.
L'air nitreux eft funefte aux plantes 3 même :
au charnænérion & aux infeCtes.
L'air nitreux devient de l'air déphlogiftiqué; ;
lorfqu'il eft diminué par un long fejpur dans l’eau.
Lorfqu'on fait abforber cet air par le charbon,
ce qui refte non abforbé.., ainfi que ce qui eft
cKaffé enfuite du charbon par le moyen de la
chaleur , eft de l’air phlôgiftiqué.
L'air nitreux eft diminué des | par la mixture
de limaille de fer & de foufre , & beaucoup
davantage par le foie de foufre. Lorfqu'il eft
décompofé par la première de ces compofitions ,
il ne communique, aucune acidité-à l'eau avec
laquelle il eft en conta#.
L'air nitreux eft décompofé par le pyrophore 3'
par, la vapeur nitreufe.
Il eft abforbé en très-grande quantité par l’acide
nitreux.
Il eft diminué par le fang vermeil.
Il eft décompofé par une diffolution de vitriol
vert. Dans ce procédé cette diffolution devient
noire v & il eft indifférent pour çet effet que
l'air nitreux ait été tiré du fer ou du cuivre. La
diffolu tien recouvre fa .couleur par l'expofition I
a. l'air commun qu'elle phlôgiftiqué.
L'air nitreux eft décompofé par l'huile d’olives,
Cet air eft beaucoup diminué par l'étincelle
él'e#rique.'
Lorfqu'on a gardé long-temps de Fair nitreux,
on le trouve métamorphofé en grande partie en
air phlôgiftiqué immiicible à l'eau ('14).
( 1 4 ) T o u s les faits qui fe trouvent dans cet article de
P r ieftleÿ s’expliquent avec beaucoup de fivnplicité &ç de fa -
.■ cili'é., lorfqir’b n fait ip . que f a i r , ou g az n i t r e u x , eft de
M’acide nitreux mo ins de l’air v it a l; 2®. qu’il redevient a e d e
tpines les fois qu’il trouve d e l’ftir vital, foie dans Pair commun,
fe it dans l’ eau ; } ° .,q u e l’ air n ie ejjx e ft un compqfé d’air phi Or
IgiPiqûe coh d énfé , pour me fe fvîr ici des expvcfllons de
P r ie f t le y , & d’ une certaine quantité d’air pur é galement eonr
•idenfé ; 40. que fou vent cet air nitreu x emporte avec lui une
certa ine 'quan tité ; d’air phlôgiftiqué provenant d’une plus
grande.,, o u plus compLette décompofition de l’acide , &: que
'c ’ éft ce* dernier qui eph'ftitue' les féfidus dé l’air n itreux’dans
rious les. cas où l ’air pur a été emplo yé pour le changer en
acide ■
Faits relatifs a l-air nitreux déphlogiftiqué.
L’aîr nitreux eft déphlogiftiqué en partie par
une longue exposition au. fer. On obtient immédiatement
cet air nitreux, déplflogiftiqué par la
diffolution dé l’étain , par ladiffülini'on du fer,
faite avec la chaleur ; mais dans ce cas , Ion
ignirion reffemble davantage à celle de l’air in-
flamable. On l’obtient; aufli par la diffolution du
zinc. Il eft produit en'grande abondance par une
diffolution de cuivre rr.ife fur du fer. On l'obtient
de l'air nitreux, expofé à la mixture de
limaille de fer & de foufre, avant qu’il devienne
de l’âir phlôgiftiqué. -Il eft produit fubitement
après une diminution confïdérable de l’air ni-
troux 5 plus le procédé eft lent, plus la quantité
d'air nitreux, changé en air phlôgiftiqué ^ eft
confïdérable.
On porte l'air nitreux déphlogiftiqué à un état
de grande pureté en le faifant abforber par
l'eau", & l’en expulTant-enfuite parle moyen de
la chaleur. Il devient de.l'air plus pur, lorfqu’on
le laifié pendant quelque temps uni avec 1 eau.
Cet air n’eft point affeété par l'air alcalin.
Il ne change pas la couleur du fuc de tourne-
fol 3 & lorfqu'il eft abforbé par l ’eau , il ne lui
communique point d’acidité ( i j ) .
( i j ) O n ne co n n o ît pas enco re b ien l’ efpcce de fluide
éiafeique que M . P rieftley n om u ic i: aur'nitreux d cp h lc g ifti